Chaque semaine, la rédaction d’Heretik Magazine vous donne rendez-vous sur ses platines et passe en revue ses dernières écoutes ! Plus connu, moins connu, plus vieux, moins vieux, une chose est sûre, tout le monde y passera !
Par la rédaction
CONAN
LIVE AT FREAK VALLEY (LIVE)
Doom Metal
Napalm Records
Chroniquer un album « live » en ces temps de disette scénique est un plaisir que l’on ne boude pas. Entreprendre l’exercice avec ce Live at Freak Valley s’est révélé intense, massif et percutant. En effet, Conan a puisé dans le meilleur de sa discographie pour nous en mettre plein la face avec des titres comme « Satsumo », « Battle in the Swamp », « Foehammer » d’une densité telle que l’adjectif « lourd » semble bien désuet. Bref, ça fout la rage, les assauts rugueux et frontaux des riffs et de la batterie sont loin de laisser indifférent. Conan dispense et décuple « on stage » cette audace artistique faite de psychédélisme tonitruant et de guitares enfumées… Live at Freak Valley est un live qui porte très haut les valeurs d’un groupe qui excelle dans son art du Doom.
Fred
EMPTINESS
VIDE
Post Rock / Ambient
Season Of Mist
Le groupe belge Emptiness est de retour avec un album très introspectif, proposant à l’auditeur une une expérience immersive unique qui appelle à l’exploration des sens. Dès les premières notes, nous sommes enveloppés d’un cocon vaporeux et insaisissable qui retranscrit l’émotion d’une certaine fragilité humaine. Vide nous entraine dans une lente torpeur hypnotique, favorisée par une instrumentation planante et une voix suave. Le tout relève également d’une production au rendu très chaleureux, ce qui renforce le caractère englobant de l’album. L’auditeur est véritablement pris à parti au sein d’une nuée teintée d’une douce mélancolie, proposant une immersion dans les limbes anxiogènes sublimées d’un esprit torturé. Un album définitivement prenant dont l’ambiance calfeutrée aussi apaisante qu’oppressante ne laisse pas indifférent.
Laurine Beuret
GOD IS AN ASTRONAUT
GHOST TAPES #10
Atmospheric Metal
Napalm Records
La marche de progression de God Is An Astronaut ces dernières années est telle qu’il est toujours assez difficile de savoir à l’avance dans quelle strate de l’univers les Irlandais vont nous propulser, et ce fut le cas cette année avec ce tout nouveau Ghost Tapes #10 ! En partie composé pendant le confinement, l’album aux multiples facettes (Post-Rock, Metal Atmosphérique, Prog’ Metal, et Ambiant) met en exergue une musique relativement mélancolique dans l’ensemble, aux accents parfois « Shoegaze ». C’est d’ailleurs le cas sur la toute dernière piste de l’album « Luminous Waves », sublimé par le violoncelle et la grâce de Jo Quail. Nul doute que l’opus, à l’instar de ses prédécesseurs, saura se faire découvrir, puis découvrir au fil des écoutes.
Axl Meu
LANDMVRKS
LOST IN THE WAVES
Hardcore/ Metalcore
Arising Empire
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les Marseillais de Landmvrks en ont brassé des influences avant de nous pondre cet album. Même s’il ressort principalement du Stay From The Path dans leurs mélodies vocales, on y décèle ici et là des emprunts à d’autres groupes de Metalcore et Post-Hardcore des années 2000 à nos jours. Ça passe par Empyr sur le titre d’ouverture, puis par Bring Me The Horizon sur « Silent »… Malheureusement, cela en fait aussi bien son point fort que son point faible, car même si Lost In The Waves se laisse écouter plutôt facilement, il se retrouve ancré dans une époque (révolue ?) et ne sait pas vraiment se donner de personnalité. À force de piocher à droite et à gauche, l’album a fini par ressembler à tant d’autres du même style parus pour certains il y a plus de dix ans.
Baldric Auvray
LES CHANTS DE NIHIL
LE TYRANT ET L’ESTHÈRE
Black Metal
Les Acteurs de l’Ombre Productions
Le coup de pinceau de Jerry a sans difficulté attiré notre regard. En effet, l’artwork du dernier ouvrage des Chants De Nihil est un véritable chef d’œuvre : une clé d’entrée dans cet album au cachet bien français. Il faut souligner que Le Tyrant et L’Esthète est un ouvrage qui fait l’éloge à la langue de Molière. Les textes chevauchent une musique furieuse et expérimentale, qui malgré les surprises qu’elle réserve, nous laisse parfois dubitatifs. Cependant, loin d’être un Black Metal classique, nous avons aussi à faire à des touches très techniques. C’est un album très bien produit et enregistré au millimètre. Malgré une écoute en dents de scie, il ne faut pas oublier que cela reste un projet ambitieux qui mérite toute notre attention. Les Chants De Nihil se sont bien entourés avec les Acteurs De L’Ombre Productions, qui leur permettent de voir encore plus loin avec un album de caractère.
Thomas Deffrasnes
Laisser un commentaire