La rédaction vous invite dans l’univers d’EFYX, combo lillois pratiquant un Rock hybride aux références situées quelque part entre le Rock Alternatif et l’Emo-Trap. Son deuxième album, Trash For Legacy, attendu pour le 12 novembre, nous dévoile une nouvelle facette du groupe. Il s’agit là d’un album réfléchi, muri et savamment construit que l’enthousiasme communicatif de EFYX, le leader/fondateur du groupe, a su rendre attachant au-delà de son contenu. Let’s go ! 

Propos de FX Savary (chant/guitare) recueillis par Fred.


Bonjour FX, peux-tu nous présenter EFYX afin que nos lecteurs fassent plus ample connaissance avec le projet.

EFYX, c’est un groupe originaire de Lille, créé en 2015, qui joue un Rock urbain, hybride, à mi-chemin entre le Rock Alternatif et l’Emo-Trap. On a sorti un premier album fin 2018, Y Boy, fait une cinquantaine de dates depuis, dont pas mal de festivals. Trash for Legacy est notre deuxième album.

D’après toi, qu’est-ce qui différencie le « EFYX » de l’époque « Y Boy » de celui de l’époque « Trash For Legacy » ?

Pour moi, l’important a toujours été de ne pas me brider avec un style en particulier. Évidemment, je serai toujours « Rock » parce que c’est mon ADN et qu’on ne change pas aussi facilement la base de sa carte génétique. Mais j’ai toujours cherché à faire évoluer cette base avec d’autres sonorités. Je pense que Trash for Legacy est plus abouti dans toute sa démarche, que ce soit en termes de son, de propos ou d’imagerie. L’expérience studio et scénique qu’on a acquis avec Y Boy a clairement permis de préciser les directions dans lesquelles on voulait aller. Y Boy était sans doute un album un peu plus « laboratoire », mais je suppose que c’est souvent le cas pour un premier opus. Sur Trash For Legacy, il y a aussi l’apport de Thomas et Pierre, qui sont à mes côtés en concert depuis 2018, ce qui donne à ce disque une identité plus cohérente avec celle qu’on développe sur scène depuis presque quatre ans.

L’ambiance globale Y Boy, votre précédent album, était déjà sombre mais avec Trash For Legacy, vous semblez vouloir aller encore plus loin. Tu penses qu’avec cet album, vous avez trouvé, en tant que groupe, une forme d’équilibre artistique qui porte ta musique plus haut encore ?

Oui je pense que dans cet album, on a trouvé un son beaucoup plus caractéristique, un équilibre entre des guitares un peu plus sales, des basses plus profondes et des rythmiques plus urbaines. Il y a toujours cette alternance entre passages calmes et passages explosifs, qu’on pouvait retrouver sur « Y Boy ». Ça devient un peu une recette qui nous est propre. Les titres sont plus lents, plus pesant, à l’image du propos, c’est sans aucun doute ce qui donne cette impression de « plus sombre ».

« Il y a un concept de fond que j’ai appelé le « trop tard climatique ». J’ai imaginé que le monde touchait à sa fin et que nous étions la dernière génération sur Terre. »

Comment as-tu vécu la composition de l’album ?

J’ai eu de la chance, la composition n’a pas été impactée par les confinements puisque la plupart des morceaux étaient là en 2019. En revanche, on a eu davantage de difficultés à conserver la dynamique au niveau de la production et du développement. Il y a eu pas mal de sessions de mixage que l’on a dû reporter et surtout, on a complètement dû refondre le calendrier de sortie, à la base l’album était prévu pour fin 2020. Si la période « COVID » n’a pas eu d’impact sur son ambiance en elle-même, je pense qu’elle en a renforcé sa perception, mais les thématiques étaient déjà posées.

 Quelles sont les thématiques abordées dans tes textes ?

Il y a un concept de fond que j’ai appelé le « trop tard climatique ». J’ai imaginé que le monde touchait à sa fin et que nous étions la dernière génération sur Terre. Dans chaque morceau, on pourra retrouver une sous-thématique qui lui est propre. Dans « Lost My Way » par exemple, je parle de l’absence de repères dans un tel état du monde, dans « King of Nothing » j’aborde la déraison de nos dirigeants par la soif de pouvoir. Il y a aussi pas mal de références à 1984 de George Orwell. C’est plutôt dystopique en fait.

Comment l’enregistrement de l’album s’est-il déroulé ? L’apport d’Oliv’ de l’Electric Box a été un vrai « plus », j’imagine…

Avec Olive, on se connaît depuis tellement longtemps. Il est vraiment à l’écoute, comprend instantanément ce que j’ai dans la tête. Si je lui dis « bleu », il sait de quel son je parle… C’est fou, non ? (rire) ! Plus sérieusement, avec cet album, j’avais des maquettes déjà très abouties qui donnaient à peu près toutes les directions que devait prendre l’album. Le rôle d’Olive était surtout de rendre tout ça le plus cohérent possible, de passer du quasi tout Electro de la pré-prod à une version plus organique en dirigeant les séances d’enregistrement batteries et guitares avec Thomas et Pierre, et enfin de donner une couleur particulière à l’album à l’étape du mixage. Il a utilisé pas mal de distorsion notamment, ce qui fait que l’album sonne un peu plus sale que le précédent. On a passé pas mal de temps sur la post-prod et avec le recul, j’ai vraiment le sentiment qu’on a fait l’album qu’on voulait faire.

Vous assurerez la Release Party de l’album à la Brat Cave en novembre… Qu’en est-il de la phase promo live ? Des plans se dessinent déjà ?

Oui, on fêtera effectivement la sortie de l’album le 10 Novembre à la Brat Cave de Lille, on fera aussi une deuxième date au Zeppelin de Saint André le 27 Novembre. Après, étant un projet plutôt typé « festival », je pense que les grands rendez-vous auront lieu sur la période printemps-été 2022, avec cette fois on l’espère des conditions et des jauges normales.


EFYX, c’est :

EFYX : Chant/Guitare

Pierre Podsiadlo : Guitare

Thomas Berthelot : Batterie

Discographie :

Y Boy (2018)

Trash For Legacy (2021)

A propos de l'auteur

Rédacteur en chef d'Heretik Magazine

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