Régulièrement, la rédaction d’Heretik Magazine vous donne rendez-vous sur ses platines et passe en revue ses dernières écoutes ! Plus connu, moins connu, plus vieux, moins vieux, une chose est sûre, tout le monde y passera !
Par la rédaction
AORLHAC
PIERRES BRULÉES
Black Metal
Les Acteurs de l’Ombre Productions
Nous y sommes. Après la fin de la trilogie des Vents, il y a quatre ans, Aorlhac revient avec son nouveau mastodonte nommé Pierres Brûlées. Mieux que quiconque, le groupe nous transporte au cœur des paysages du Cantal comme on ne les avait jamais vus. Riche d’une production qui sert à merveille le propos de l’album, Pierres Brûlées promet aussi de belles surprises pour le live. Aorlhac parvient à se réinventer tout en gardant les éléments qui font son charme : des riffs épiques, un chant viscéral et une mélancolie qui a toujours été inhérente au groupe, plus prononcé sur cet opus notamment avec « Nos hameaux désespérés » et « Nos âmes aux mornes idées ». Deux titres intéressants, car prenant le contre-pied d’un album qui se veut brûlant et incisif. Déjà confirmés avec La Cité des Vents, les Auvergnats enfoncent le clou avec Pierre Brûlées toujours aussi inspiré par leur région ! Je te salue, âpre Cité du Vent !
Alan Dujardin
ABORTED
Maniacult
Death/Grind
Century Media
Le Terrorvision d’Aborted (2018) avait ouvert une brèche dans le style du groupe. Ce dernier amenant dans le sillage de son Brutal Death-Grind des variations atmosphériques que Maniacult, leur nouvel opus, perpétue avec force et conviction. « Verderf », l’introduction tout en lourdeur donne le ton. Avec « Maniacult » et « Impetus Odi » la sanction tombe. Aborted a décidé de placer la barre très haut, le carnage est annoncé. Les climats oppressants, violents et radicaux font honneur à la réputation du combo. « A Vulgare Guadmire » synthétise sûrement la quintessence et le concept de l’album, égrenant autant la vibe « Old-School » d’Aborted que sa représentation plus contemporaine avec le gros travail fournit afin optimiser les contrastes d’énergies et de climats. Avec un son massif et ultra précis, la production est un régal. Par Olofsson avec une illustration alléchante séduit l’œil, le climat Lovecraftien qui en découle colle parfaitement aux émois musicaux distillés par les dix titres de Maniacult (on pense au Re-Animator mis en image par Stuart Gordon). Aborted s’étoffe et nous revient avec un album qui ne souffre d’aucune faiblesse. Le quatuor en a sous le coude et sa flamme Death/Grind/Black brûle, intacte, aux fonds de ses entrailles. On prend le tout et on en redemande !
Fred
CRADLE OF FILTH
EXISTENCE IS FUTILE
Black Gothique
Nuclear Blast
D’un concept basé sur l’existentialisme et la nature intrinsèque de l’humain est né Existence is Futile, le dernier Cradle of Filth en date. La force Gothique des atmosphères et le goût pour les habillages symphoniques transpirent l’album, dépassant les intentions du légendaire Dusk…and Her Embrace, le tonitruant Godspeed On The Devil’s Thunder ou même l’excellent Cruelty and the Beast dans la maîtrise de cet univers Black aux multiples facettes. Cryptoriana – The Seductiveness Of Decay… augurait déjà du très bon quant aux capacités créatrices d’un line-up stabilisé et enthousiaste, mais ici avec Existence is Futile un seul mot revient, Chef-d’œuvre. Génial, audacieux, charismatique, varié, Existence Is Futile s’appuie sur un flot d’émotions permanente, alimentant avec brio et minutie cette épopée horrifique. Les guitares s’embrasent sur chaque titre et touche l’âme de plein fouet, la rythmique pose en permanence un climat entre obscurité et lumière. Les claviers, les chœurs d’Anabelle Iratni en réponse aux différentes approches vocales de Dani Filth mettent en exergue la force évocatrice et mélodique de l’album. Et comme si l’ambiance globale de l’album n’était pas assez marquée, la voix glaçante de Doug Bradley (Pinhead-Hellraiser) perpétue l’effroi dans « Suffer Our Dominion » et le titre bonus « Sisters of The Mist ». Le Black symphonique de Cradle Of Filth trouve ici son apogée. L’album est tout bonnement la pièce maitresse de la discographie du groupe.
Fred
DESTINITY
IN CONTINUUM
Death Metal Mélodique
Crimson Productions
La scène Metal est pleine de surprises et de rebondissements. Pourtant adopté par les fans de No Return, Mick Caesare a pris tout le monde de court en annonçant le retour de Destinity dans un premier temps, puis son départ de No Return après sept années de bons et loyaux services. Désormais, il lui fallait un album pour conforter le retour de Destinity. Voilà In Continuum, un opus de Death Metal chiadé regorgeant de morceaux qui prennent aux tripes (on pensera d’abord à « Reject The Deceit »). Bien sûr, le style oblige, on n’est jamais très loin du meilleur de Dark Tranquillity et d’Insomnium… Mais pas question de singer qui que ce soit : In Continuum souligne les aptitudes d’une troupe – aucunement remaniée – qui a su évoluer et nous proposer un contenu mature à l’image de ce qu’elle a toujours été : professionnelle. Bref, il ne fait aucun doute que l’album fera l’unanimité, si ce n’est pas déjà le cas.
Axl Meu
EXISTANCE
WOLF ATTACK
Heavy Metal
Blood Blast Records
Existance fait partie des formations que l’on a vu évoluer au fil des années, aussi bien sur scène que sur album. Un seul mot d’ordre chez eux : « Heavy Metal first ! », leur vraie passion, quoi ! Et ça se sent à l’écoute de cette nouvelle galette (particulièrement attendue, Wolf Attack est leur premier opus en cinq ans !) : elle dresse le portrait d’une formation en voie de professionnalisation qui a mis les moyens pour faire le plus bel effet sur ses fans. Et ça commence déjà par cette superbe pochette signée par Mario Lopez et ça continue avec ces morceaux taillés pour les stades (« Rock’n’Roll », « You Gotta Rock It ») qui, jamais, ne trahissent ni les origines du style (Judas Priest n’est jamais très loin), ni celles du groupe. Encore une preuve à ça ? La superbe reprise de H-Bomb (« Gwendoline ») et la ballade « Tears Of Fire », écrite en hommage à Didier Izard, le père de Julian, chanteur/guitariste du groupe. Un bel hommage pour un superbe album de Heavy Metal « revival ».
Axl Meu
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