Après une récente signature chez Les Acteurs de l’Ombre Productions, Corpus Diavolis continue de faire ses dévotions envers le grand cornu en nous livrant l’album le plus abouti de sa discographie. Daemonicreator (chant) nous en dit un peu plus sur le groupe et la conception de l’album.
Propos de Daemonicreator (chant) recueillis par Alan Dujardin
Que cet album représente-t-il pour vous ?
Chaque album est un but en soi-même. Celui-ci cristallise tous les efforts que nous avons fournis depuis nos débuts. Cela nous approche de notre idéal.
Pourquoi avez-vous choisi le sujet de l’apocatastase ?
L’apocatastase est le retour à l’état initial de toutes choses. Il y a toujours quelque chose de séduisant dans l’idée de revenir au primordial, de tout reprendre depuis le début. Ces thèmes nous ont toujours fascinés. C’est aussi un nouveau début pour le groupe. Nous avons un meilleur son et travaillons avec un label plus conséquent.
Qu’attendez-vous de votre récente collaboration avec les Acteurs de l’Ombre Productions ?
Nos attentes sont plus que dépassées ! Je fais notamment référence à cette box collector qu’on a élaborée ensemble. On a aussi décidé de signer chez LADLO pour avoir plus de visibilité, plus de contacts, plus d’offres de concert. Ils vont nous aider à transmettre notre message au plus grand nombre.
Comment avez-vous élaboré la box avec Les Acteurs de l’Ombre Productions ?
Le label avait déjà l’habitude de faire ces coffrets. Ce coffret offre, au-delà de l’expérience sonore, un outil de pratique ésotérique qui regroupe tous les ustensiles pour faire un rituel. La box propose une bougie, un encensoir, les instructions pour des rituels qui vont permettre à l’auditeur de se mettre dans une ambiance propice à l’écoute de l’album.
Nightbringer étant une de vos grandes sources d’inspiration, que penses-tu des projets annexes de Nass Alcameth, à savoir Akhlys, Aoratos et Bestia Arcana ?
Mon groupe préféré reste Nightbringer ! Bestia Arcana est trop bestial et chaotique à mon goût. J’ai néanmoins beaucoup aimé Aoratos, mais j’aurais préféré que ça soit plus long. Aussi, pour ce qui est d’Akhlys, je trouve qu’il manque ce côté radical, brutal et ces riffs incisifs qui déchirent l’âme. C’est trop posé et trop sage pour moi.
Tu chantes en bulgare, en latin et en anglais. N’as-tu pas ressenti le besoin d’écrire en français ?
Le bulgare est ma langue natale, et les auteurs et poètes de ma langue m’inspirent. On a déjà eu des passages en français dans les albums précédents. Si je ressens le besoin de m’exprimer en français, je n’hésiterai pas à le faire. C’est spontané, tout dépend de l’inspiration du moment.

« L’apocatastase est le retour à l’état initial de toutes choses. Il y a toujours quelque chose de séduisant dans l’idée de revenir au primordial, de tout remettre à zéro. »
Comment expliques-tu le retour de King HaD derrière les fûts ?
Notre ancien batteur est parti vivre au Canada et King HaD nous a proposé en même temps de collaborer sur d’autres projets cette année Donc, c’était le bon moment, car on était toujours restés en bons termes quand il a quitté le groupe pour se consacrer à sa famille.
Des auteurs comme Aleister Crowley t’inspirent-ils ?
Beaucoup d’auteurs m’inspirent. Aleister Crowley et Anton Lavey en premier lieu… Dans le dernier album, on retrouve des références à Stanislas Przybyszewski, auteur de La Synagogue de Satan. Un autre auteur m’inspire beaucoup, c’est Jodorowsky. Il touche à l’ésotérisme.
Haine d’Antilife assure les chœurs sur cet opus. Comment cette collaboration s’est-elle amorcée ?
On a longtemps échangé sur sa vision du satanisme et ses projets musicaux. Il m’a déjà consulté pour avoir mon avis. Il assure dans le registre clair, et comme j’expérimentais dans cet album avec des chants clairs épiques, je lui ai demandé d’assurer ces passages.
Le satanisme se retrouve-t-il uniquement dans ta musique ou fait-il partie intégrante de ta vie ?
Le satanisme fait partie de ma vie depuis 25 ans. Je fais partie d’une association à Marseille, l’Alliance Mystique de Satan Glorifié dans laquelle on édite un journal nommé « La Voix de Satan ». On organise des sabbats dans la nature pour célébrer les solstices et les équinoxes.
Avez-vous des concerts à venir ?
Pour la sortie de l’album, on prévoit de se produire à Marseille le 19 novembre à La Salle Gueule. Deux dates viendront par la suite. Une à la brasserie Ouroboros le 20 novembre et une autre, dans le cadre du festival Rise & Fall à Niort le 21 avec Seth et Les Chants de Nihil.
Je te laisse le mot de la fin.
Merci à toi et gloire à Satan.
Corpus Diavolis, c’est :
Daemonicreator : chant
Lord Khaos : guitares
King HaD : batterie
Analyser : guitares
Discographie :
Revolucia (2010)
Entheogenesis (2013)
Atra Lumen (2017)
Apocatastase (2021)
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