Monté en pleine pandémie par des têtes bien connues de la sphère Metal des Hauts-de-France, le FuriUs CirKus nous avait promis de mêler musique extrême et arts dramatiques le temps d’une journée, celle du samedi 7 mai dernier avec au programme des concerts (avec Loudblast, Shaârghot, Dropdead Chaos, Penumbra, Death Structure et Unfate) et des performances artistiques. Chose promise, chose due : pour sa grande première, le jeune événement a fait fort bonne impression, nous permettant alors d’envisager le meilleur pour la suite. 

Par Axl Meu


En lançant les hostilités avec deux groupes locaux, en l’occurrence Unfate et Death Structure (remplaçant ‘’express’’ de The Klown), le FuriUs CirKus a voulu témoigner de son attachement à la scène des Hauts-de-France en montrant toute sa diversité et en lui permettant de la faire jouer dans d’excellentes conditions. Unfate a alors pu proposer comme il se doit son set mêlant alors passages Neo Metal dans l’âme et autres vocalises « Rap » portées par Tom (qui s’était fait connaître par le passé au sein d’Arkanan…). Une belle surprise. Death Structure, elle, est déjà bien connue du public des HDF. Elle s’est d’ailleurs fait remarquer en ouverture de Stengah à l’Aéronef de Lille. C’est dire ! En ce début d’après-midi, en piochant dans son dernier opus, Paroxysm, elle chauffe les ardeurs des festivaliers avec un Death / Thrash de qualité, parfaitement exécuté. Deux formations locales « top-quali ». Ça fait plaisir ! 

La suite s’appelle Penumbra, qui a accueilli la jeune et talentueuse chanteuse Valérie Chantraine en 2018. Nous avions déjà eu l’occasion de la voir performer avec son nouveau groupe à Douai (au Red Studio – set qui a d’ailleurs été immortalisé !). Depuis, la pandémie est passée par là, mais les musiciens n’ont pas manqué de charbonner pour autant. Augmentée par des animations visuelles, la performance de Penumbra a eu tout pour plaire aux fans de Metal symphonique (parfois venus expressément pour rencontrer la formation). Au rendez-vous, du sublime, du grotesque, un univers épique, et quelques nouveaux morceaux comme « Aion ». Le style a beau diviser, la performance n’en demeure pas moins excellente pour tous ceux qui réussissent facilement à se laisser emporter par les belles mélodies et l’univers du groupe. On a aimé. 

Autant le dire d’emblée, nous attendions Dropdead Chaos au tournant. Formé par une poignée de musiciens de la scène Metal (qui s’étaient rassemblés pour écrire des morceaux de sorte à récolter des fonds pour aider les soignants durant la COVID-19), le projet a depuis pris forme et a profité du FuriUs CirKus pour roder son show (le groupe a investi la Maison Folie Beaulieu toute la semaine !). Pour faire court, le supergroupe a tout balayé sur son passage et a contaminé le public de sa joie et sa bonne humeur : les morceaux évoquent un certain renouveau de la scène Neo Metal, ici fièrement porté par des musiciens qui ont le sens du groove et beaucoup de charisme. Et que dire de l’ultime morceau interprété ? « Surfacing » de Slipknot avec en prime Arno de Black Bomb A venu pousser la gueulante. Bref, rigoureux, les Dropdead Chaos sont venus, ont vu et ont vaincu. Bravo ! 

Ce qui fait la force de Shaârghot, ce n’est pas seulement l’attention qui est portée sur ses visuels, c’est aussi son armée qui suit le groupe à chacun de ses déplacements. Et rien que pour ça, le FuriUs CirKus était assuré de faire carton-plein. La Maison Folie Beaulieu est généreusement garnie. À peine entrée sur scène, la formation imprègne la salle d’une ambiance post-apocalyptique en mode « cyber-punk » avec les moyens qui sont les siens : des visages grimés d’huile, un beau décorum et un bidon qui fait vraiment beaucoup de bruit,  et des morceaux qui sont taillés pour la scène comme «  Wake Up », « Mad Party » et bien sûr « Break Your Body »… Bref, irréprochable sous tous les angles, Shaârghot et son Indus’ post-apocalyptique auront marqué de leur empreinte le FurioUs CirKus

Et enfin, Loudblast, que l’on ne présente plus, surtout ici à Lomme. Ce soir, Loudblast bénéficie de l’apport rythmique de Frédéric Leclercq (bien que son emploi du temps soit chargé en ce moment avec Kreator). Ça marche. L’équipe est en forme et revient sur une partie de ses classiques, notamment sur l’ère « Sublime Dementia / Cross The Threshold » particulière mise en avant ce soir-là., bien qu’elle ait un nouvel album à défendre (Manifesto, également représenté à hauteur de trois titres ce soir, parmi eux « The Promethean Fire » et « Todestrieb »). Bref, c’est peut-être du revu et archi-vu, mais Loudblast a confirmé sa bonne forme : prochaine étape de taille pour eux : le Hellfest ! On y sera ! 

Des airs de réunion de famille, une affiche électrique, du soleil : la première édition du FuriUs CirKus a été une belle réussite. On se dit à l’année prochaine ? 

A propos de l'auteur

Rédacteur en chef d'Heretik Magazine

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