Scarlean a dernièrement visité la capitale française pour défendre son dernier opus, Silence, auprès des journalistes. Heretik Magazine était de la partie et vous rapporte les propos qu’il a recueillis auprès d’Alex Soles, le chanteur du groupe.

Propos d’Alex Soles (chant) recueillis par Axl Meu


Scarlet s’apprête à sortir son troisième opus. Il s’intitule Silence. Avant toute chose, j’aimerais savoir ce qui s’est passé pour le groupe juste après la sortie de Soulmates en 2019…

Il s’est passé que nous n’avons pas pu le défendre sur scène. Pour faire simple, 100% des dates que nous avions bookées sont tombées à l’eau. Donc, nous avons décidé de nous concentrer un maximum sur le digital, de « clipper » pas mal de choses, de proposer du contenu visuel. Je pense notamment au Slay At Home… Enfin, nous avons également poussé la communication sur nos supports afin d’y améliorer notre visibilité. À côté de tout ça, nous avons eu du temps pour composer. Le nouvel opus a été, en grande partie, composé pendant cette période-là. La pandémie nous a pas mal inspirés !

As-tu remarqué un changement d’état d’esprit au sein du groupe durant la pandémie ? 

Je dirais que ça nous a renforcés. Aujourd’hui, ça fait cinq ans que le line-up est stable. Nous avions composé Soulmates à trois, Fabien (batterie) et Olivier (basse) étaient arrivés à la toute fin du « process »… Mais là, pour Silence, nous avons pu travailler ensemble, à cinq. Aujourd’hui, nous avons un fonctionnement qui nous convient bien et chacun a véritablement trouvé sa place au sein du groupe. Nous avons encore beaucoup de projets et nous passons notre temps à répéter et à parler de l’avenir. En ce moment, nous nous focalisons principalement sur l’aspect scénique de notre musique et préparons un « show » de light… Quoi qu’il arrive, nous avons toujours de nouvelles choses à faire, et tout ça, ça nous soude. 

Mes premières impressions concernant Silence. On y retrouve plusieurs palettes de couleur. Je dois t’avouer que ta voix m’a parfois fait penser à celle de Einar Solberg, le chanteur de LeProus. Puis, je trouve que, plus on avance dans l’album, puis on y retrouve des idées typées « Nu Metal »… Un commentaire à ce sujet ? 

Pour la composition, cette fois-ci, on a vraiment voulu faire insister sur les reliefs. C’est vrai qu’il y trouve pas mal de mouvements sur l’opus. Parfois, les morceaux sont agressifs, plutôt « rentre-dedans », d’autres sont calmes ou bien « mid-tempo »… Chaque instrument a son moment, et nous avons vraiment passé du temps à travailler sur cet aspect-là. Nous ne sommes pas du genre à faire dans la démonstration, ça n’a jamais été notre crédo. On est plutôt dans le côté « cinématique », nous voulons exprimer des choses par la musique, par les textes et par la voix. 

Tout à l’heure, tu me comparais à Leprous… Ce qui est assez amusant dans le sens où c’est un groupe qui est arrivé dans mes oreilles pendant le process d’écriture de Silence. On nous parlait de Leprous, et finalement, j’ai été amené à découvrir ce groupe par la suite. C’est assez amusant, car je ne connaissais pas le groupe, mais je suis très fan de leurs dernières sorties ! Ça correspond bien à ce que j’aime dans la musique. On ne peut plus trop dire qu’ils font du Metal aujourd’hui, même s’il évoluait dans la même sphère que d’autres groupes. On est sur quelque chose de plus alternatif, et ça correspond bien à ce que j’aime dans la musique. 

« On vit dans une société animée par une multitude de combats sociaux que l’on trouve aussi inspirants les uns que les autres »

Quid des paroles pour Silence ? 

Sur l’album précédent, Soulmates, on était sur un concept de dualité… Dans ce nouvel opus, on a décidé de creuser dans cette idée-là, d’aller plus loin. Le silence peut, certes, évoquer le calme et la sérénité, mais aussi la Mort et le néant. On a voulu jouer sur ces images… Beaucoup de thématiques sont abordées dans cet album. On y retrouve celle du jugement, qui revient assez régulièrement. On s’inspire de tout ce qu’il y a autour de nous. On s’inspire également du combat mené par les femmes qui aspirent à plus d’égalité. On vit dans une société animée par une multitude de combats sociaux que l’on trouve aussi inspirants les uns que les autres. On a essayé de se mettre dans la peau de toutes ces personnes… Et c’est pour cette raison qu’on y retrouve autant de voix dans l’album. J’ai essayé d’acter, de jouer au mieux tous ces personnages. 

L’album a été enregistré chez Sébastien Cahmi (studio Artmusic), dans le sud de la France. Est-ce que tu peux revenir sur cette collaboration ? 

Sébastien, ça fait pas mal de temps qu’on le connaît. Il avait déjà enregistré pas mal de copains, comme Heart Attack et Akiavel… Il a fait beaucoup de prod’, surtout de Metal extrême. A côté, il lui arrivait aussi de varier les styles. J’ai toujours aimé sa manière de produire les choses. Pour Soulmates, il était déjà question qu’on aille l’enregistrer chez lui. Ce qu’on a aimé chez lui, c’est con côté naturel et organique. Par exemple, pour cet opus, on n’a utilisé aucun « trigger » sur les batteries. Tout est naturel.

On a voulu garder ce qu’on avait sur Soulmates tout en insistant davantage sur la puissance et l’agressivité. Ça nous a permis de contraster avec les passages un peu plus calmes que tu peux retrouver sur le morceau « No Remedy » qui un piano/voix. Il a très bien compris ce que l’on voulait faire. On devait enregistrer l’album en vingt jours, finalement, tout a été bouclé en douze jours ! Ça a été ultra simple, ultra fluide. 

Scarlean a beaucoup travaillé sur les visuels. Quelles étaient vos idées pour cet opus ? Je veux parler de la pochette et des clips… 

Pour cet opus, nous avons déjà « clippé » quatre morceaux : « Wake Up Right Now », « No Remedy », « Protest Progress » et « Keep Your Secret » ! Là, il reste cinq morceaux que nous allons également « clipper ». Pour la pochette, il faut savoir qu’on a utilisé le même modèle que Soulmates : c’est la petite fille de la pochette qui a grandi… On a fait disparaître le « ghost » de la pochette, même s’il reste omniprésent dans notre univers. 

Et maintenant, quels sont les projets ? Comment seront mis en avant vos deux derniers albums ? Car, répétons-le, Soulmates n’avait pas pu être défendu sur scène…

Déjà, pour Silence, on va – comme je t’ai dit – mettre en images tous ses morceaux. Pour les concerts, nous sommes en train de travailler sur un show « lumière » avec des projections. Nous sommes en train de mettre en place plusieurs sets. Notre show varie entre 50 minutes et 1 heure et demi. On va pouvoir proposer plusieurs types de plateaux ! Là, on est clairement sur 70% de Silence contre 30% de Soulmates.

Nous prévoyons de nous produire plus régulièrement, ce que nous n’avons pas pu faire dernièrement. Là, pour le moment, on va se produire le 22 octobre prochain à Just’n’Fest à Saint Just, et le samedi 19 novembre à l’Estaminet de Magny-Les-Hameaux en compagnie de Knukle Head. D’autres dates vont arriver par la suite un peu partout en France et en Europe. Je pense que cet album nous a fait passer un cap et qu’il va nous permettre de nous produire davantage ! 


Scarlean, c’est :

Geo : Guitare

Olivier : Basse

Alex : Chant

Michel : Guitare

Fab : Batterie

Discographie :

Ghost (2016)

Soulmates (2019)

Silence (2022)

A propos de l'auteur

Rédacteur en chef d'Heretik Magazine

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