Chaque semaine, la rédaction d’Heretik Magazine vous donne rendez-vous sur ses platines et passe en revue ses dernières écoutes ! Plus connu, moins connu, plus vieux, moins vieux, une chose est sûre, tout le monde y passera ! 

Par la rédaction


ANGELUS APATRIDA 

ANGELUS APATRIDA 

Thrash Metal 

Century Media 

Angelus Apatrida fait partie de ces formations qui sont parvenues à maintenir une actualité solide en ces temps troublées. Isolation Festival, European Metal Festival Alliance, concert en stream… Angelus Apatrida a su s’occuper, et par la même occasion, rafler un paquet de nouveaux fans qui accueilleront sans doute à bras ouverts sa nouvelle progéniture. Sobrement intitulé Angelus Apatrida, l’opus renferme en lui toute la colère que le combo a refoulée pendant ce « repos forcé » : gros riffs d’entrée de jeu, mais aussi beaucoup plus de « groove » qu’à l’accoutumée pour des compositions pleines de revendications (il n’y a lire les titres suivants « Indoctrinate », « The Age Of Disinformation », « Disposable Liberty » pour se faire une idée de la chose) qui nous rappelleront Pantera de temps à autres. Une claque, ni plus, ni moins ! 

Axl Meu

BLURR THROWER

LES VOÛTES 

Black Metal

Les Acteurs de l’Ombre Productions

Le grain froid et menaçant de Blurr Thrower trouble nos perceptions. La musique devient alors un pigment avec lequel Limbo peint son histoire. Une autobiographie glaçante, dont l’approche moderne flirt avec une fibre « cascadian Black Metal ». Les Voûtes succèdent aux Avatars Du Vide dans sa narration. Ainsi les échos entre les deux ouvrages prennent tout leur sens, et font de Blurr Thrower une œuvre complète et indissociable. Cette volonté de création totale s’étend avec des poèmes et des photographies, qui sont des clés essentielles pour appréhender cet édifice complexe. Le « One Man Band » français clarifie le flou de ses compositions vaporeuses et électrisées à travers un mixage aboutit, mais aussi les propositions musicales de Gaétan Juif (Cepheide). En effet, l’opus en appelle à des sentiments profonds, dont la batterie comme un murmure contraste les guitares incisives : belle métaphore de la solitude qui embrasse la souffrance.

Thomas Deffrasnes

JOHN DIVA & THE ROCKETS OF LOVE

AMERICAN AMADEUS

Glam Metal

SPV / Steamhammer

John Diva & The Rockets Of Love... Rares sont les groupes qui portent aussi bien leur nom. Des riffs et mélodies vocales « catchy », transpirant la fête et les slims à paillettes, des refrains entêtant et foutrement efficaces (le « Weekend for a Life Time » pouvant aisément rivaliser avec un « Party Like Tomorrow is the End of the World » tant sur le plan technique que mélodique). Le groupe à tout pour devenir une future figure de proue du genre. Mais, car il y a toujours un mais, la production peine à mettre en valeur les chansons au potentiel pourtant tubesque de l’album. Et quand on voit ce que sont capables de sortir des Kissin’ Dynamite ou bien des Crazy Lixx, issus de la même vague « revival » à permanente, on aura bien du mal à sortir nos CD des rockets de l’amour en soirée tant la production peut paraître plate face aux groupes précédemment cités.

Baldric Auvray

THE RUINS OF BEVERAST

THE THULE GRIMOIRES

Black Atmos’

Van Records

Le multi-instrumentiste Alexander Von Meilenwald (Nagelfar) est de retour pour un sixième album qui ne déroge pas à la logique expérimentale et novatrice de ses précédents méfaits. Nous sommes à nouveau immergés dans un océan musical atypique qui s’imprègne autant des codes du Black Metal qu’il ne les réinvente. L’ensemble relève en effet d’un surprenant métissage de sonorités atmosphériques créant un univers intrigant. De même, il produit des rythmes aux couleurs industrielles teintées de passages aux allures de rites initiatiques occultes. Des morceaux tels que « Anchoress in Furs » ou « The Tundra Shines » dénotent de par leur exploration de toutes tessitures de voix, tantôt lointaines et fantomatiques, tantôt caverneuses et mystiques. The Thule Grimoires, en référence à l’île mystérieuse de la mythologie grecque, nous propose un voyage peuplé de terres musicales vierges nous dévoilant tout un potentiel créatif.

Laurine Beuret

TRIBULATION

WHERE THE GLOOM BECOMES SOUND

Gothic Metal

Century Media

Tribulation évolue sans cesse, cristallisant sa musique dans une vision théâtrale empreinte d’occulte et de sonorités puisant tant dans un Rock Gothique, sombre et mélodique que dans un Black Metal Atmosphérique ou un Death/Prog « Old School ». Chaque album surprend car le groupe aime les prises de risques artistiques. Ce dernier opus s’ouvre sur « In Remembrance », premier frisson… Le « groove » est imparable et le riff, hypnotique. La suite est à l’avenant… Where the Gloom becomes Sound, au travers de « Hour of the Wolf », « Daughter of the Djinns», perpétue l’aura de leur travail, qui encore une fois s’avére inspiré, réfléchi et assumé. Where the Gloom becomes Sound est une œuvre forte et puissante, qui au-delà de son univers personnel, recèle la force sombre d’un Triptykon et les climats irrévérencieux des premiers Ghost, le tout restant dans le noir giron bouillonnant d’idées de Tribulation.

Fred

A propos de l'auteur

Rédacteur en chef d'Heretik Magazine

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.