Souvenez-vous, en 2018, déjà bien ambitieux, les Marseillais de Landmvrks étaient déjà parvenus à éveiller la curiosité des fans de Metalcore européen, ce qui leur avait valu une belle signature chez Arising Empire pour leur deuxième album : Fantasy. Trois ans plus tard, les revoilà la tête plongé dans les nuages avec Lost In The Waves, le troisième du nom. À l’occasion de sa sortie, nous avons pris des nouvelles de Florent Salfati et de Nicolas Exposito, respectivement chanteur et guitariste du groupe.

Propos de Florent Salfati (chant) et de Nicolas Exposito (guitare) recueillis par Axl Meu


Landmvrks va sortir Lost In The Waves en février prochain (interview passée en décembre dernier, NDLR). Que s’est-il passé pour le groupe entre la sortie de Fantasy et celui-ci ? Si mes souvenirs sont bons, Fantasy est l’album qui vous a fait connaître !

Nicolas : Fantasy est le premier album que nous avons sorti via le label Arising Empire, et j’imagine que cette signature nous a fait gagner en visibilité. Ensuite, pour défendre l’album, nous n’avons pas arrêté de tourner et de donner des concerts dans le cadre de gros festivals, donc…

Clairement, la sortie de Fantasy a marqué un tournant dans l’histoire du groupe. C’est cet album, par exemple, qui nous a permis de partir en tournée avec Any Given Day, une pointure dans le milieu ! Bref, la sortie de Fantasy et tout ce qui en a découlé nous ont permis de gagner en expérience. Ça nous a bien rodés ! 

Fantasy marquait déjà une étape décisive dans l’évolution du style du groupe. Vous évoluiez déjà dans une sorte de Metalcore introspectif et atmosphérique. Cette fois-ci, j’ai l’impression que vous avez décidé de prendre plus de risques… Quel était le mot d’ordre pour Lost In The Waves ? 

En fait, dernièrement, le groupe a connu un changement de line-up important avec l’arrivée de Paul (Cordebard, guitare, ndlr) et de Kevin (D’Agostino, batterie, ndlr) ce qui fait que nous avons changé pas mal de choses dans notre manière de composer. En général, c’est surtout Flo’ et moi qui composons, mais cette fois-ci, nous avons préféré inclure tout le monde dans le processus de création. Nous nous sommes donc réunis à cinq et avons commencé à nous pencher sur l’écriture de l’album, ensemble. Une nouvelle dynamique s’est mise en place et je dirais que ça a créé une cassure entre les deux premiers albums et celui-ci. 

Florent : Après, quand nous composons un album, nous réfléchissons beaucoup. On fait toujours en sorte que le morceau qui suit soit encore plus excitant que celui qui précède…. On aime ça : se surpasser, incorporer de nouvelles idées, tout simplement. Et par moments, il suffit de pas de grand chose : une nouvelle façon de chanter, une nouvelle texture… 

Ce qui, j’imagine, justifie le côté « Rap » moderne sur le morceau « Visage »… 

Oui, voilà, je pense que jamais je ne me serais senti capable d’incorporer des passages de  »Rap » sur l’album Fantasy. Je n’étais tout simplement pas prêt à le faire, et pourtant, ça a toujours fait partie de moi, depuis que je m’intéresse à la musique. J’ai toujours évolué dans le milieu du Rap, j’ai toujours écouté ce style de musique… mais cette fois-ci, j’ai tout simplement pensé que c’était le moment de le faire ! 

Nicolas : Après, c’est mon avis, mais vu qu’on a tourné intensivement pendant deux ans, on a vraiment gagné en maturité et progressé !

Florent : Au fur et à mesure, au fil des albums, tournées, ma voix s’affine, de même que ma techniques. J’analyse mes capacités, mon potentiel. Je sais aussi où je peux et dois progresser. Bref, je me laisse tout simplement porter par le « flow », par notre inspiration. On ne sait jamais comment le morceau sonnera pour finir ! 

Vous commencez l’album avec « Lost In A Wave »… Pourquoi ne pas avoir nommé ce morceau « Lost In The Waves ». Pourquoi le singulier et non pas le pluriel ? 

La différence ? En fait, pour bien comprendre, il faut comprendre l’idée derrière le titre de l’album, « Lost In The Waves » qui, littéralement, signifie « perdu dans les vagues ». Donc, grosso-modo, il faut concevoir les dix morceaux de ce nouvel album comme s’il s’agissait là de dix vagues d’intensité différentes. Par moments, elles pourront te caresser l’esprit, par moments t’exploser en pleine figure ! C’est pour cette raison que « Lost In A Wave » ouvre l’album. C’est la première déferlante de l’album… C’est une petite subtilité, mais qui a tout de même son importance. 

Peut être une image de 5 personnes et vêtements d’extérieur

« Il faut concevoir les dix morceaux de ce nouvel album comme s’il s’agissait là de dix vagues d’intensité différentes »

Flo’, quelles sont les thématiques abordées sur cet album ?

Florent : Les mêmes que d’habitude en fait ! J’y parle principalement d’amour, de peur, de peine, de tout un tas de sentiments forts que l’être humain peut ressentir. J’essaie de les retranscrire au mieux… Par exemple, « Lost In A Wave » parle du fait d’être submergé par la peur, tandis que « Silent » et « Always » parlent clairement d’amour. 

Pour revenir à « Visage », ce titre est chanté en français, contrairement au reste de l’album… Pourquoi ? 

Florent : Vu qu’on est tous friands de Rap au sein du groupe, on a pensé qu’il serait intéressant de placer quelques parties de Rap. Mais je dois dire que le doute m’a quand même traversé l’esprit… Je ne sais pas du tout « rapper » en anglais ! Finalement, après réflexion, Nico m’a tout simplement proposé de le faire en français. Après tout, pourquoi m’en empêcherais-je ? Notre public international ne comprendra sans doute pas le sens des paroles, mais rien ne l’empêchera de faire des recherches ! Puis, c’est aussi une manière comme une autre de montrer à tous nos fans étrangers que nous sommes bel et bien français !

Quid de la production de l’album ? Qui s’en est occupé ? 

Florent : Nous ! Ça n’a pas changé. Nicolas et moi nous occupons de l’intégralité de la production, du mixage et du mastering !

Désormais, Landmvrks commence à s’imposer sur le territoire hexagonal, et même à l’étranger ! À quoi devez-vous cela ? À votre signature chez Arising Empire ? À votre volonté de donner toujours plus de concerts ?

Nicolas : L’un ne va pas sans l’autre. Le label peut t’apporter « gloire et amour », mais c’est toujours un concours de circonstance. Depuis nos débuts, nous avons toujours eu la chance d’être entourés de gens qui croyaient en nous. Mais il est vrai que notre tournée en ouverture pour While She Sleeps nous a donné un « vrai » coup de pouce ! Pour l’anecdote, ce n’est ni notre label, ni même notre booker qui nous a proposé d’intégrer cette tournée, mais le management de While She Sleeps. Nous avons eu l’honneur d’avoir été contactés par le management suite aux deux concerts que nous avions donnés ensemble en France grâce à Anthony d’Opus Live… Il semblerait qu’ils aient aimé nos concerts ! Donc, voilà, c’est un peu grâce à tout ça. Plus il y aura d’acteurs investis dans ton projet, plus des opportunités s’offriront à toi. Après, il n’y a rien sans rien. Si le groupe ne se donnait pas la peine de tourner, jamais Arising Empire n’aurait jeté son dévolu sur nous. C’est clair. 

Quelle est l’histoire derrière la pochette de l’album ? S’agit-il d’un montage ? 

Florent : Non ! C’est une photo qui a été prise par une très bonne amie à nous, Faustine Martin. Elle nous a simplement montré ce cliché, on l’a adoré, donc nous lui avons tout simplement demandé son accord pour l’utiliser. Je veux dire, il correspondait tellement bien à la thématique de Lost In The Waves. On y voit une personne de dos qui semble perdue dans l’immensité de l’univers qui s’offre à elle. Les nuages sont très bas, plus bas que le ciel, et à moi, ça m’a fait penser à l’écume des vagues… 

Ma dernière question portera sur le concert que vous devez donner à Lille, à la Bulle Café, le 10 septembre prochain, enfin, si tout va bien. Rassurez-moi, la prochaine re-programmation sera la bonne ? 

Eh bien, on espère. La dernière fois que nous sommes venus à Lille, le concert était tout simplement exceptionnel ! Dans mes souvenirs, la salle était assez petite et ne pouvait accueillir que 100/200 personnes, mais je dois dire que c’était l’un des meilleurs concerts de la tournée. On ne s’attendait pas à être aussi bien accueillis… C’était aussi à la Bulle Café, il me semble ! (Exact !, NDLR) 


Landmvrks, c’est : 

Florent Salfati : chant 

Kévin D’Agostino : batterie

Rudy Purkart : basse 

Nicolas Exposito : guitare

Paul Cordebard : guitare 

Discographie : 

Hollow (2016) 

Fantasy (2018) 

Lost in the Waves (2021)

A propos de l'auteur

Rédacteur en chef d'Heretik Magazine

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