Deficiency est dernièrement revenu avec un album au concept bien singulier : Warenta, paru chez Metal East Productions. En effet, témoignant de son amour pour le Thrash Metal et pour son territoire, il a de fortes chances de faire l’unanimité chez nous ! Avant de participer au Handi Rock Bike d’Angres le 24 septembre prochain, Benjamin Jaksch, le batteur de la formation, nous dit tout ce qu’il faut savoir sur cet opus…
Propos de Benjamin Jaksch (batterie) recueillis par Axl Meu
Salut ! Deficiency est sur le point de sortir son nouvel opus, Warenta… Il arrive donc cinq ans après The Dawn Of Consciousness. Que s’est-il passé pour le groupe entretemps ?
Il s’est passé des choses, notamment une pandémie mondiale… Je pense que tu es au courant (sourire téléphonique). Deficiency a changé de line-up. Je suis moi-même arrivé dans le groupe il y a quand ans… Ce qui fait que le groupe a été amené à faire quelques rodages pour les concerts. Après, chaque groupe a une famille à gérer à côté et ce n’est jamais évident de sortir un opus avec les délais qu’on a à respecter.
Tu n’avais donc pas participé à l’écriture de The Dawn Of Consciousness. J’imagine que tu as pu te rattraper avec Warenta. Quel rôle as-tu joué dans la conception de ce nouvel opus ?
Bien sûr, je me suis occupé de l’enregistrement de la batterie. Après, c’est surtout Laurent Gisonna, le guitariste / chanteur du groupe qui s’occupe majoritairement de la composition… C’est lui qui apporte un squelette bien précis des morceaux encore à l’état de pré-prod’. Ensuite, à partir de ces bases, nous travaillons. En ce qui me concerne, j’ai apporté ma petite pierre à l’édifice comme le reste des membres du groupe. Tout s’est fait naturellement.
Le concept de Warenta, en lien avec le bassin minier de l’est de la France, est assez fort.
Oui. On est clairement dans un concept-album. Warenta évoque tout ce qui a trait à l’univers de la mine – sa population, ses histoires, ses légendes – et traite des histoires que nos ancêtres ont véhiculées et qui ont fini par nous arriver..
Niveau style, on reconnaît bien la touche de Deficiency : ce Thrash Metal moderne mâtiné de parties parfois plus progressives, plus alternatives…
Nous ne nous sommes pas fixés d’objectifs… On a une base Thrash Metal, c’est vraiment… Puis, au fil des albums, un côté plus mélodique, plus prog’ a commencé à pointer le bout de son nez. Je dirais que c’est cette branche-même de notre musique qui s’est développé sur cet opus. Après, en ce me concerne, je ne viens pas de la scène Metal extrême. J’adore des groupes comme Metallica, Faith No More, et d’autres groupes plus posés… Peut-être que mon arrivée a changé quelque chose…

« Warenta évoque tout ce qui a trait à l’univers de la mine – sa population, ses histoires, ses légendes – et traite des histoires que nos ancêtres ont véhiculées et qui ont fini par nous arriver.«
Cette volonté d’explorer un panel important de styles se ressent également dans le choix des guest. Je pense à Björn Strid de Soilwork qui chante sur « I Am The Misfortune Herald » et Davish G. Alvarez, guitariste d’Angelus Apatrida, qui a posé un solo sur le titre « Lumpendoktor »…
Initialement, ce n’était pas prévu… Après, ce n’est pas la première que nous invitons des musiciens sur nos albums. Laurent étant un grand fan de Soilwork a tout simplement proposé à Björn de chanter sur un « I Am The Misfortune Herald ». Il a écouté la préprod, il a aimé, et il a bien accepté de chanter sur le morceau. Bien sûr, vu le contexte, il n’a pas pu enregistrer avec nous. Tout s’est fait par distance, mais ça reste tout de même une belle réussite !
En ce qui concerne « Lumpendoktor » et le beat de Davish, il faut savoir que Angelus Apatrida a déjà partagé quelques dates avec nous. Il y a vraiment un côté « copain ». Ça s’est fait naturellement… Et je dois dire qu’il nous a pondu une belle pépite ! Son solo est vraiment magique !
Où l’opus a-t-il enregistré ?
La batterie a été enregistrée aux Boundless Productions, un petit studio tenu par une personne qui a beaucoup de talent, Flavien Morelle, qui a d’ailleurs travaillé avec Fractal Universe. Il a d’emblée répondu à tout ce que l’on voulait faire niveau prod’. Ce n’est jamais évident. Et pourtant, il a réussi. On voulait une production naturelle, une vraie batterie, avec de la prise de son studio, des guitares enregistrées avec de vrais amplis. Il fallait que l’on reste dans des conditions organiques au niveau de la prod’.
C’est Tony Lindgren du Fascination Street Studios qui a masterisé l’ensemble…
Oui. Pareil. On a pris le temps de bien échanger, de varier les versions… On a vraiment réussi à obtenir mieux que ce que l’on espérait !
Quid de la pochette ? Par qui a-t-elle été réalisée ?
Par la compagne de Laurent, qui fait aussi partie de la team Metal East Productions. Elle avait déjà un pied dans la photographie… Là, on a décidé de passer par elle pour la pochette. On peut dire qu’elle est plus que réussie !
Tu fais allusion à Metal East Productions, association qui a pour but de mettre en avant la scène locale de l’Est de la France. Quelques mots à son sujet ?
Au départ, Metal East Productions était une association à but non lucratif. C’est par elle que Deficiency organise des concerts et qui gère sa promo… Ce n’est que par la suite qu’on a décidé d’élargir ça aux autres groupes, du même pedigree que nous. Aussi, à la suite de la cessation d’activité de notre ancien label, Apathia Records, on a également décidé de répondre à ce besoin par nous-mêmes, de lancer notre propre label et de proposer à Season Of Mist de distribuer les albums qu’on produirait. Et ça a marché.
Quid des prochains concerts ?
Les concerts reviennent progressivement ! Nous serons à St-Ciergues le 23 avril prochain, à la Maison Bleue de Strasbourg le 24, à St Jean d’Angle le 7 mai prochain, le 20 mai à Troyes, et le 2 juillet à Egriselles-le Bocages dans le cadre de l’Horizon fest dans le 89.
Deficiency, c’est :
Laurent Gisonna : Chant, Guitare Lead
Vianney Habert : Basse
Benjamin Jaksch : Batterie
Jérôme Meichelbeck : Guitare Rythmique
Discographie :
State Of Disillusion (2011)
The Prodigal Child (2013)
The Dawn Of Consciousness (2017)
Warenta (2022)
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