Fruit de la réunion entre musiciens aguerris déjà bien implantés (la formation compte dans son équipe des membres de Horskh, Asidefromaday, The Erkonauts et Slaughterers), Alta Rossa avait déjà suscité notre intérêt avant même la sortie de son premier opus : Void Of An Era attendu le 18 février via Source Atone Records. C’est pourquoi nous lui avons tendu notre micro !

Propos du groupe recueillis par Axl Meu


La formation nous présente donc son premier album, Void Of An Era. Quel a été le point de départ de cet opus ? 

Logiquement, après la formation du groupe, on s’est lancé dans ce projet d’album, il nous fallait un premier support pour exister. On s’est arrêté là où on en était, on a regardé ce qu’on avait et on s’est mis au travail. C’était au début de cette longue période de confinement et de couvre-feu. Sans pouvoir nous voir, nous avons pu écrire et choisir les textes, et retravailler les sept morceaux qu’on avait avant de partir en studio. Pour ce premier opus, on voulait quelque chose de direct, de violent, sans fioritures. On pense avoir réussi à fabriquer quelque chose qui nous ressemble, à l’image de notre rencontre et de tout le background musical qui va avec.

L’opus met en musique la complexité de l’espèce humaine et le monde dans lequel elle évolue. Comment êtes-vous parvenus à arriver à vos fins ?

Cette mise en musique, on la voit plus comme un passage obligé, une évidence. Il suffit d’ouvrir les yeux sur le chemin qu’on est en train de nous faire  prendre. Chaque jour on est confronté à toutes ces contradictions, à cet immense gâchis. Il y a beaucoup de pessimisme dans nos textes, car le constat ne peut être que négatif, ce qui nous oblige à aborder la chose avec sincérité et engagement. Comme tu le dis, le sujet est complexe, mais les paroles se veulent efficaces, allant droit au but, quand les riffs et la musique produites tentent de  mettre en valeur, telle une lanterne, le vide qui s’ouvre devant nous et la violence omniprésente dans le monde actuel. On n’est le seul groupe à aborder le sujet, loin de là, mais on garde à l’idée que ce projet  est un exutoire, autant qu’un échappatoire, aussi sombre soit-il. 

« Il y a beaucoup de pessimisme dans nos textes, car le constat ne peut être que négatif, ce qui nous oblige à aborder la chose avec sincérité et engagement. »

Les sonorités de Void Of An Era sont particulièrement oppressantes et lourdes, parfois plus atmosphériques, parfois plus ambiantes. Que vouliez-vous dégager par le biais de ces sonorités ? 

Dans Alta Rossa, on retrouve, les influences et les états d’âme de chacun, qui peuvent-être : sombres, brutaux, torturés voir frénétiques. C’est révélateur d’une certaine urgence, et c’est dans ce cadre-là que les choses se font naturellement. On utilise tous les styles qu’on aime dans la composition : le coté Noise ou Sludge combiné à une bonne dose de Hardcore et de Metal bien noir. Un savant mélange qui colle parfaitement avec cette ambiance malsaine dans laquelle on vit, même si parfois, on essaie de s’en échapper avec des arrangements plus atmosphériques, ou des mélodies plus spatiales.

Où l’opus a-t-il été enregistré ? Par qui et comment ? 

On a enregistré chez notre ami Steph Lawansch au Disvlar Studio. Steph est un spécialiste des enregistrements bien extrêmes, il a déjà fait ses preuves au sein de la scène Crust, Punk/Hardcore et Grind. On savait qu’en allant chez lui, on garderait l’essence même de nos morceaux, cette urgence dans les riffs et cette recherche de violence qui est tout ce qui fait la texture de notre son. On lui a fait entièrement confiance et on ne s’est pas trompé ! Dernièrement, il a enregistré le nouvel album de Blockheads, Whoresnations ou encore Abyssal Ascendent. Jordan, notre guitariste et membre de Horskh, a également participé au mix et à l’enregistrement de la voix, chez lui au Wood Noise Studio.

Quid de la scène désormais ?

Déjà, on va profiter un max’ de la sortie de Void Of An Era sur le label Source Atone Records, on attaque cette collaboration avec un certain enthousiasme et beaucoup de confiance des deux côtés. Idem avec Agence Singularités qui gère nos relations presse et qui travaille à faire connaître notre musique, c’est un soutien important pour notre projet. En tout cas, on espère retourner sur les routes rapidement et jouer un peu partout. On a tous envie de voyager et de voir du pays grâce à la musique d’Alta Rossa, comme on le faisait déjà avec nos autres formations.


Alta Rossa, c’est :

Jordan Daverio : Guitare

Mathieu Martinazzo : Batterie

Thomas Dubois : Guitare

Antoine Lauzel : Chant

David « Dess » Demesmay : Basse

Discographie :

Void Of An Era (2022)




A propos de l'auteur

Rédacteur en chef d'Heretik Magazine

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.