Après avoir reporté sa tournée des salles moyennes pour partir en tournée en ouverture de Dream Theater en peu partout en Europe, Devin Townsend a finalement tenu son engagement et est passé nous rendre visite au Splendid de Lille le dimanche 5 mars dernier. L’accompagnent actuellement sur cette tournée Fixation et les Français de Klone. Nous y étions.
Par Axl Meu / Photos : Meli Vas
Pour un dimanche soir, la file était particulièrement bien garnie : qu’on se le dise. Un concert de Devin Townsend, ça ne se manque pas, même s’il faut abréger le repas de famille. Les portes du Splendid ouvrent à 18h00 et Fixation lance les hostilités à 18h30. On ne connaît pas Fixation ici. Il s’agit d’un groupe norvégien de Metal progressif qui nous a avoué assurer sa première date française ce soir-même. Et que dire si ce n’est que les présentations ont été faites en bonnes et dues formes ? La musique des Norvégiens – qui profiteront de cette date pour présenter les morceaux de Global Suicide, leur premier EP, est subtile, touchante et accessible à la fois. Et nous sommes convaincus que, bien que nouvelle dans l’industrie de la musique, la formation saura s’y faire une place de prestige ! Bien joué !
On continue avec Klone que l’on ne présente plus. Après nous avoir rendu visite en décembre dernier à The Black Lab, la formation poitevine profite de cette nouvelle tournée pour nous rendre visite à nouveau. Parfait pour présenter Meanwhile, son tout nouvel album, à son public (ce que le groupe fait à hauteur de trois morceaux (« Bystander », « Elusive » et « Night and Day »). Bien sûr, la formation n’oubliera pas ses standards comme « Immersion » ou même « Rocket Smoke » qui se mêlent, sans grande surprise, aux nouveaux morceaux du groupe. Car tout n’est que contemplation et voyage de l’âme chez Klone, un voyage empreint de mélancolie auquel il est impossible de ressortir indifférent, du début jusqu’à la fin du set, marqué pour une superbe reprise de « Army Of Me » de Björk. Bravo !
Devin Townsend est un phénomène à lui tout seul. Il est fort intriguant et sa musique frôle la bipolarité. Mais en fin de compte, il est très attachant. Que ce soit avec Strapping Young Lad ou en solo, il est parvenu à toucher ses fans au plus profond d’eux-mêmes. Puis, ce qui marque quand on va voir Devin Townsend en concert, c’est cette gentillesse naturelle qui émane de lui. Pour commencer, il salue les groupes qui ont ouvert pour lui, ses fans qui n’hésite pas à interpeler sur scène, à présenter ses nouveaux instruments tout en légèreté (la fameuse thérémine)… Ce soir, à Lille, la Canadien nous présente son nouvel opus, Lightwork, beaucoup plus « calme » que ses prédécesseurs, permettant alors de faire la transition avec d’autres morceaux plus forts, comme « Kingdom » ou même « Deep Peace » ou « The Fluke » (tiré de Terria). Et on ne s’ennuie pas. Il faut dire que le confort sonore est optimal et que les musiciens de session de Devin, Mike Keneally (guitare), James Leach (basse) et Darby Todd (guitare) sont loin d’être des manchots : ainsi, ensemble, ils ont sublimé les compostions du génie jusqu’au génial « Love? » de Strapping Young Lad joué en rappel. Finalement, ce concert a été à l’image de Devin, très touchant, très technique, mais aussi d’une simplicité apparente déconcertante, et finalement, humain ?
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