Orkhys n’a peut-être que trois morceaux en libre-écoute à son actif, mais dégage déjà l’assurance des plus grands. En effet, The Awakening développe l’image d’une formation aguerrie dans l’art de filer de belles mélodies épiques et galvanisantes. À l’occasion de sa journée promo à Paris, la rédaction s’est entretenue avec l’une de ses têtes pensantes, Brice Bruhet.

Propos de Brice Bruhet (guitare) recueillis par Axl Meu


Est-ce tu peux revenir sur la formation d’Orkhys ? 

Brice Bruhet : En fait, Orkhys est le fruit de ma rencontre avec Laurène (Telennaria, chant, ndlr)… Nous étions tous les deux sur la fin de nos projets respectifs, Nepenthys pour ma part… En fait, nous voulions tout simplement monter un projet qui nous ressemblerait plus musicalement parlant… C’est vraiment comme ça qu’est né Orkhys ! Puis, par la suite, nous avons été rejoints par Julien à la basse et Jean-Yves à la batterie, un musicien qui par son expérience et sa technique a vraiment su apporter quelque chose en plus ! 

Le style d’Orkhys allie Power Metal, Symphonique et Black Metal… Quel est le projet du groupe à long terme ?

Nous avons tous plusieurs sources d’inspiration au sein du groupe. Personnellement, en tant que compositeur principal, j’écoute beaucoup de musique ! Donc, le but est de ne pas se limiter. C’est cette raison que je dis que notre crédo à nous est « la liberté musicale avant tout ! »… Ce serait dommage de ne se limiter qu’à un seul style, donc pourquoi se limiter ? À la place, nous préférions inclure à notre musique le maximum de références de la manière la plus fluide possible ! Il ne faudrait pas qu’un passage dénote par rapport au reste. 

Vous êtes donc à Paris pour promouvoir ce premier EP, Awakening, sorti en septembre dernier. Il contient trois titres : « The End Of Lies », « Guardians Of Our Lives » et « Rest Of The Brave »… Peux-tu me présenter ces trois morceaux ? 

Alors, « Guardians Of Our Lives » et « Rest Of The Brave » sont deux morceaux que j’ai composés, alors que j’officiais encore dans mon ancien groupe, Nepenthys. Et comme je te disais, je voulais que Laurène et moi puissions inclure nos influences, aussi diverses soient-elles. Puis, à force de peaufiner l’ensemble, nous avons obtenu ce résultat. Après, Laurène a vraiment apporté ce côté « harpe » et « celtique », notamment présent sur « Guardians Of Our Lives »… En ce qui me concerne, j’ai amené ce côté « Thrash » et « Power Metal » que tu peux retrouver sur « Rest Of The Brave »… Et finalement, « End Of Lies » est le premier titre qui a été exclusivement composé pour et par Orkhys

Pour le côté « Celtique », tu fais allusion à la harpe qui joue un rôle important sur « Guardians Of Our Lives »… Comment êtes-vous parvenus à inclure des parties de harpe à une musique qui ne s’y prête pas forcément à première vue ? 

Laurène joue de la harpe depuis un moment maintenant, donc pour nous, vu ses qualités de harpiste, on voulait inclure de la harpe d’une manière ou d’une autre. On a pas mal de références « Folk » et « Pagan » qui se sont prêtées au jeu également, je pense notamment à Eluveitie, à Moonsorrow et à Ensiferum… Ce pourquoi nous nous sommes dits : « Pourquoi ne pas franchir le cap et inclure de la harpe celtique ? ». Pour nous, c’était une belle carte à jouer, car il était certain que cela ajouterait un élément mélodique supplémentaire. En plus, ça sort de l’ordinaire, c’est vrai. Donc, on a essayé d’exploiter cet aspect-là, sans pour autant en abuser, non plus. En tout cas, ça rejoint avec ce que je t’ai dit tout à l’heure, Orkhys ne se fixe aucune limite, dès qu’on veut inclure une influence, on le fait, c’est tout ! 

« Orkhys ne se fixe aucune limite, dès qu’on veut inclure une influence, on le fait, c’est tout ! »

Quelles sont les thématiques abordées par les morceaux ? 

Le première morceau « The End Of Lies » a quelques connotations politiques ! Il évoque le délire d’insurrection qui consiste à ne pas se faire marcher dessus par ceux qui dominent le monde. Dans le deuxième morceau « Guardians Of Our Lives », plusieurs interprétations sont possibles. Ça parle de nos anges gardiens, ce qui veillent sur nous quant à nos choix de vie. Ainsi, on peut dire que cette chanson a une dimension plus « spirituelle »… Mais, ça peut aussi parler de nos proches, nos amis, nos parents, qui, au quotidien, nous guident ! Quant à la dernière piste de l’EP, « Rest Of The Brave », il dégage une « vibe » plus épique, dans la vaine du Power Metal… Ça parle d’un guerrier qui fait le bilan de sa vie après avoir combattu toute sa vie. Donc, à la fin, il arrive au paradis, et il engage une sorte d’introspection sur sa vie, sur ce qu’il a fait de bien et de moins bien. 

Il y a eu un clip pour « The End of Lies »… Est-ce que tu saurais m’en dire plus ? 

Le clip a été réalisé par Cécile Delpoïo, et nous avons fait appel à Charlene Morgan pour l’aspect purement scénique ! Ce sont des personnes que l’on connait personnellement… Donc, le choix s’est imposé de lui-même. Nous sommes encore au début de notre carrière, donc, donc, nous avons voulu faire quelque chose de simple, mais d’assez épuré également ! Et puisque nous les connaissons, nous n’avons pas eu trop de mal à nous comprendre quant à la direction que devait prendre le clip. 

Un deuxième EP est prévu pour début 2021. Où en êtes-vous arrivés dans le processus de composition ? 

Là, nous sommes en pleine phrase d’enregistrement. Les compositions sont prêtes, ainsi que les paroles. Pour le moment, toutes les batteries ont été enregistrées, et en ce moment, nous nous concentrons sur les prises de guitares et de basse. Donc, ça avance ! On prend notre temps, histoire de faire quelque chose qui nous plaise ! 

J’imagine que vous n’avez pas changé de studio d’enregistrement… 

Oui, tout-à-fait. Les pistes de batterie ont été enregistrées au Mana Studio, et les autres instruments, à la maison, chacun chez soi. Et du coup, on met tout ça en commun avec l’ingénieur qui assemble tout. Puisque ça a plutôt bien marché sur le premier EP, on a décidé d’utiliser la même formule.

Vous lancez la formation peut-être au pire moment pour une formation : aucun concert n’est envisageable. Un comble pour une formation qui débute ! À votre avis, cela va-t-il freiner l’évolution du groupe ? 

C’est une question délicate, mais intéressante. Je dirais que ça freine les choses dans le sens où il n’y a pas de concerts, mais ça nous laisse un peu plus de temps pour peaufiner les choses dans notre coin. Mais nous souhaitons plus que tout retourner sur scène, c’est pour cette raison que nous avions décidé de maintenir notre date à La Péniche, prévue pour le 22 octobre, malgré les conditions qui nous sont imposées.


Orkhys, c’est : 

Laurène Telennaria : Chant 

Brice Druhet : Guitare

Jean-Yves Chateaux : Batterie 

Julien Lancelot : Basse 

Discographie : 

The Awakening (EP-2020)

A propos de l'auteur

Rédacteur en chef d'Heretik Magazine

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