Un deuxième album pour Skelethal. Après une démo de transition, Antropomorphia, parue en 2019, sa nouvelle mouture nous revient avec son deuxième album, le bien fort solide Unveiling The Threshold, dont la sortie est prévue pour le 20 novembre. En amont, nous nous sommes entretenus avec Gui Haunting, la tête pensante du projet. 

Propos de Gui Haunting (chant, guitare) recueillis par Axl Meu et Baldric Auvray


Voilà un deuxième album pour Skelethal. Il s’intitule Unveiling The Threshold. Que s’est-il passé concrètement entre Of The Depths… et celui-ci ?

Of the Depths…nous a permis de changer de statut. N’ayant sorti qu’une démo et deux EPs auparavant, produire ce premier album constituait alors une étape importante dans le parcours du groupe, et la sortie de celui-ci nous a ensuite permis d’effectuer pas mal de concerts, dont certains dans le cadre de gros festivals. Ensuite, nous avons réalisé un split avec le groupe breton, Cadaveric Fumes (Heirs of Hideous Secrecies, paru en 2018, ndlr). 

Fin 2018, je me sépare de Jon, batteur et deuxième membre-fondateur du groupe. Lucas, alors guitariste session, rejoint le groupe officiellement et Skelethal se met à la recherche d’un batteur et d’un bassiste pour former cette fois-ci un line-up stable et solide. Peu de temps après, nous trouvons Lorenzo et Julien qui reprennent respectivement la batterie et la basse. Nos goûts et états d’esprit ont tout de suite collé, et la machine Skelethal se remet alors en marche début 2019.

Avant de sortir Unveiling The Threshold, vous aviez publié la « démo » Antropomorphia… Quel était le rôle de cette « démo » ? 

Le nouveau line-up a apporté beaucoup de motivation, et seulement quelques mois après les premières répétitions, en juin/juillet 2019, nous décidons d’enregistrer la démo Antropomorphia afin de présenter le nouveau line-up, nos nouveaux morceaux, et aussi afin de démarcher pour de futurs concerts.

Le changement de line-up a-t-il changé quelque chose dans votre manière de composer ? 

J’avais encore déjà pas mal de morceaux à travailler… Quant à Lucas, il a lui aussi apporté des compositions personnelles, notamment le morceau « Adorned With the Black Vertebra », et la moitié des riffs de « Repulsive Recollections »que l’on a associés aux miens. Plus tard, chacun a composé ses propres solis. Ensuite, des bases rythmiques ont été proposées à Julien et Lorenzo qui se les sont appropriées et les ont retravaillées à leur façon. Nous avons travaillé sur les paroles en dernier, mais j’avais déjà pensé à leur placement lorsque nous élaborions la structure des morceaux.

La grosse différence avec Of the Depths…est que nous nous sommes laissés beaucoup plus de libertés dans nos influences, car le jeu de chacun le permettait. Je pense qu’avec Unveiling the Threshold, nous avons réussi à trouver une bonne recette mêlant agressivité et efficacité. Les morceaux ont des tempos et structures différentes les uns des autres… Il y a aussi des variations de tempos au sein-même de la plupart des morceaux. Je pense que cet album, s’il est un peu plus varié par rapport à ce que nous avons déjà proposé par le passé, reste cohérent et ne trahit pas notre ligne de conduite. Dans un sens, le nouveau line-up a permis d’ouvrir un certain nombre de possibilités pour mieux nous exprimer… Avec Unveiling the Threshold, nous nous sommes essayés à quelque chose d’un peu plus personnel au niveau des compositions en mettant en avant des influences comme TerrorizerPestilenceDeathAutopsyMorbid AngelBolt Thrower, en plus d’influences plus évidentes comme EntombedDismemberCarnage.

Concernant Unveiling The Threshold, quelles atmosphères teniez-vous à développer ? 

Notre base commune d’influence est le Death, le Thrash, le Punk, voire le Grind, mais nous avons tous d’autres sources d’influences et écoutons des choses variées. Avec cet album, nous voulions ajouter pas mal de violence avec des « blasts » dans presque tous les morceaux, plus de double-pédale, mais aussi des passages plus lents et malsains.

« Je pense que cet album, s’il est un peu plus varié par rapport à ce que nous avons déjà proposé par le passé, ne trahit pas notre ligne de conduite »

Comme dit précédemment, Skelethal renoue une fois encore avec la scène traditionnelle du Death Metal ? Vous sentez-vous plus proches de la scène de Tampa ou de Stockholm ? 

Depuis l’origine du groupe, l’influence majeure est le Death Metal suédois de la fin des années 80 et du début des années 90. Le son recherché par le groupe reste orienté en ce sens, malgré les différentes sources d’inspiration que l’on distingue dans Unveiling the Threshold.

Eliran Kantor a confectionné la pochette de l’album. Comment cette collaboration a-t-elle vu le jour ?

Assez simplement, en fait. On aimait tous son travail et on lui a envoyé un mail en lui présentant notre projet. Il a tout de suite été d’accord. Il nous a envoyé un « sketch » quelque temps après. On a vraiment aimé le résultat et su que ça allait être magnifique avec les couleurs. On voulait que la pochette soit vraiment peinte sur une toile, qu’elle ne soit pas une production informatique, et cela se ressent nettement sur le résultat final.


Pour cet album, vous aviez mis en pré-commande un pack avec un comic-book inclus. D’où vous est venue cette idée ? Qui s’est occupé de la réalisation de cet objet ? 

L’auteur du ‘’comic’’ est Coozilpm. Il a commencé une série de comics intitulée Tales From The Songsdans lesquels il met en images les paroles d’un morceau d’un groupe. Coozilpm nous avait contactés à la suite de notre demo Antropomorphiapour faire un numéro sur un de nos morceaux. En discutant, nous avons eu l’idée de faire un tirage limité en bonus pour les premiers LP d’Unveiling The Threshold précommandés. Il y aura donc un pressage standard pour continuer sa série et un autre pressage un peu différent inclus dans nos 50 premiers LP précommandés. 

Une fois encore, vous sortirez cet album via Hells Headbangers. Avez-vous été approchés par d’autres maisons d’édition ? Quelle satisfaction tirez-vous de cette collaboration ? 

Oui, on a eu quelques autres propositions, mais rien qui ne nous a vraiment donné envie de changer de label. Hells Headbangers nous a beaucoup aidés pour le financement de cet album. On a eu beaucoup de chance.

Comment avez-vous travaillé sur votre premier clip illustrant, « Repulsive Recollections » ?

À mon avis, faire un clip est devenu presque indispensable pour la promotion d’un album. À vrai dire, nous ne sommes vraiment pas fans des clips que l’on voit généralement dans le Metal extrême. C’est quasi toujours la même chose avec des scènes de torture ou du « gore »… Et très souvent artistiquement et visuellement assez horrible ! On a voulu faire quelque chose de simple qui nous représentait nous, c’est-à-dire quatre types qui « headbanguent » en jouant leur musique, sans déguisements, ni fioritures. En gros, ce qu’on cherche à montrer lors de nos concerts. On a tout de suite pensé en noir et blanc. On a eu la chance de pouvoir faire ça à la salle des fêtes de Fives grâce à notre pote Richy et c’est Audrey Colorz qui a filmé et édité le tout. Elle a fait un super boulot, le résultat est mortel.

Avez-vous des concerts ou bien d’autres projets de prévus pour la suite ?

Pour l’instant, rien de bien concret à cause de la situation sanitaire. Unveiling the Threshold sort officiellement le 20 novembre 2020, et nous espérons bien pouvoir rejouer en concert en 2021 pour ajouter des nouveaux titres à notre setlist !


Skelethal, c’est :

Gui Haunting : chant, guitare

Lucas : Guitare 

Julien : Basse 

Lorenzo : Batterie

Discographie :

Deathmanicvs Revelation (EP-2014)

Interstellar Knowledge of the Purple Entity (EP-2014)

Of the Depths… (2017)

Heirs of Hideous Secrecies (Split-2018)

Antropomorphia (Demo-2019)

Unveiling the Threshold (2020)

A propos de l'auteur

Rédacteur en chef d'Heretik Magazine

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.