Nous sommes à la fin du mois de novembre et les concerts s’enchaînent à The Black Lab. Quelques jours après l’after du Tyrant Fest se tenait un concert rock particulièrement attendu : Psykup, Pogo Car Crash Control et As A New Revolt se sont partagés la scène du Black Lab « with attitude » et, comme beaucoup d’amateurs, nous y étions.
Par Axl Meu
C’est le duo As A New Revolt qui ouvre la soirée bien déterminé à faire la différence avec son Rock Indus’ influencé par Killing Joke et Nine Inch Nails pour la musique et par le Rap pour ce qui est des passages chantés. Et ça fonctionne : l’ensemble est particulièrement dynamique, mais à la fin, on peut regretter un manque de naturel venant du groupe. Si la musique est efficace, la prestation scénique ne répond pas franchement à nos attentes. Tout nous semble programmé et ne repose pas sur la spontanéité du « live » à laquelle nous sommes tant attachés chez Heretik Magazine.

On connaît bien Pogo Car Crash Control chez Heretik Magazine. La formation que l’on voyait encore se produire à La Cave Aux Poètes l’année dernière et au Métaphone de Oignies (en ouverture de Lofofora) a monté en grade depuis sa prestation depuis sa performance au Hellfest. Et c’est tout à fait mérité. Plus que simple plaidoyer à l’inclusion (sa bassiste, Lola, milite jours et nuits pour qu’il y ait « more women on stage »), Pogo Car Crash Control est une formation qui sait parler à la nouvelle génération des rockeurs. Ainsi, on comprend très vite pourquoi le parquet du Black Lab est plein à craquer ce soir. Donc, on ne vous fait pas de dessin : il y a eu des pogos, beaucoup de pogos et de crowdsurfing à foison (un des membres du groupe finit même par se lancer dans la foule, c’est dire !). Il faut dire que Pogo Car Crash Control, c’est avant tout une question d’énergie (notamment sur « Le Ciel est Couvert » et surtout « Qu’est-ce qui va pas ») et de générosité. À revoir au BetiZFest en avril prochain !

Pogo Car Crash Control a placé la barre si haut que beaucoup se demandent si Psykup parviendra à tirer son épingle du jeu. Aujourd’hui, Julien Cassarino et sa bande n’ont plus rien à prouver, mais c’est surtout la curiosité qui nous a poussés à nous rendre à The Black Lab. Nous n’avons pas encore vu Psykup défendre son nouvel opus, Hello Karma!, et surtout, nous ne l’avons pas vu en concert avec son nouveau chanteur, Matthieu Romarin. C’est donc une sorte de Psykup 2.0. que nous découvrons aujourd’hui, même si l’identité du groupe n’a pas été contrariée depuis le départ de Matthieu Miegeville : c’est solide, festif et, comme toujours, les patrons de l’Autruche-Core soignent leur prestation et brassent tous les styles. Inévitablement, la foule est moins dense par rapport à celle qui a accueilli Pogo Car Crash Control, mais l’ensemble n’en reste pas moins dynamique et explosif : Julien Gretz, dans son élan, finit même par casser une corde de basse (pour le coup, il fallait le faire !) avant de reprendre après une petite pause bien méritée. Bref, Psykup est en forme et ne pouvait pas rêver mieux pour son retour dans les Hauts-de-France. Sacrée soirée !


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