Quelques semaines avant la sortie tant attendue de Tyrant, le quatrième opus de Bliss Of Flesh, nous sommes allés faire un petit tour sur la Côte d’Opale, histoire de nous rencarder avec son principal compositeur, Sikkardinal. L’occasion, pour nous, de parler guitare, avant de revenir plus amplement sur le contenu de Tyrant.
Par Axl Meu / Photo Camille Fabre
#1 : Washburn – Steeve Stevens – SS40
« C’est vraiment avec cette guitare que j’ai fait mes armes. Avant celle-ci, j’en avais eu une autre, d’une marque médiocre, mais je m’en suis vite débarrassé. Mon grand-père avait tellement honte de me voir jouer avec qu’il m’avait emmené du côté de la Rue de la Clé à Lille… Et là, j’ai eu un vrai coup de cœur pour cette Washburn. Pour ce qui est des micros, j’ai gardé ceux d’origine, des Washburn… Cette guitare n’avait qu’un seul potard, ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi, et puis elle avait aussi ce floyd qui faisait la différence pour moi. Elle était tout simplement parfaite pour les premières démos de Bliss Of Flesh, Frozen Ashes Of Labdacides (Prelude To Bestial Annihilation) et Lethal Ceremonies, notre première pro-tape. »
#2 : B.C. Rich Beast Pro Black
« À l’époque, à sa sortie, je suis tout simplement tombé sous son charme. Pas forcément pour son son, plutôt pour sa gueule. Ce n’était vraiment pas très courant de tomber sur des formes de guitare aussi prononcées à l’époque. Donc, cette série « Beast », il me la fallait, surtout que Kerry King (Slayer) l’avait popularisée à l’époque. Cependant, elle n’est pas parfaite et présente son lot d’avantages et de défauts. Son manche, assez fin, permet de jouer vite. Son floyd-rose était solide, mais les micros, eux, n’étaient vraiment pas à la hauteur. Pour retrouver un son correct, il fallait directement passer à la gamme au-dessus et mettre la main sur le modèle de Kerry King équipé en EMG. J’ai donc ajouté un micro EMG, bien que je ne sois pas client des micros actifs. Aussi, son autre problème : l’équilibre. Son poids lui fait vraiment défaut… et forme excentrique oblige, elle se prend régulièrement des coups et n’est pas facilement transportable. »
#3 : Gibson – Black Beauty Custom
« C’est une seconde main… Un guitariste en avait fait l’acquisition, mais s’en était vite débarrassé. Et je ne remercierai jamais assez Xavier Chautard (Hysteria, Aorlhac) d’avoir fait le déplacement pour me la récupérer en mains propres. C’est une guitare que j’aime beaucoup pour son confort de jeu : son corps est en acajou, pareil pour le manche, et les touches, elles, sont en ébène. Son manche, relativement épais, me permet d’être à l’aise. En termes de micros, je vais peut-être faire entorse à mes principes, mais je compte les changer au profit de micros SP Custom Passif… Et non pas des actifs, car je trouve les micros EMG 81 assez impersonnels, et ils demandent régulièrement à ce que l’on change de pile… ce qui n’est pas possible quand on n’a que cinq minutes pour se préparer ! »
#4 : Gibson Les Paul Studio GForce
« Celle-ci présente un avantage qui m’a interpellé, moi qui ne suis pourtant pas un pro de la technique. J’ai bien aimé le principe du GForce, grossièrement appelé l’accordeur automatique. En bref, tu choisis toi-même les réglages et les mécaniques amovibles accordent directement la guitare. Pour certains, il s’agira peut-être d’un gadget, mais très honnêtement, pour moi, ça fonctionne très bien, même sur scène, bien que l’on puisse craindre que les interférences mettent à mal le processus. Et puis, c’est vraiment pratique : on peut facilement passer d’un accordage en open-tuning à un accordage standard ou bien en drop, tout en retrouvant le plaisir simple d’une Gibson. Là encore, c’est une guitare qui ne m’a jamais fait faux bond !
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