Départ vers Lens, non pas pour voir le Racing Club de Lens jouer, mais pour assister au « Metal CH4 ». Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, le « Metal CH4 » est né des cendres du « Gohelle Fest » organisé dans le bassin minier entre 2014 et 2017.
Par Chris Kilmister et Axl Meu (photo)
Après une bonne heure de route, me voici arrivé sur le parking du Stade Bollaert, le festival se déroulant à la Médiathèque Robert Cousin, qui se situe juste en face du stade. Étant présent dès l’ouverture des portes à 19h, cela me permet de rentrer tranquillement, de faire mon petit tour et de découvrir cette sympathique petite salle, bien adaptée pour ce type de concert. L’organisation est impeccable, les bénévoles sympas, le public présent est souriant.
Cette quatrième soirée est placée sous le signe du Punk/Hardcore, débute avec le groupe DROPS. Ce sont les régionaux de l’étape. Le groupe, formé sur les cendres du groupe Raise Your Shield, officie dans un Hardcore « groovy » et puissant. Leur set étant le plus court, premier groupe oblige, ceux-ci ne perdent pas de temps et entrent vite dans le vif du sujet. Quentin (basse) arborant un beau maillot du Racing Club de Lens (l’équipe se déplaçait à Monaco ce soir-là). Le bassiste est dynamique sur scène : ça bouge, ça saute, ça ‘’headbangue’. Res, le chanteur, est impeccable, occupant bien la scène, arguant régulièrement le public à se rapprocher un peu plus et son chant est bon et parfait pour le style du groupe. Le batteur (Pedro) assure, lui, le tempo derrière puissant et groovy. (Jeremy) le guitariste est peut-être un peu trop timide, mais cela ne rend pas ces riffs moins tranchants. Drops, ayant un peu moins de 10 concerts au compteur, manque éventuellement d’un peu de cohésion, détail à corriger pour la suite. Quant au son, on notera, une présence de la basse un peu trop poussée, mais cette une entrée en matière est fort sympathique.
En deuxième, c’est Bill The Dog, groupe de Punk/Hardcore d’Amiens qui prend la scène d’assaut et on monte d’un cran dans la folie scénique. Ils ne sont que trois sur scène, mais ce sont trois fous furieux, la palme à Bitidi le bassiste. Avec son compère, Doc. Bad (chant, guitare), ils ne tiennent pas en place. Avec eux, c’est un peu « Vas-y que je te castagne, que j’te fous un bon coup de tatane en passant ». Bitidi délaisse même sa basse quelques instants pour molester un peu le public. Stear (batteur) étant le plus calme, mais participe à sa manière à ce déferlement de Punk/Hardcore « in your face », sans temps mort. Bill est un chien qui mord, qui vous saute à la gorge, qui vous bouffe un mollet sur des moments pourtant joyeux, comme la reprise du générique de « Scoubydoo » (Un de mes héros d’enfance !) ou encore « La Bière ». Bref, une grosse claque, sans aucun doute mon show préféré de la soirée. S’il fallait parler d’un défaut, ce serait le son de la guitare qui était un peu trop saturé, un peu bouilli par moments.
Voici le final de la soirée, avec les Lillois de Toxic Waste qui officient – eux – dans un Punk Rock depuis plus de 30 ans… On n’a pas affaire à des débutants, et ça se sent. « Le choix des mots, le choc des riffs », voilà la maxime du groupe. Sur scène, c’est carré. Une grande partie du public est là pour eux : ça danse, ça « pogote », ça connaît les paroles par cœur. Le son – quoique bon -, m’a semblé un peu moins fort que pour les précédents groupes, mais il y a une bonne ambiance dans le public. Il y a une belle osmose entre le public et le groupe : on voit tout de suite les habitués. Les morceaux s’enchaînent, leur musique moins furieuse, mais plus entraînante, que les deux groupes précédents, n’en est pas moins aussi efficace, cela fait mouche à chaque titre. Djay, le bassiste, ne tient pas en place. Pour le reste de l’équipe, les deux guitaristes, Olif (également chanteur) et Brewst assurent et nous balancent de bons riffs bien sentis, dans l’esprit Punk/Alternatif. Loran, derrière ses futs, fait le boulot et rend leur musique à la fois entrainante et couillue… Puis vient l’heure du rappel et voilà que la soirée se termine dans le Rock’n’Roll et la bonne humeur : le groupe et le public ont la banane Que demander de plus ?
Cette nouvelle édition du Metal CH4 fut une bien belle réussite, pour preuve la soirée était « sold-out ». À la prochaine ?
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