C’était également la reprise du côté de l’Aéronef le 17 septembre dernier. Déprogrammée, puis reprogrammée en configuration « acoustique », la performance d’Amenra a finalement pu avoir lieu selon les normes sanitaires exigées par le gouvernement. Pour accéder à la salle, il fallait tout simplement montrer patte-blanche (et son pass-sanitaire), ce qui n’a pas semblé poser problème à la grosse poignée de fans venus se perdre dans les méandres des âmes torturées d’Amenra. 

Par Axl Meu


The Devil’s Trade ouvre les hostilités à sa manière. Il s’agit ici d’un musicien en « solo », Dávid György Makó, venu présenter sa Dark Folk et ses chansons à caractère autobiographique le temps d’un court moment. Précédées de longues introductions au cours desquels le chanteur passe son temps à se raconter, les chansons parviennent à emballer une partie du public, même si les prises de parole surplombent l’ensemble (et nous font parfois perdre le fil). Bref, loin de nous présenter la performance du siècle, ce musicien hongrois et son authenticité nous auront toutefois marqués.

Place désormais à Amenra pour qui l’apparition scénique est accompagnée d’une lourdeur atmosphérique particulière. Est-ce la climatisation qui fait des siennes ou bien la morosité du propos des Belges qui ne nous permettent pas d’apprécier ce concert comme il se doit ? On ne sait pas. Il n’empêche que trois fans à notre proximité sont tombés comme des mouches le temps de cette courte prestation, ce dont on se serait bien passé ! Dommage, car ce concert intimiste remplit son contrat haut la main : on a ici affaire à la formation disposée à la manière d’un cercle, venues reprendre en acoustiques ses psaumes tiraillés et même des morceaux tirés d’autres répertoires (du Portishead avec « Roads », du This Mortal Coil avec « Song To The Siren » et du Townes Van Zangt avec « Kathleen »). Et s’il y a bien une chose que cette performance nous a permis de réaliser, c’est qu’Amenra se prête bien à l’exercice du live « acoustique ». Ses morceaux, pourtant remaniés, n’ont pas trahi son esthétique à fleur de peau (pire encore, elle a été renforcée) et ce, jusqu’à la fin du concert marqué par l’enchaînement de « A Solitary Reign », « To Go On.: And Live With Out », « The Longest Night » et « Deemoed » finissant par nous prouver une fois pour toutes que la tristesse durera toujours. 

Une belle performance et une belle soirée, simple et authentique et des retrouvailles en « IRL ». Que demander de plus ?

A propos de l'auteur

Rédacteur en chef d'Heretik Magazine

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