Il n’y a pas que pour les Sang & Or que Lens vibre. Son cœur bat aussi pour les musiques extrêmes. Et l’après-midi du 23 avril dernier en est la preuve formelle. Le Hellfest a de nouveau investi la scène du Louvre-Lens et y a fait jouer deux formations qui s’étaient produits dans le cadre de l’édition 2022 du festival : Pogo Car Crash Control et Betraying The Martyrs, deux figures montantes du Metal alternatif français. La rédaction y était, bien décidée à se prendre quelques tartes à l’heure du goûter. 

Par Axl Meu // Crédit photos : Moris DC


C’est complet ! Et à vrai dire, ce n’est pas très surprenant. Un dimanche après-midi, deux formations qui se complètent, une journée organisée par l’un des événements les plus influents d’Europe, du Metal… dans un musée ! Il y avait de quoi attirer les foules, aussi bien les fans du festival que les curieux. Avant le lancement des hostilités, chacun a pu s’imprégner de l’atmosphère du Hellfest en participant au concours du Air Guitar, en flânant parmi les stands « Hellfest » ou bien en cultivant se jetant un coup d’œil aux expositions. 

Mais ce qui nous intéresse le plus, c’est la scène annexe du site, la scène, qui – on doit le dire – offre des conditions de jeu optimales aux formations chanceuses de s’y produire. Mise sur son trente-et-un (sapé à la mode du Hellfest…), elle accueille pour commencer Betraying The Martyrs qui – pour cette tournée – doit faire sans son chanteur, Rui Martins. Pour combler son absence, elle a fait appel au talentueux Julien Lebon, du groupe Atlantis Chronicles… Bien qu’à l’aise sur scène, c’est surtout Victor Guillet qui anime la soirée en prenant la parole à plusieurs reprises : il présente les morceaux (et même les nouveaux), et demande au public d’animer la fosse comme il se doit. D’ailleurs, il terminera dans cette dernière à la toute fin du gig. Malgré quelques échauffourées survenues en fin de partie (vite calmé par le groupe en personne), nous avons passé un bon moment. Le Metalcore des Parisiens est efficace, rodé et promet encore de faire parler à l’avenir. Une belle expérience.  

Un petit tour à l’extérieur pour souffler et nous reprenons avec Pogo Car Crash Control, que nous voyons littéralement PARTOUT. Pas plus tard que la semaine dernière au BetiZFest. La formation avance progressivement et saisit toutes les opportunités pour jouer toujours plus et ainsi répandre sa philosophie basée sur la tolérance et l’inclusion. Naturellement, le set ne surprend plus, le show est, comme celui de Betraying The Martyrs, rodé. On remarquera toutefois que le groupe prend moins la parole sur scène (peut-être parce que le temps est compté ?). En tout cas, il nous faut constater qu’il ne suffit d’une décharge électrique pour que la salle s’embrase. À peine le concert commencé, le public s’emballe sur « Aluminium », « Le Ciel est couvert » et « Déprime Hostile » et le groupe, pour le soulager, lui offre quelques moments d’accalmie, notamment sur « Recommence à Zéro » et sur le mélancolique « Cristaux Liquides ». En bref, les P3C nous ont offert une nouvelle prestation compète et ont aujourd’hui le mérite d’insuffler un souffle nouveau à la scène Punk/Hardcore hexagonale. 

A propos de l'auteur

Rédacteur en chef d'Heretik Magazine

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