Après deux reports de date successifs, nous allons enfin pouvoir assister au concert de Gojira sur la scène du Forest National à Bruxelles. L’immense salle se remplit timidement de fans affublés de t-shirts des héros du jour, mais on sent déjà l’ambiance festive et chaleureuse des grands soirs, avec cette touche particulière pour celles et ceux qui reviennent au concert après deux ans d’abstinence.
Par Fred Vandeputte
C’est donc devant un public clairsemé, mais chaud bouillant que Employed to Serve lance les hostilités et assure une première partie musicalement intéressante, mais gâchée par un son visiblement pas totalement au point à 19h30. Dommage car l’énergie qu’amène la chanteuse du combo britannique, Justine Jones, aurait mérité un peu plus de soin sonore. 25 minutes et puis s’en vont pour céder la place aux Néo-zélandais d’Alien Weaponry. Le power trio propose un set de 45 minutes rondement mené, avec une belle présence scénique, des titres accrocheurs et une parfaite harmonie entre les musiciens et le public qui leur rend bien au vu de la salve d’applaudissements à la fin du set.
Bref, Forest National est désormais plein à craquer et toutes les conditions sont prêtes afin d’accueillir la famille Duplantier. Et il ne faudra que 30 minutes d’attente pendant lesquelles le staff technique nous propose une iconographie sur écran blanc et un sample du dernier album. 30 minutes de patience et le quatuor bayonnais arrive sur scène comme une bombe, à l’américaine : compte à rebours de 180 secondes, le rideau qui tombe, un jeu de lumières qui t’en met plein la vue avec un « Born for one thing » qui met le public en transe et en parfaite harmonie pour 1h30 de bonheur gojiresque !
Même si Gojira joue essentiellement la quasi-totalité de Fortitude, dont les titres sur scène amènent une couleur davantage progressive que sur l’album, le quatuor n’oublie pas de brasser sa jeune histoire (26 ans tout de même) à travers des titres devenus incontournables: « Space Time », « Remembrance », « Backbone », « Flying Whales », « L’enfant sauvage », ou encore le désormais inévitable et très attendu « Stranded » (même si les effets de guitare ne sont pas très réussis cette fois-ci).
Gojira enchaîne les titres avec un implacable professionnalisme et une indéniable envie de communiquer leur bonheur d’être sur scène au public. Joe et Mario en tête de file, chefs de chœur d’une gigantesque chorale, qui tentent avec plus ou moins de réussite de faire reprendre à Forest National la mélodie lancinante de « The Chant ». Pari toutefois gagné puisque le public bruxellois continue de chanter plusieurs secondes après la fin du titre…
Le rappel avec « New Found » et « Amazonia » met un point d’honneur à un set presque parfait dont on regrettera peut-être l’absence de l’album The Way Of All Flesh, mais également un son mitigé en début de concert.
Une chose est sûre, Gojira a pris une ampleur phénoménale en peu de temps, et une aura sur scène à faire pâlir les plus grosses machines du genre. Tout le monde s’accorde à dire, à la sortie de la salle, qu’il ne s’agit plus d’un groupe de second plan. Même si Gojira n’a plus à faire ses preuves, le groupe a pris une nouvelle dimension nettement visible dès son entrée sur scène. C’est devenu un véritable mastodonte de la scène Metal, et en plus ils sont français, on ne va pas bouder notre plaisir. Alors vivement la prochaine !

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