Paru fin janvier, Fares, le nouvel EP d’As A New Revolt, nous a apporté LA bouffée d’air frais dont nous avions besoin en cette période délicate. Nous y avions même découvert, par la même occasion, une formation déterminée à l’idée de communiquer autour de sa musique, sorte d’alliage assez innovant entre Hip Hop et Metal, une association d’idées loin de passer inaperçue...

Propos du groupe recueillis par Axl Meu


Salut ! Vous êtes auteurs d’un nouvel EP, Fares. Pourquoi avez-vous décidé de sortir un EP maintenant, et non pas un album ? 

En fait, nous avons publié TxRx, notre dernier album, à la fin de l’année 2018, puis avons enchaîné les dates, étant donné. Nous voulions en assurer le plus possible, même si, à côté, nous continuions à composer. Et à terme, nous n’avions pas encore assez de matière pour refaire un album. C’est pourquoi nous avons opté pour l’EP. En fait, créer un album dans son intégralité, c’est quand même assez lourd dans le sens où il faut avoir beaucoup de choses à dire… Puis, de nos jours, nos habitudes de vie ont changé… Plutôt que d’écouter un album dans son intégralité, les gens préfèrent écouter les morceaux au compte-goûte. Ils n’ont pas forcément le temps d’écouter un album dans son intégralité…

Sur Fares, on vous retrouve tels que vous étiez sur TxRx : vous proposez une musique hybride à mi-chemin entre le Hip-Hop, le Rock et le Metal alternatif à la « The Beastie Boys »…

En fait, c’est assez simple, As A New Revolt, c’est la somme des influences des deux membres qui le constitue. Vu qu’on est influencés par énormément de groupes aux styles différents, on essaie de faire en sorte que ça se ressente dans notre musique. Cela dit, il nous fallait également franchir un nouveau cap, proposer quelque chose de nouveau par rapport à TxRx… Du moins, c’est ce que nous essayons de faire à chaque fois que nous travaillons sur un nouvel objet.

Pour la composition, il n’y a pas de « process » figé dans le sens où nous travaillons chacun dans notre coin. Dès que l’un de nous a une idée, nous nous l’envoyons, puis analysons si ça colle ou non avec nos autres idées. On fait presque tout à distance. Ce qui n’est pas forcément le cas avec nos autres projets respectifs. On s’envoie tout, on travaille à domicile, puis, une fois que nous sommes en répète, on finalise l’ensemble à partir du premier squelette que nous avions conçu à la maison. 

« Quand nous nous sommes produits au Hellfest (…), nous avions vraiment l’impression d’être un groupe de Jazz à côté des autres groupes »

Quelle est la ligne directrice prise pour cet EP ? 

C’est simple. En fait, vu que nous sortions d’une période de « live ». Il nous tenait à coeur que nos morceaux sentent la sueur. Sur Fares, il y a des morceaux que nous jouions déjà en live. Là, tout simplement, par rapport à TxRx, nous voulions composer un objet plus cohérent, basé sur l’énergie du live. 

Quel est le message développé sur « Desert Eagles » ? 

Nos morceaux véhiculent tous un message ! Par exemple, celui auquel tu fais allusion, évoque l’élite, pas forcément ceux qui nous gouvernent, mais tous ceux que l’on met sur un piédestal, car ils ont réussi dans la vie sur le plan social, ces tocards qui, finalement, ne sont attirés que par l’appât du gain… Bref, tous ces gens qui ont des problèmes d’égo, et ainsi de suite.  

Est-ce qu’il est difficile de reproduire vos morceaux sur scène ? Car à leur écoute, on peut se rendre compte qu’il y a un énorme travail d’effectué en amont. Comment faites-vous pour assurer le chant samplé, la batterie, l’autotune, tout ça sur scène ?

Disons que nous maîtrisons toutes les ficelles liées à la production. On travaille vraiment dur pour aboutir aux sonorités auxquelles nous aspirons depuis le début ! En fait, bien que nous ne soyons que deux dans le groupe, nous essayons de faire le même bordel qu’un groupe à cinq ! C’est un vrai challenge que nous nous sommes lancés, aussi bien sur le plan physique que technique. Après, concernant les arrangements, il y a ce qui se passe sur le disque et ce qui passe en « live ». Bien sûr, sur scène, certains éléments passent à la trappe, même si nous essayons de nous rapprocher de la qualité CD. Après, nous nous adaptons, tout en se laissant une part de liberté.

D’ailleurs, parlant scène, étant donné que votre musique est hybride, quels types de festivals ciblez-vous ? Si je ne m’abuse, vous vous êtes même produit au Hellfest en 2019…

Quand on a joué au Hellfest, on était totalement « flippés ». On s’est produit sur la Hellstage, la petite scène située en plein dans le village du festival, et nous avions vraiment l’impression d’être un groupe de Jazz à côté des autres groupes. (Rires) Clairement, on pensait qu’on allait rire de nous, mais finalement, notre musique est passée comme une lettre à la poste. L’accueil a été totalement génial. Le public Metal est loin d’être fermé d’esprit ! 

Maintenant que l’album est sorti, qu’allez-vous faire en attendant que tout revienne dans l’ordre ? 

On a quelques idées… On va essayer de proposer le plus de contenu video possible !


AS A NEW REVOLT, C’EST :

Manu Barrero : Chant, sampler, sound system

Julien Lhuillier : Batterie

Discographie :

 As A New Revolt (EP – 2015)

Speechless (EP – 2016)

TxRx (2018)

FARES (EP – 2021)

A propos de l'auteur

Rédacteur en chef d'Heretik Magazine

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