Après deux années de pause, le WildFest est, comme pas mal de ses confrères, de retour pour une cinquième édition très attendue. Il faut dire que le festival est un des rares en Belgique à mettre à l’honneur le Glam/Sleaze et le Hard mélodique. Pour ce retour, les organisateurs ont vu grand, deux jours sont planifiés avec 15 groupes au programme. Rendez-vous est donc pris à Grammont dans la salle JC de Spiraal pour une bonne dose de Hard sans prise de tête avec spandex et chevelures ébouriffantes. Tout commence le Vendredi 28 mai, le long pont de l’Ascension est idéal pour la tenue du festival et le public a largement répondu présent. 

Par Franck Lasselle

Crédit photos : Moris DC


Après une attente assez longue, ce sont les belges de All I Know qui ouvrent les hostilités. Originaires de Courtrai, ils œuvrent dans un Hair Metal teinté d’AOR à la croisée de Bon Jovi, Def Leppard ou Bonfire. Devant un public bien fourni, ils vont proposer une prestation fraîche et entraînante. Avec des titres comme « All Night Long », « Into The Heart » ou « As Long As », ils proposent un pur jus plongeant dans les années 80. Le chant mélodique de Ward est parfait, les refrains simples et efficaces font leur effet et guitare et clavier tissent un son sucré AOR. Le groupe dégage une belle sympathie. Heureux d’être là, il remercie les équipes avec chaleur. « Bad Boy » ou « Rain » achèvent le concert avec un sens de la mélodie qui fait mouche. All I Know a joliment lancé le festival et a fait plaisir au public.

Avec Black Diamonds, le festival vogue vers la Suisse. Formé en 2004, le groupe évolue dans un Hard Mélodique teinté de Glam, il a ouvert pour H.E.A.T. en 2017 et est attendu par un public bien chaud. D’entrée, avec « No-Tell Hotel », on retrouve un ton à la fois puissant et accrocheur porté par la voix rocailleuse et voilée de Mich. La suite va être savoureuse, « Evil Twin », « I’ll Be Ok » et « Forever Wild » sont des bombes de Hard Mélodique. Il y a du Thin Lizzy, les refrains sont efficaces et Mich fait des merveilles, le chanteur dégage un charisme certain et porte sa formation avec énergie. L’ambiance est excellente et, avec « Forever Wild » et « Pieces Of Broken Dream », le groupe balance de belles pépites de Hard Rock digne des années 80 avec des soli imparables. Teinté de Blues avec une partie acoustique, « Lonesome Road » est une réussite avec un chant digne de Cinderella. Le final avec « Thrillride » et « We Want To Party » est parfait. Très entraînants, les titres font taper du pied avec des refrains efficaces dans un esprit digne de Def Leppard. Black Diamonds a donné une prestation fraîche et énergique et a rencontré un succès amplement mérité.

Wildness nous embarque en Suède, il propose un hard mélodique sachant se faire heavy pas loin de Kiss ou de Dokken. Dès l’intro le public est à fond, l’ambiance est excellente avec un côté fun agréable. Avec « Die Young » le concert commence idéalement. Le titre est un concentré d’énergie Hard Rock au refrain efficace et doté d’un excellent solo. « Renegades Of Love » et « Burning It Down » sont aussi plaisants. On retrouve l’esprit des années 80 avec le côté simple d’un AC/DC et le côté accrocheur d’un Bon Jovi. Porté par le clavier, « My Hideway » évoque Europe avec un chant dans un pur esprit hard FM. « Collide » dans un esprit hard mélodique fait un carton avec un refrain accrocheur bien amené. Dans le même esprit, « Turning The Pages » est aussi plaisante. « War Inside My Head » est un concentré de Hard Rock porté par un solo de feu. « Cold Words » achève le concert avec un côté accrocheur apporté par un refrain efficace dans l’esprit de Europe ou de AC/DC. Wildness a donné un concert de grande classe, le groupe a confirmé un talent énorme pour un Hard mélodique et puissant.

Avec Vega, le festival vogue vers la Grande Bretagne. Formé en 2009 le groupe est un de fers de lance du label Frontiers et propose un Hard Rock dans l’esprit d’Eclipse ou de H.E.A.T.  L’intro qui balance du AC/DC, du Queen ou du Led Zeppelin fait monter l’ambiance. « Worth Dying For » lance idéalement le concert. Pur moment de Hard Mélodique, il fait son effet avec un chant rocailleux, des chœurs typiques, un refrain énorme et un côté entraînant qui fait taper du pied. « Monster » et « Kneel For You » envoient la sauce avec la même efficacité. On songe à Def Leppard pour le côté accrocheur avec un chant voilé digne des grands noms de la scène Hard mélodique. « Live For Me » fait son effet avec un début Hard FM puis avec un côté « power ballad » crapuleuse efficace. « Kiss Of Life » et « Man On A Mission » sont deux bombes de Hard mélodique portées par un Nick au ton accrocheur proche de Kissin’ Dynamite. « White Flag » est un bon moment teinté FM puis « Sooner Or Later » se fait fun dans un esprit Hard Rock entraînant. Enfin, la reprise du « Animal » de Def Leppard est parfaite pour achever le concert, ce classique du Hard Mélodique faisant son effet. Vega a proposé une prestation convaincante et confirmé qu’il était un des patrons de la scène Hard mélodique.

Avec The Cruel Intentions, c’est la Norvège qui est à l’honneur. Cette jeune formation plonge dans l’esprit des années 80 avec un hard glam proche de l’esprit des Guns ‘n’ Roses et de Mötley Crüe. D’entrée le groupe frappe fort, il balance un gros son droit dans les pas de ses influences. « Reckoning », « Weekend Suffering » et « Sunrise Over Sunset » forment un trio explosif qui met le feu. Le ton rocailleux de Lizzy fait effet, les riffs et soli font taper du pied et la batterie ne fait guère de quartiers. Le côté direct fait son effet et tout cela ravit le public. L’ambiance est excellente, l’accueil reçu ravi un groupe heureux d’être sur scène. Avec « Chaos In A Bombshell » ou « Reapercussion », le ton est aussi plaisant avec une bonne puissance et un rythme intense. « Go Fuck Yourself » est un excellent moment porté par un refrain efficace dans un esprit Hard Rock Old School. En fin de prestation, « White Pony » ou « Sick Adrenaline » et « Bordeline Crazy » confirment l’excellence du groupe à faire revivre un son 80’s. The Cruel Intentions a proposé un concert solide, il combine nombre de qualités et semble lancé dans une voie royale pour devenir un nom qui compte en matière de Hard Mélodique.

La journée est bien avancée, mais personne n’est fatigué et l’ambiance à la fois fun et chaleureuse est plaisante. Avec l’arrivée de Kickin Valentina, l’ambiance va monter d’un cran. Les américains œuvrent depuis 2013 dans un hard Rock’n’Roll que ne renierait pas Motörhead ou Anvil. Dès l’intro le ton est donné, une énorme énergie Rock’n’Roll se dégage. Derrière avec « Sweat » et « Freakshow », le concert démarre sur les chapeaux de roue. On retrouve un pur jus de Hard Rock plein d’énergie en forme de décharge d’adrénaline . Au chant DK est parfait avec un ton rugueux travaillé au bourbon. Le rythme est intense et évoque Ratt ou Twisted Sister avec un bon mixe entre puissance et mélodie. La suite va être toute aussi réussie. Avec entre autre « Somebody New », « War », « Turns Me On » ou « Alone », le groupe fait un carton. Les refrains sont simples et efficaces, les riffs et soli brûlants et l’énergie déployée par les musiciens fait plaisir à voir. « The Revenge Of Rock » et « Get Ready » sont des hymnes au Rock’n’Roll et achèvent le concert de la meilleur des manières. Avec ce concert, Kickin Valentina a fait belle impression. Il se pose en parfait héritier des géants du Hard Rock. Il a ravi le public et parfaitement ouvert la voie pour la tête d’affiche de la journée.

Cette tête d’affiche, c’est Crazy Lixx. Cet autre fer de lance du label Frontiers est depuis 20 ans un grand de la scène suédoise du hard glam. Entre Kiss, Aerosmith et Def Leppard il s’est fait un nom et est attendu par une foule nombreuse malgré l’heure tardive. Les intros vont bien aider à lancer la fête, l’ambiance monte et « Rise Above » lance le concert idéalement. Entre hard et heavy, porté par le chant d’un Danny au ton proche d’un Vince Neil, le titre est une claque. Doté d’un excellent refrain et d’un solo de feu il fait un carton. « Hell Raising Women » est tout aussi efficace avec la même énergie brute. Au détour d’un speech sympa Danny fait monter l’ambiance. Puis, avec « Wild Child » et « Children Of The Cross » on retrouve un ton mêlant habilement force émotionnelle et hard rock. La première plonge dans les années 80 pas loin d’un Ratt tandis que la deuxième voit Danny sortir un chant voilé pour un résultat en forme de ballade langoureuse. « Wicked » et « Blame It On Love » font leur effet avec un côté sucré accrocheur dans un esprit hard mélodique digne des maîtres actuels que sont H.E.A.T. ou Kissin’ Dynamite. Avec « Walk The Wire », on retrouve une ballade pleine de feeling que ne renierait pas un Def Leppard. Le final va être royal, le public est bouillant et accueille les chansons avec énergie. « Silent Thunder », « XIII », ou « ‘21 Til I Die » font un carton avec des mélodies parfaites, des soli énergiques et un Danny au top dans un esprit Hard 80’s. ‘Ain’t No Rest In Rock’n’Roll’ achève la prestation avec la même fougue et la même force mélodique. Crazy Lixx a proposé un concert de haute volée et confirmé son statut de groupe majeur de la scène hard mélodique. 

Cette première journée a été une franche réussite en forme de belle ode au hard mélodique dans toutes ses formes. Chacun en ressort avec le sourire et impatient d’attaquer une journée de samedi qui s’annonce encore plus explosive. 

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