Pourquoi la rédaction ne passerait-elle pas en revue ses dernières écoutes ? 3, 2, 1, c’est parti ! L’équipe vous a concocté une petite sélection aux petits oignons, tous styles confondus… Plus connu, moins connu, plus vieux, moins vieux, une chose est sûre, tout le monde y passera !
Par la rédaction
IHSAHN
PHAROS (EP)
Prog Expérimental
Candlelight Records
3,5/5
Quelques mois après la sortie de son premier EP, Telemark, Ihsahn revient avec la deuxième partie : Pharos. Bien plus aérien, bien plus « Pop » que le précédent, vous ne retrouverez pas le chant saturé du frontman d’Emperor. Le tout est plaisant à écouter, avec de grandes orchestrations, mais il n’est pas si certain que l’on y revienne souvent. Comme sur son prédécesseur, l’artiste nous offre deux reprises, mais ici assez éloigné du Metal pour suivre la lignée de cet EP. Concluent donc les relectures de « Roads » de Portishead et de « Manhattan Skyline » de a-ha. De belles relectures, qui nous ont permis d’apprécier ces morceaux autrement, en particulier la reprise de a-ha pour laquelle le Norvégien a eu l’excellente idée de faire venir Einar Solberg (Leprous) pour le chant et le clavier, ce qui donne un véritable vent frais au morceau original. Cela dit, c’est fort agréable, sans être inoubliable.
Matthis Van Der Meulen
MORTROM
DOOM MOOD
Blackened Death Metal
Indépendant
4/5
MortroM, jeune formation de Blackened Death, nous livre ici un six titres intitulé Doom Mood. Usant d’un subtil palindrome pour nommer son album, MortroMne s’est pas fourvoyé, ce dernier traduisant bien l’atmosphère que des titres comme « Darkself », « Alone He Cries Again » ou « Barely Breathing » nous assènent. Six plages musicales malsaines qui agissent comme autant de couperets sanglants. L’ensemble de l’album est un véritable plaidoyer pour un Death Metal sombre, flirtant avec un Black 90’s que beaucoup aimeraient voir plus souvent mis à l’honneur. L’ensemble est très convaincant et les vocaux de Kildengaard, alternant anglais et français, amènent un univers personnel et captivant. La production se veut plutôt old school, donnant à cette association de Death et Black toute sa légitimité. À noter, la touche progressive de leur concept qui agît comme une épice discrète, mais du plus grand intérêt.
Fred
RAVEN
METAL CITY
NWOBHM
Steamhammer / SPV
4/5
En dépit d’un parcours assez sinueux, les éternels représentants de la NWOBHM – aujourd’hui installés aux États-Unis – n’ont jamais lâché le morceau et ont persévéré après l’époque faste des 80’s. Cela leur permet aujourd’hui encore de sortir des albums de franche et bonne qualité. Ici, en juxtaposant production dans l’air du temps (assurée par Michael Wagener) et marque de fabrique old school mais pas trop (tant il est vrai que la nouvelle recrue à la batterie, Mike Heller, insuffle un vent d’air frais bienvenu), les frères Gallagher nous replongent dans cette époque où un simple riff accompagné de vocalises criardes et rythmé par des sections galopantes suffisait à nous faire passer un excellent moment. Ça, Raven l’a bien compris ! Rendez-vous sur scène en 2021 !
Axl Meu
SKELETAL REMAINS
THE ENTOMBMENT OF CHAOS
Death Metal
Century Media Records
4/5
Nous sommes au beau milieu des années 80… des groupes comme Morbid Angel, Obituary ou même quelques années plus tard Cannibal Corpsecommencent à faire grogner leurs guitares à coup de HM-2 en accompagnant le tout d’une voix grave et caverneuse comme on ne l’avait jamais entendu auparavant… hé bien, Skeletal Remains, c’est ça, mais presque trente ans plus tard ! Une production volontairement sous mixée, des riffs groovy au son baveux accompagnés de solos bien placés ici et là, et le tout porté par la voix approximative et pour autant ô combien efficace de Chris Monroy. Même si le groupe ne révolutionne pas le genre, il témoigne ici d’un véritable amour pour le Death Metal old school, porté par des musiciens talentueux et devrait ainsi ravir les nombreux détracteurs du chemin qu’a pris le style ces 20 dernières années.
Baldric Auvray
ULVER
FLOWERS OF EVIL
Ambiant/Avant-Garde
House Of Mythology
4/5
D’aucuns trouveront peut-être la présence d’Ulver un peu étrange en nos pages, le groupe ayant tourné le dos au style Metal depuis le début des années 2000. Flowers Of Evilest loin d’un retour aux sources au Black ou au Dark Folk des débuts. L’essence Trip Hop/Ambiant qui émane désormais d’Ulverse conjugue à merveille avec cette Synthpop revendiquée depuis son précédent album, The Assassination Of Julius Caesar. L’univers de Flowers Of Evilenfonce le clou de cette Pop d’apparence facile, mais qui au fil des écoutes se révèle véritablement racée, surprenante et envoûtante, car subsiste dans chaque piste la part d’ombre d’Ulver. L’héritage d’Ulvercontinue d’exister dans chaque album et, si la forme change, le propos du groupe garde une cohérence certaine et intemporelle. « Little Boy », « Hour Of The Wolf » ou « A Thousand Cuts » suffiront à vous convaincre. Flowers Of Evil est un album qu’il faudra savoir apprivoiser. Ceci fait, fort est de reconnaître qu’Ulver pratique son art de façon libre et hautement inspirée.
Fred
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