Régulièrement, la rédaction d’Heretik Magazine vous donne rendez-vous sur ses platines et passe en revue ses dernières écoutes ! Plus connu, moins connu, plus vieux, moins vieux, une chose est sûre, tout le monde y passera ! 

Par la rédaction


ALIEN WEAPONRY 

TANGAROA

Groove Metal

Napalm Records

Peu de formations peuvent se targuer d’enchaîner les tournées mondiales au bout de deux albums. Et pourtant, Alien Weaponry est l’une d’elles. Repérée sur les routes d’Europe en 2018 (aux MetalDays pour ce qui nous concerne), la jeune formation de Groove Metal Neo-Zélandaise aura su marquer les esprits grâce à cette identité tribale et sa culture maorie qu’elle est fière de revendiquer. Tangaroa, référence directe à la divinité des mers maorie, plonge l’auditeur dans un ensemble « groovy » à souhait et mature qui se place entre énergie et émotivité. D’ailleurs, il suffit juste de poser une oreille attentive sur les bombes sonores de « Ahi Kā » et « Hatupatu » et les très personnels « Unforgiving » et « Dad » pour se rendre compte que les jeunes Neo-Zélandais ont pris du galon ces dernières années… Tangaroa est une belle réussite. Maintenant, il reste à voir si ce fameux succès s’inscrira dans la durée. On croise les doigts, même si pour le moment, ça semble plutôt bien parti !

Axl Meu

ARAN ANGMAR

BLACK COSMIC ELEMENTS

Black Metal 

Indépendant

Aran Angmar émerge du néant en furie avec son premier album Black Cosmic Elements. L’opus de 7 titres enchaîne blast-beat, passages acoustiques, ligne de guitares épiques et tout cela en seulement trente minutes. Pourtant, il n’en faut pas plus, on ne se lasse jamais des titres, et c’est avec plaisir que l’on se les réécoute. Lord Abagor (DunkelNacht, Saille), Michiel Van Der Plicht (Pestilence, Carach Angren) et Maahes nous offrent un Black Metal teinté d’un chant Death Metal, qui ne fera qu’évoluer tout au long de l’album. Comme si l’imposant démon de la cover, réalisé par Nestor Avalos (Rotting Christ, Blut aus Nord…), gagnait en puissance au fil des chansons. La guitare acoustique, efficace, redonne une note d’espoir dans la noirceur. Le seigneur des Nazgûl frappe fort pour son premier méfait.

Alan Dujardin

CARCASS 

TORN ARTERIES 

Death / Grind 

Nuclear Blast 

Depuis Heartwork (1993), Carcass s’emploie à développer son style, son jeu et sans les renier, s’émancipe de ses racines Grind. Ce nouvel album, Torn Arteries, perpétue la mutation. Carcass s’amuse des styles et innove encore, tout en cohérence, force et fluidité. Le titre « Devil Rides Out » séduit, « In God We Trust », « Dance of Ixtab » et « Kelly’s Meat Emporium » fédèrent par leur « groove » accrocheur. L’album dans son intégralité fourmille de riffs et d’idées de qualité, de rupture de rythme et de mélodies racées dans un univers allant du Death et Heavy. Carcass considère chaque album comme une pièce unique loin des « redites » confortables, continuant dans ses choix et ce son qui le caractérise si bien, plus clair mais sans rien perdre de sa puissance. Les options de production et l’approche globale du très appréciable EP Despicable (2020) se confirment. Débarrassé de toute forme de linéarité pataude et d’un quelconque carcan stylistique, Carcass propose avec Torn Arteries un album charismatique, enthousiasmant qui se révèle être un must à chaque écoute. Clair, net et précis ce nouvel album s’impose par la force intrinsèque de ses titres.

Fred

DEAFHEAVEN 

INFINITE GRANITE

Shoegaze 

Sargent House 

Même après avoir renversé les habitudes du Black Metal, Deafheaven continue de nous surprendre. Black Brick pouvait nous orienter sur une direction plus orientée Black / Death Metal. Que nenni, amateurs de Shoegaze vous êtes les bienvenus : laissez-vous porter par le chant clair de George Clarke. Infinite Granite sens bon l’été, et aurait dû vous accompagner sur les routes des vacances, mais à la place il ferra sortir à la nostalgie des mois passés. Néanmoins les Américains restent déroutants, car bien éloigné de ce pourquoi on les connaît. Bien plus ambiant, aérien, pur et calme, il se démarque. On y revient avec plaisir, le beau temps se fait sentir, et les solos de guitare sont toujours aussi efficaces. On ne peut pas s’empêcher de penser au riffing, dont on a l’habitude et aux cris déchirants. Mais en attendant, on applaudit fort les risques pris artistiquement, car c’est aussi ça Deafheaven.

Matthis Van der Meulen

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA

AEROMANTIC II 

Rock

Nuclear Blast

The Night Flight Orchestra avait, hélas, comme beaucoup, fait paraître son dernier album quelques semaines avant la pandémie. Pas de bol ! Et pourtant, il en faut pour décourager Björn « Speed » Strid et David Andersson, tous deux membres de Soilwork, qui semblent bien attachés à ce projet. Après Aeromantic, l’équipage nous revient donc avec Aeromantic II qui, naturellement, s’inscrit dans la continuité de son ainé. Dans cet ensemble « AOR » très Pop, il n’est question que de « groove » et de charisme sur fond de romantisme « cheesy ». Parfait pour s’envoyer en l’air ! Il faut dire que les morceaux sont particulièrement accrocheurs (les rythmiques, mais surtout les refrains) et qu’ils ont été tous écrits à la manière d’un hit que l’on surprend d’écouter en boucle en cachette, surtout « I Will Try », le très dansant « You Belong To The Night » et « Change » que l’on vous propose de découvrir ci-dessous. Une véritable bouffée d’oxygène ! 

Axl Meu

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Rédacteur en chef d'Heretik Magazine

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