Le vendredi, la rédaction d’Heretik Magazine vous donne rendez-vous sur ses platines et passe en revue ses dernières écoutes ! Plus connu, moins connu, plus vieux, moins vieux, une chose est sûre, tout le monde y passera ! 

Par la rédaction


DARK TRANQUILLITY 

MOMENT 

Death Metal

Century Media Records

Malgré un changement de line-up imposant (la formation a accueilli deux nouveaux guitaristes, ce qui n’est pas rien), Dark Tranquillity nous est revenu avec l’un de ses albums les plus marquants à ce jour, son douzième : Moment. Il faut dire que bénéficiant désormais du sens de la perfection de Christopher Amott (ex-Arch Enemy, ex-Armageddon), la formation de Göteborg a pu finaliser une œuvre riche, alternant régulièrement entre accroches, énergie et émotions (mélancolie). Mikael Stanne excelle toujours dans son domaine, jongle intelligemment entre chant crié et clair (notamment sur « Standstill »), et la mélodie reste toujours au centre du propos du groupe, qui a toujours su se renouveler au fil des sorties. C’est du moins ce que témoigne l’apport électronique de Martin Brandstrom (claviers) sur les monstrueux « Remain In The Unknown », « In Truth Divided »… Un très bon album pour Dark Tranquillity ! 

Axl Meu

GRIFFON

 O θεὀς ὸ βασιλεὐς 

Black Metal

Les Acteurs de l’Ombre Productions

L’Antiquité Grecque a marqué l’histoire par l’émergence de la pensée, mais aussi par la question du pouvoir. Ainsi, Griffon intitule son nouvel opus O θεὀς ὸ βασιλεὐς , littéralement Dieu, le Roi. Aussi puissant que singulier, « Damaskos » ouvre l’album avec un texte chanté en grec ancien, s’inspirant des passages du Nouveau Testament, ou encore de La Septante. Le chant déchiré et bestial d’Aharon appuie le propos, au travers duquel nous traversons les âges ainsi que les paysages politiques et spirituels. Car O θεὀς ὸ βασιλεὐς se doit d’explorer la musique sous un angle large : que ce soit l’usage de la guitare à sept cordes qui accroît la dimension orchestrale et épique, ou encore le piano classique sur le titre « Abomination ». En bref, avec cet ouvrage aussi somptueux, les Parisiens peuvent facilement espérer se forger une place de choix au sein de la scène Black Metal hexagonale. 

Thomas Deffrasnes 

KATLA 

ALLT þETTA HELVíTIS MYRKUR 

Icelandic Doom

Prophecy Records

Et si c’était l’esprit de vengeance qui avait motivé la sortie de ce nouvel album ? En tout cas, personne n’est passé à côté de cette étrange coïncidence, surtout que rien ne poussait Guðmundur Óli Pálmason, ancien batteur de Sólstafir, à publier Allt þetta Helvítis Myrkur une semaine après la dernière progéniture de Sólstafir. Et tout cas, rassurez-vous, Katla est loin de nous offrir un Endless Twilight of Codependent Love 2.0.. Ici, Guðmundur a décidé d’affirmer l’identité de sa formation en nous revenant avec un album relativement plus lourd, bien plus sombre, mais surtout bien plus cohérent par rapport à Móðurástin, son premier. En effet, l’ensemble est travaillé de sorte à immerger l’auditeur dans un univers énigmatique, imprévisible, empreint de mélancolie et noirceur, esquissé par un ensemble de vocalises et mélodies éraillées. Bref, un album fort qui mérite plusieurs écoutes attentives. On a adoré ! 

Axl Meu

POGO CAR CRASH CONTROL

TÊTE BLÈME

Garage Punk / Grunge

Panenka Music

Le Grunge n’est pas mort, bien loin de là. Même si tout le monde sait qu’il a pris un sacré coup durant le début des années 2000 et l’arrivée de la vague Post-Grunge, ce dernier semble faire un retour timide mais bien présent dans une forme plus énervée proche du Punk/Hardcore, voire du Metal. En France, pour porter ce mouvement, nous pouvons compter sur le quatuor parisien Pogo Car Crash Control qui nous a rendu disponible pour cette rentrée scolaire son deuxième album Tête Blème. Bien plus violent et technique que son prédécesseur, le groupe, avec cet opus, semble vouloir fricoter de plus en plus avec le Metal, et ce ne serait guère pour nous déplaire ! Les paroles – en français s’il vous plaît ! – nous portent à merveille dans l’univers froid et fantasmé du groupe. Mention spéciale pour le morceau « L’égo Dans Les Chiottes » qui en plus de se payer une intro’ foutrement efficace se permet d’avoir un refrain extrêmement prenant et perturbant. Un « must » !  

Baldric Auvray

SODOM 

GENESIS XIX

Thrash Metal

Steamhammer / SPV 

Étrange coïncidence, n’est-ce pas ? Ces dernières années, deux des formations les plus emblématiques de la scène Thrash allemande sont passées, et ce au même moment, en mode « quatuor ». C’est Destruction et Sodom. Un an après le Born To Perish de Destruction, c’est donc au tour de Sodom de présenter sa nouvelle mouture – renforcée par le retour de Frank Blackfire (guitariste emblématique du groupe, qui souvenez-vous, avait assuré la guitare sur les cultissimes Persecution Mania et Agent Orange, respectivement paru en 1987 et 1989) – sur un format plus conséquent, après les deux EPs, Partisan et Out of the Frontline Trench. Néanmoins, pas question de renouveler le style qui a fait de Sodom la formation qu’elle est aujourd’hui : le « German thrash metal style » est au rendez-vous, l’énergie et l’accent allemand de même. Bref, c’est gras, c’est luisant, c’est thrash, c’est assez prévisible, mais qu’est-ce qu’on aime ! En fait, tant que Tom Angelripper sera aux manettes, Sodom est voué à rester le même, ce qui n’est pas pour nous déplaire. 

Axl Meu

A propos de l'auteur

Rédacteur en chef d'Heretik Magazine

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