La semaine dernière, c’était la reprise des concerts, et la bonne à Wasquehal, à The Black Lab. En tout cas, la nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre : Black Bomb A et Sidilarsen se sont tous les deux rencardés dans le nouveau tiers-lieu culturel incontournable des Hauts-de-France le temps d’une soirée placée sous le signe du Metal français. Autant dire que les nordistes avaient les nerfs à vif, et qu’ils étaient bien décidés à retourner, à leur manière, le plancher.
Texte : Axl Meu // Photos : Moris D.C.
Sidilarsen n’a nul besoin d’introduction : sa patte est désormais bien assimilée dans les mémoires collectives des fans de musique Rock hexagonal. C’est donc en terrain déjà conquis d’avance que David Cancel (chant) foule la scène et qu’il expédie au public son Metal alternatif matinée de sonorités électroniques, et ce, dès « À Vif ». Ça sonne, et le public réserve un accueil digne de ce nom à ce groupe (qui a traversé toute la France pour nous rejoindre !). Il faut dire que Sidilarsen – particulièrement engagé dans sa démarche (les paroles abordent ouvertement des sujets d’actualité et intemporels, comme la corruption des élus, la liberté et le droit d’asile) – n’est pas en manque de moyens et qu’il sait maintenir l’attention du public. En effet, David Cancel, principal chanteur, souvent épaulé par Benjamin Bury (guitare), fait rayonner son répertoire par le biais d’un jeu de lumière rigoureux et d’écrans projetant les refrains que nous étions régulièrement amenés à scander, notamment en toute fin de concerts (« Des Milliards »). Bref, Sidilarsen n’est pas venu pour rien. Cette énième prestation (mais la première depuis quand ?) en nos terres nous a au moins prouvé à quel point sa musique était essentielle.
On ne va pas se le cacher. À force de voir Black Bomb A se produire sur nos terres (et pourquoi le groupe s’en priverait-il ? Ils sont très bien ici, non ?), on ne sait plus trop quoi dire à son sujet. Oui, Black Bomb A est venu, a vu, a vaincu et surtout, a tout démoli sur son passage ! Oui, Poun et Arno – entre quelques hommages envers leur ami Julien Dottel (Bukowski) – ont remué la fosse de The Black Lab en quelques « screams ». D’ailleurs, elle ne s’est pas fait prier pour littéralement se rentrer dans le lard (au risque de briser quelques vertèbres sur son passage !) et, carrément, monter sur scène pour s’adonner à ce bon vieux plaisir du « stage-diving ». Bref, les classiques « Kill Yourself », « Make Your Choice » (on ne va pas tous les lister) s’enchaînent et imposent une séance de cardio improvisée à tous ceux qui se sont un petit peu trop laissés aller ces derniers mois. Et pourtant, sur scène, ça ironise sur la situation, ça s’amuse, ça joue comme en l’an 2019, ça présente même un nouveau morceau : « Brainwashed », et ça invite même un gamin sur scène pour son anniversaire. La classe. Et ce n’est qu’après un petit « Mary » saveur marijuana (durant laquelle Jacou nous a montré tous ses talents d’acrobate) que les nordistes ont pu retourner dans ses loges. Essoufflés, trempés jusqu’aux os – comme nous – mais terriblement heureux d’avoir pu partager ce moment de communion avec nous !
Une belle soirée comme on n’en faisait plus ! Tout simplement ! Espérons maintenant qu’elle en appellera d’autres !
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