Lorsque Greg et Chris de Project For Bastards décident d’unir leurs forces, ça donne Vriess, un combo de Thrash/Death metal rugueux et ravageur. Ils ne sont peut-être que deux, mais les deux musiciens n’ont pas hésité à s’entourer d’invités de renom pour finaliser le contenu studio de leur premier EP éponyme. Retrouvons Chris au sujet de cette nouvelle aventure placée sous le signe de la violence et du groove !
Propos de Christopher (chant) recueillis par Fred.
En quelques mots, peux-tu nous présenter Vriess ?
Bonjour à tous les lecteurs d’Heretik Magazine, c’est un réel plaisir d’être dans vos pages ! Alors Vriess est principalement un duo composé de Greg, guitariste, mais aussi responsable du mix/mastering de notre premier EP, et de moi-même au chant.
Vriess mûrit dans vos têtes depuis longtemps ?
Le projet, en tant que tel, est très récent et a été monté durant cette période un peu spéciale. J’avoue que de mon point de vue, c’était bien pratique d’avoir plus de temps pour créer un nouveau projet musical. Par contre, les trames des morceaux existent depuis une bonne douzaine d’années.
Greg et toi êtes les têtes pensantes de Vriess... Comment s’articule le travail de composition, sachant que votre expérience commune au sein de Project For Bastards doit être un formidable atout.
Il est clair que le fait que l’on joue ensemble dans PFB donne une facilité dans la composition, on se comprend rapidement. C’est un point non négligeable. Les trames existaient depuis pas mal de temps, je les avais composées en vue de créer un projet annexe qui, à cette époque, n’avait jamais vu le jour. J’ai retrouvé ces essais et les ai partagés à Greg qui a mis sa patte dessus, ça donne quelque chose de plus sombre, plus direct que ça ne l’était. Beaucoup d’ajustement ont été fait quand la batterie s’est intégrée à la musique et, crois moi, avec Kevin (Paradis, batterie, ndlr…), ça nous a ouvert pas mal de nouvelles possibilités pour jouer les riffs. Greg a pu se lâcher !
La pochette a un côté très direct. On retrouve cette urgence et cette violence dans les compositions. Définir les contours musicaux de Vriess fût facile à mettre en place ?
Tout s’est mis en place assez intuitivement, Greg et moi avons beaucoup d’influences en commun et ce mélange est la résultante d’un partage d’idées diverses et variées. Nous n’avons pas mis d’objectifs concrets quand on a commencé à travailler dessus hormis le fait que l’on voulait un rendu violent, efficace et « groovy ». Et je trouve que c’est réussi, mais ça reste mon avis personnel…
L’EP se décline en cinq chapitres. Peux-tu nous éclairer sur la thématique et l’évolution des chapitres ?
Les chapitres sont à prendre chacun séparément, il n’y a pas forcément un ordre établi, par contre, ils font partie d’un tout qui est « la vie ». Les paroles traitent de sujets que tout le monde peut rencontrer dans la vie, ce sont des constats, parfois des pistes de réflexion sur le fait de résister et de montrer que nous valons quelque chose (Chapitre I), que nous, humain, sommes parfois le remède et la maladie (chapitre II), que nous faisons face à une brutalité quotidienne (Chapitre III), que nous pouvons changer (Chapitre IV) ou encore quel rapport nous avons sur la religion (Chapitre V). Je parle de ce que je connais, de ce que je vois, ce que je pense. Il me serait difficile de créer une histoire, un concept monté de toutes pièces.

« Nos paroles sont des constats, parfois des pistes de réflexion sur le fait de résister et de montrer que nous valons quelque chose »
La pandémie a-t-elle eu pour effet de booster la réalisation du projet et la sortie de l’EP ou au final le timing défini au préalable est respecté ?
La pandémie a en effet booster le projet ! Déjà, ça a permis de créer le projet et, en plus, ça nous a permis de pouvoir avoir des musiciens pour nous épauler dans l’enregistrement. Sans quoi, pas sûr qu’ils auraient eu le temps ou ça aurait été bien plus long.
Un petit mot justement sur vos trois invités de renom, comment s’est déroulé la collaboration et la mise en place des parties respectives ?
Nous avons eu énormément de chance de pouvoir avoir ces musiciens et nous sommes les premiers à en être fiers. Quand tu as Kevin Paradis (batterie, Benighted, Agressor, Svart Crown, NDLR) à la batterie, tes morceaux prennent une autre dimension. Il Faut croire que nous l’avons contacté au bon moment, car il a pu faire toutes ses parties en novembre 2020. Pour la basse, nous voulions vraiment avoir quelqu’un avec un gros son. Fan d’Obscura, nous avons pensé à Linus Klauzenitzer (basse, Obscura, Alkaloid, NDLR). Il s’avère qu’il a tenté une approche complètement différente de ce qu’il a l’habitude de faire, des lignes de basse plus frontales. Quand on a reçu les pistes, on a fait « Ouais, là ça va être la baston ! » Personnellement, j’ai toujours eu envie d’avoir des invités sur mes morceaux et je n’ai pas pu m’empêcher de demander à Christofer Malmstrom (guitare, Darkane, NDLR) de poser un de ses solos, enfin deux pour être exact. D’autres collaborations étaient prévues mais elles n’ont pas pu voir le jour. Mais, qui sait ? Ce n’est certainement que partie remise…
Vous travaillez de concert avec Xenokorp, un formidable atout j’imagine ?
C’est super de pouvoir travailler avec Nico et Xenokorp, il est tellement professionnel, c’est un soutien considérable pour nous et notre jeune groupe. Toujours de bons conseils, il fait son maximum pour développer le groupe et rien que pour ça, nous le remercions tous les jours.
Comment envisagez-vous la promo de l’EP en ces temps encore troublés.
Il faut se donner à 200 % et ce n’est pas toujours facile et le fait de ne pas faire de live n’aide pas non plus. Il faut partager, relayer, commenter, répondre… faire le maximum. D’ailleurs merci à toi et Heretik Magazine pour le soutien !
Vriess, c’est :
Chris : Chant
Grég : Guitares
Linus Klausenitzer : Basse [session]
Kévin Paradis- Batterie [session]
Discographie :
Vriess (EP-2021)
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