En ce premier lundi de février nous avons rendez-vous au Splendid de Lille qui accueille Soilwork. Les suédois sont accompagnés de Kataklysm et de Wilderun et le package est alléchant. Malheureusement le public n’a pas suivi et la salle sonne creux, à peine remplie au quart de sa capacité.
Par Franck Lasselle / Crédit photo : Axl Meu
Wilderun débarque devant une faible audience. Cela ne va pas perturber des Américains qui ne vont pas faire dans la facilité en jouant quatre titres. Entre Death et Prog, le groupe évoque Opeth époque Blackwater Park. Avec notamment « Passenger » ou « Far From The World Dreams Unfurl », il embarque son auditoire dans un univers prenant. Growl et chant clair se mêlent avec efficacité, la technique est bluffante avec des passages aériens mélancoliques et des moments violents intenses. Devant un public attentif Wilderun a proposé un concentré de pureté et de brutalité et a fasciné plus d’un spectateur.
Le ton va changer avec Kataklysm, les Québécois vont revisiter leur riche carrière avec une set list best-of. Emmené par un Maurizio qui n’aura de cesse de remuer la foule avec humour avec son accent charmant le groupe va alterner entre titres Death classique et titres récents Death modernes. Issus de Unconquered, « Meditations » ou « Heaven’s Venom Push The Venom », « Narcissist » ou « Outsider The Black Sheep » font leur effet avec un côté groovy proche de Soulfly. Le groupe ne met pas de côté sa facette Death classique. Des missiles comme « Manipulator Of Souls », « In Shadows & Dust », « As I Slithe », « Cripped & Broken » et « To Reign Again » montrent que Kataklysm sait être féroce. Le final sur « Blood In Heaven » étant la perle sur le gâteau en forme de parfait équilibre entre tradition et modernité. Kataklysm a donné un solide concert, il a montré qu’il restait incisif et grâce à Maurizio il a montré un côté sympathique agréable.

Malgré la perte de David Andersson, Soilwork continue sa route. Porté par un Björn charismatique, le groupe va mettre sa carrière récente en avant. Sur les seize titres joués treize sont issus des cinq dernières sorties du groupe. Cela va en décontenancer quelques uns mais ravir les amateurs d’un son mélodique porté par un Björn aussi à l’aise en growl qu’en chant clair. Les nouveautés comme « Övergivenheten », « Is It In Your Darkness », « Electric Again » et « Harvest Spirne » sont exquises. Dotées de mélodies imparables, elles donnent le frisson. « The Living Infinite I », « The Nurturing Glance » et « Death Diviner » font effet avec un côté accrocheur prenant sans négliger le côté Heavy avec un Sylvain Coudret distillant riffs et soli costauds. Les vieux titres, « Stabbing The Drama « et « Bastard Chain », ravissant les amateurs de Death mélodique rentre dedans. En rappel Nerve remue la foule tandis que « The Ride Majestic » et « Stalfagel » confirment la force de Soilwork pour un son accrocheur. Soilwork a proposé un concert remarquable en évitant de se reposer sur son âge d’or.

Malgré une audience restreinte la soirée a été sympathique, on ne peut que saluer le professionnalisme des groupes qui ont proposé de solides prestations. Il nous reste à remercier le Splendid et A Gauche de la Lune Production pour leur travail au service de la cause métallique.
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