La formation francilienne, Asylum Pyre, est tout dernièrement revenue sur le devant de la scène avec son cinquième album, Call Me Inhuman – The Sun – The Fight – Part 5. Lors du passage du groupe dans la Capitale, nous avons pu discuter avec Johann Cadot et Ombeline Duprat, respectivement guitariste et chanteuse du groupe.
Propos de Johann Cadot (guitare, chant) et Ombeline Duprat (chant) recueillis par Axl Meu
Que s’est-il passé pour le groupe entre la sortie de N°4 et Call Me Inhuman – The Sun – The Fight – Part 5 ?
Johann Cadot (guitare) : Effectivement, on a été embêtés. On n’a pas joué autant qu’on aurait voulu pour défendre N°4. Pas mal de concerts sont tombés à l’eau et c’était la même chose pour tout le monde malheureusement. Aujourd’hui, les dates se bousculent car tout le monde veut jouer en même temps. Et puis, sinon, ça nous a permis de peaufiner le nouvel album et d’ajuster tous les arrangements, et de prendre le temps de tout bien faire et d’explorer de nouveaux aspects.
Que faut-il comprendre derrière le nom de l’album, Call Me Inhuman – The Sun – The Fight – Part 5 ?
En fait, ce titre sert à faire le lien avec le reste de la discographie du groupe. Depuis le début du groupe, on développe une histoire qui correspond à notre évolution. On y retrouve bien sûr les « fighters » mais on établit également plusieurs parallèles entre l’histoire qui est racontée et ce à quoi nous sommes confrontés au quotidien.
Cet album, c’est le deuxième avec Ombeline au chant. On peut dire que tu prends plus de liberté sur cet album… Comment as-tu abordé cet opus ?
Ombeline (chant) : Effectivement, sans parler de liberté, pour N°4, on commençait juste à travailler ensemble. On a pris le temps de se connaître… Aujourd’hui, on est beaucoup plus à même d’être libre et de pouvoir interpréter comme on souhaite. On peut aussi être en désaccord, mais on travaille sur ces mêmes désaccords pour essayer de trouver le plus juste en matière de mélodie. À titre personnel, j’ai proposé quelques lignes de chant, en plus de celles que Johann avait déjà apportées. Donc, forcément, oui, il y a beaucoup plus de libertés et on ose davantage dans ces cas-là.
Les pistes de guitare sont plus variées. On voit qu’Asylum Pyre évolue… Il y a ce côté « Pop » pour les refrains, mais aussi des idées clairement « Metal Progressif » de temps à autres…
Johann : Nous avons pris le temps de peaufiner tous les détails. C’est vraiment ce côté là qu’on recherchait, tout en gardant des refrains « catchy » qui donnent un point de repère. Ainsi, on ne se perd pas dans la complexité et on se retrouve. On essaie de faire en sorte de garder cette uniformité. Puis, il y a un travail qui a été fait sur chaque note, chaque coup de batterie, coup de cymbale et ainsi de suite.
Pierre-Emmanuel Pélisson est passé de la basse à la guitare dernièrement. Est-ce que ça a changé quelque chose dans le processus d’enregistrement ?
Au niveau de la composition des parties de guitare, ça a changé quelque chose. Pierre-Emmanuel a apporté ses idées sur certains riff. Il a apporté des solos. Il a pris plus de temps pour travailler les solos. Je trouve qu’il y a eu plus de travail guitaristique sur ce travail que sur les albums précédents. Et ça va s’amplifier à l’avenir.
Pour la promotion de l’album, il y a plusieurs clips qui sont sortis… Comment allez-vous aborder la promotion de cet opus pour ainsi sortir du lot ?
Ombeline : En fait, pour cet album, on a décidé d’opter pour une communication un peu plus « agressive » que par le passé. On a décidé de sortir un titre par mois histoire d’avoir toujours de la promo’, et c’était aussi une manière de promouvoir une partie de l’album. En général, les artistes se focalisent sur un ou deux morceaux, et puis le reste passe à la trappe. Si tu n’as pas de tournée derrière, ton album a trois jours d’existence, et puis c’est tout. Donc, nous, on s’est dit qu’on allait essayer de refaire parler de nous, car il y a eu tout un travail de reconstruction à faire. On a décidé d’opter pour cette idée-là et de sortir un contenu YouTube tous les mois. Si tu n’as pas de contenu sur YouTube, en clair, tu n’existes pas. C’est un peu notre stratégie !
Vous avez décidé de sortir cet album par vous-mêmes. Il sera distribué par Season Of Mist… Mais ne sera pas hébergé par un quelconque label. Ce qui peut être surprenant.
Johann : Pour être franc, cette situation a joué sur le moral du groupe. Quand un gros label – je ne citerai pas le nom – t’explique qu’il adore ta musique, mais qu’il regrette que tu n’as pas assez de followers sur Spotify… Tu te dis « Merde, que faut-il faire ? ». Ça donne l’impression que c’est au groupe de faire tout le boulot et que par la suite les labels se greffent derrière toi. Il y a une phrase qui pourrait bien résumer la situation : « Aide-toi et le ciel t’aidera ». Dans la musique, c’est un peu « Fais le boulot et le label t’aidera. »

Asylum Pyre, c’est :
Johann Cadot : Guitares, chant (2003-present)
Oxy Hart (Ombeline Duprat) : Chant
Pierre-Emmanuel Pélisson : Basse
Thomas Calegari : Batterie
Fabien Mira : Basse
Discographie :
Natural Instinct? (2009)
Fifty Years Later (2012)
Spirited Away (2015)
N°4 (2019)
Call Me Inhuman – The Sun – The Fight – Part 5 (2023)
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