C’était également la reprise la semaine dernière pour Cerbère Coryphée ! L’association lilloise qui n’a de cesse de privilégier l’originalité à la banalité a décidé de placer sa première soirée sous le signe des musiques expérimentales en conviant Insect Ark, Sum of R (et Verset Zero, programmé en toute dernière minute) à la Malterie de Lille. Une vieille soirée intimiste à l’ancienne qui nous a permis de découvrir des talents déjà bien confirmés…
Par Axl Meu
On commence donc avec Verset Zero. Un projet de Post Black mâtiné de Noise et de Dark Ambiant mené à bien par un seul musicien aux platines. Ici, le décorum est particulièrement fouillé (la religion catholique est au centre du propos) et laisse présager le nuage sombre qui va se répandre dans la Malterie. Les ambiances et morceaux tirés de Kerygma se succèdent et alternent entre violence et moments d’accalmie. Et pourtant, ce n’était pas gagné d’avance ! En effet, Verset Zero, privé d’une partie de son matériel (après coup, on nous a expliqué que le principal intéressé joue également de la basse), a dû faire avec les moyens de bord et improviser à quelques moments. Pourtant, on n’y a vu que du feu. C’est là qu’on voit le talent !

Il a fallu s’armer pour apprécier comme il se doit la performance du trio Sum of R ! Enfin, il a surtout fallu trouver la paire de boules-quies adéquate… Car le trio finlandais maîtrise à la perfection les codes du Drone Metal qu’il a ensuite remis à sa sauce. La performance est tout simplement hypnotisante et beaucoup préfèrent se mettre sur leur séant pour apprécier comme il se doit les rythmiques lunaires propulsées par la basse vrombissante et le clavier bourré d’effets de Reto Mäder, accompagnées par des rythmiques écrasantes et des cris particulièrement évocatifs. Bref, Sum of R, c’était tout simplement lourd, mais tellement intense ! Nul doute que nous tenons là la véritable claque de la journée.

Une performance un peu particulière pour Insect Ark, puisque ce soir, la formation ne performera pas en duo, mais dans une configuration unique. En effet, Dana Schecter, armée de sa lapsteel s’est plue à re-interprétater seule et d’une autre manière le répertoire de son groupe, Insect Ark. Au rendez-vous, beaucoup d’ambiances mises en mouvement par des nappes de claviers et boucles névrosées qui n’ont fait que monter en intensité tout au long de la performance. Pour se laisser emporter par les images créées par sa musique et se laisser porter tout simplement, il a tout simplement fallu se poser et écouter attentivement la magie qui se jouait sous nos yeux. Un vrai voyage… Tout simplement.

Une reprise intimiste pour Cerbère Coryphée qui, encore une fois, a eu le nez creux en nous faisant partager son amour pour les musiques expérimentales… Prochain rendez-vous, le vendredi 5 novembre à la Brat Cave en compagnie de Nature Morte, Sunstare, et Parlor, la fameuse soirée 100% Source Atone Records !
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