La première édition du festival Battle In The Nord se déroulera le vendredi 19 janvier prochain à Lille (La Brat Cave). Versatile, Vorga, Silhouette, Skaphos et Alkhemia seront de la partie.
Depuis que les réseaux sociaux, et notamment YouTube, sont devenus un tremplin pour une génération en quête de nouvelles formes de communication, tous les styles de musique ont vu des personnages venus d’horizons divers émerger et devenir, pour une poignée d’entre eux(elles), de véritables stars. Le Metal n’a pas échappé à cette règle et, bien que plus marginales par rapport à d’autres genres, certaines chaines s’enorgueillissent de milliers d’abonnés. Parmi les youtubers spécialisés dans le métal, un personnage atypique attire la curiosité par ses vidéos chirurgicales sur le Black Metal et son humour noir décalé et sarcastique : Sakrifiss. L’homme au masque en jean et au célèbre “Malsoir” a accordé à Heretik Magazine une longue interview dans laquelle il explique sa passion pour le Black Metal, ainsi que ses projets musicaux, notamment Enterré Vivant avec qui il vient de sortir un deuxième album, Shigenso.
Propos recueillis par Fred VDP
Salut Sakrifiss ! Tout d’abord merci d’accorder du temps à Heretik. On te connaît avant tout pour tes vidéos sur YouTube. Quand et comment t’est venue, un jour (ou une nuit) l’idée de parler du Black Metal sur un réseau social, masqué d’un simple jean ?
Malsoir ! Comme tout dans une vie, une décision découle tout simplement de tout ce qui s’est passé auparavant. Alors pour expliquer pourquoi j’ai commencé à faire des vidéos, il faut remonter à plusieurs étapes : la première expliquera pourquoi je m’intéresse au Black Metal : parce que je suis tombé dedans dans les années 90. la deuxième, pourquoi j’ai décidé d’en parler au lieu de rester un simple auditeur : parce que vers 2008 le forum que je consultais, Postchrist, était dans une bonne dynamique et que la plupart des membres les plus actifs ont décidé de faire des chroniques afin de mieux alimenter encore la partie du site présentant des albums. la troisième, pourquoi le faire désormais en vidéo également : parce qu’en 2017 j’ai eu envie de m’adresser à un public qui ratait peut-être ce que je faisais sur le site que j’avais rallié, Thrashocore. Je voulais continuer les écrits, mais les compléter par des petites présentations filmées.
La dernière question concerne le fait de le faire masqué. Je fais partie de la génération qui ne se soucie pas du visage des gens. La génération principalement du « corpse paint ». N’étant pas très doué en maquillage, j’ai décidé de cacher mon visage d’une autre manière, avec ce que j’avais sous la main, car je n’allais pas non plus m’amuser à fabriquer quelque chose de très développé. Ce ne serait pas très black metal de sortir ma trousse à couture ou ma boite à outil pour me forger un nouveau faciès. Des ciseaux et un jean ont suffi. Et à vrai dire, cette idée remonte à plus loin que mes premières vidéos puisqu’un avatar était réclamé sur Postchrist et qu’il fallait obligatoirement mettre sa propre apparence. J’avais fait la première version de mon jean découpé à ce moment-là, il y a donc une quinzaine d’années.
La culture Metal, et principalement Black, est-elle vraiment différente au Japon (pays dans lequel tu t’es exilé depuis quelques années) de ce qu’elle est en occident ?
La scène Black n’existe pratiquement pas. Tu auras toujours des gens pour te dire qu’il y a une scène avec des japonais passionnés. Évidemment, c’est le cas, mais c’est comme si tu cherchais des passionnés de bonsaïs en France. Il faut soit creuser pour les trouver, soit avoir de la chance… Par contre, le Metal est plus accepté dans la musique populaire, dans le sens où tu trouveras plus de groupes non-metal qui en intègrent dans leur musique. Sans parler de Baby Metal, il y a beaucoup de groupes de Idol qui mettent un passage Death dans un morceau. Ils ont généralement un public d’hommes d’âge moyen qui y sont sensibles.
Quel est justement ton point de vue global sur le Black Metal en 2023 ? Et d’une manière plus précise sur le Black Metal français ?
La scène est tout simplement ce qu’on connaît d’elle. Celui qui se contente de faire ses achats en ligne sur une distro particulière sans se soucier des réseaux sociaux par exemple n’aura pas la même vision que celui qui va obligatoirement sur Facebook pour trouver d’éventuels pseudo-scandales qui animeraient sa journée. On se plaint souvent de choses dans la scène que l’on pourrait éviter de découvrir si l’on ne se rendait pas aux mauvais endroits. Chacun a sa responsabilité dans ce qu’est « la scène ». C’est facile de retourner sur un webzine comme Thrashocore et de retrouver la manière de communiquer d’il y a 15 ans. C’est aussi possible de se contenter des labels underground qui existent encore et ne pressent que des formats K7, ou vinyles… Il faut arriver à adopter les gestes qui correspondent au monde qu’on veut intégrer…
Par contre, si la question touchait plus au contenu de la scène Black Metal dans son ensemble, je constate juste qu’il n’y a plus de tendance unique dans le Black Metal. Nous avons eu des modes (sympho, pagan, dépressif, retour du trve, post). Et là nous remarquons plutôt que tous les genres existent en même temps sans que l’un d’eux puisse être considéré comme dominant.
Le black français a toujours été très vivace, mais les Français s’en sont rendus compte assez tardivement. Les Légions Noires ont plus de succès maintenant qu’à l’époque. A la fin des années 90, beaucoup pouffaient lorsqu’un groupe chantait en français. Il fallait que ça chante en anglais pour être crédible. Je vois donc l’effet contraire, et tant mieux pour nos groupes, mais cela cache aussi aux yeux de beaucoup la qualité d’autres scènes, qui mériteraient d’être plus mises en avant. L’Amérique du Sud par exemple.
Parallèlement aux vidéos, on peut t’entendre sur deux projets musicaux : Enterré Vivant et PeurBleue. Peux-tu nous dire quelques mots sur ces deux groupes totalement différents ?
J’ai été approché par Erroiak il y a trois-quatre ans parce qu’il voulait utiliser des paroles que j’avais prononcées dans une de mes vidéos. Il souhaitait les mettre en musique. Puis il m’a proposé de poser ma voix sur le refrain. C’est assez naturellement que nous avons poursuivi pour passer à un deuxième titre, un troisième, et à la formation du groupe puisque nous avions compris que nous allions faire ainsi tout un album. C’est devenu Enterré Vivant.
Et pour Peurbleue, c’est totalement le contraire. J’ouvre ma boite mail, et je vois le message d’un inconnu qui me demande si j’ai un chanteur à lui proposer pour son projet. Je lui demande un extrait, et j’ai essayé d’y poser ma voix. Je lui ai donc proposé de prêter ma voix sur quelques titres, et comme ça fonctionnait plutôt bien, j’ai demandé à être un membre à part entière. Le fait que ce soit un style totalement différent de l’atmosphérique d’Enterre Vivant m’a bien motivé. Et finalement nous avons sorti un album sur le label Les Acteurs de l’Ombre Productions en 2022.
Le deuxième album de Enterré Vivant, Shigenso, est sorti il y a quelques semaines. Peux-tu nous parler de son processus de création et pourquoi le choix des 4 éléments comme thématique?
Nous avions sorti notre premier album en 2021 sur Drakkar. Nous en étions satisfaits, mais nous avions envie de plus explorer notre personnalité, et donc notre dualité. Le fait est que l’un est plongé dans la culture occidentale et l’autre dans la culture asiatique, principalement japonaise. C’est ce que nous avions commencé sur l’EP Shiki, qui parlait des 4 saisons en 12 minutes, comme il y a autant de mois. Il me fallait une thématique qui soit très imprégnée de la pensée japonaise, tout en étant également abordable en Occident. Les éléments s’imposaient donc d’eux-mêmes. Je voulais rester sur leur côté purement naturel, et non spirituel, donc je suis resté sur les quatre principaux : le vent, le feu, l’eau et la terre. Nous avons ensuite travaillé morceau après morceau.
Comment se passent tes sessions d’enregistrement avec Erroiak (qui habite en France) ? Enregistrez-vous tout à distance ou vous arrive-t-il de vous voir en studio ?
Je n’ai jamais rencontré Erroiak. Je suis un peu compliqué justement avec les rencontres physiques. Il m’est arrivé de rencontrer certaines personnes, et ça ne s’est pas trop mal passé avec la plupart, mais je ne suis pas très naturel dans ces situations-là. Je sais mieux exprimer mes besoins et mes envies à distance. Le téléphone est donc aussi contrariant, car je ne peux dire que ce qui me passe par la tête au moment de la discussion, et de nombreux oublis sont à déplorer. J’enregistre donc mes voix de mon côté, je les plaque sur la mélodie créée par Erroiak en faisant de nombreux essais, et je lui envoie le résultat. Il s’occupe ensuite du mix et de la plupart du reste. Je me contente de donner des instructions sur le concept, les ajouts de sons ou d’instruments, éventuellement des idées de chant.
Sakrifiss youtubeur, Sakrifiss musicien et chanteur, mais il y a aussi le Sakrifiss écrivain ! As-tu prévu un tome 2 de ton livre sur le Black Metal paru aux éditions Les Flammes Noires ?
Oui, je suis un peu comme Barbie. Tu as Barbie hôtesse de l’air, Barbie cuisinière, Barbie avocate… Sakrifiss écrivain a deux idées de nouveaux livres. Mais ce ne sera pas une suite. J’ai dit tout ce que je souhaitais sous l’angle voulu dans le premier. C’était des réflexions tirées de mes expériences pour essayer de présenter ce qu’est, ou ce que peut être, le Black Metal. Comme je n’aime pas parler de ce que je n’ai pas encore accompli, je n’en dirai pas plus, mais en tout cas je risque bien de recontacter Les Flammes Noires dans quelques mois…
Je sais que tu n’es pas un fan de concerts mais aura-t-on un jour la chance de voir Sakrifiss sur une scène avec l’un de tes projets ?
Il ne faut jamais dire jamais. J’affirmais que je ne serai jamais chroniqueur et je le suis devenu. J’étais sûr de ne jamais faire mon propre album et j’en ai sorti plusieurs… Donc je risque de ne pas être très convaincant en expliquant que je ne me vois pas faire de concert. En fait, il faudrait que diverses conditions soient remplies, et c’est ce qui complique l’affaire. Quand ? Où ? Mais surtout comment s’y préparer ? Ce qui me conviendrait, ce serait d’inaugurer le concert du futur, dans le métavers. Sakrifiss de chez lui, Erroiak de chez lui… Non ? Mauvaise idée ?
Pour terminer, à la manière de Sakrifiss, un petit mot particulier pour les lecteurs de Heretik et les fans des Hauts-de-France qui te suivent régulièrement sur YouTube ?
J’espère tout simplement que tout le monde trouve des groupes correspondant à ses moignons ! Je ne suis jamais plus satisfait que lorsque l’on me remercie d’avoir fait découvrir ceci ou cela. J’en suis plus fier que lorsqu’on me dit que je suis rigolo, ou que mes mots crus sont tordants. La finalité est tout de même que les groupes présentés soient soutenus. Donc arrête de rire et va acheter des albums, quelque soit le format !
La formation américaine, Wings Of Steel, donnera ses premiers concerts en France et se produira à Le Splendid de Lille le vendredi 17 mai prochain. Nemesis H.P ouvrira la soirée nordiste.
Meshuggah, Opeth, Aborted, Crippled Black Phoenix, Duel, Faun, Future Place, Grandma’s Ashes, Haggard, Hirax, Jesus Piece, LLNN, Magma, Riverside, Skynd, Stoned Jesus, The Amity Affliction, Villagers of Ioannina City et Widilma s’ajoutent à la programmation du Motocultor Festival qui se tiendra du 15 au 18 août prochain à Carhaix (Bretagne) !
Régulièrement, une formation des Hauts-de-France viendra se présenter et parler de son actualité. C’est le principe de notre rubrique Touche Pas à Mon Underground. Désormais, vous n’aurez plus aucune excuse pour ne pas les soutenir et ne pas les voir en concert ! Cette fois-ci, nous avons laissé la parole à Cryptic Process.
Une rubrique proposée par Chris Kilmister
« Cryptic Process se compose de deux membres : Ugo à la guitare et programmation batterie ainsi que Damien (moi) au chant. C’est une line-up assez atypique, mais ce projet est né durant la pandémie. En fait, nous sommes de vieux potes et nous voulions juste refaire du son ensemble. D’ailleurs à la base nous ne faisions que des jam basiques guitare/batterie sur des reprises, juste pour s’amuser, puis rapidement Ugo est arrivé avec quelques riffs typés bien Brutal Death et il a vite été évident que nous crevions d’envie de refaire sérieusement du son brutal et technique. Ça a toujours été notre style de prédilection !
Concernant notre parcours musical, nous sommes d’anciens membres et fondateurs de Goryptic (et Heresy). Nous avons tous les deux eu un parcours dans le Grindcore pendant plusieurs années : Ugo a été guitariste dans Trepan’Dead, tandis que moi j’étais chanteur dans Unsu. Notre style peut se rapprocher un peu de Goryptic, mais nous voulions repartir d’une page blanche avec ce nouveau projet ! Nous considérons que nous repartons de zéro, malgré nos passifs.
Le nom Cryptic Process s’est imposé naturellement à nous, car notre processus créatif est assez atypique, voire même étrange / barré. Les riffs et rythmiques sont assez bizarres et alambiqués. Ce n’est quasiment jamais de la composition en 4/4, nous aimons quand c’est tordu et que ça demande un effort de compréhension et d’écoute. Nous aimons quand il y a du mouvement dans une composition, des breaks fracassants, des parties blast à fond, en sommes quand c’est bien varié. Il est important d’apporter ce contraste dans un titre afin de ne jamais s’ennuyer que ce soit en le jouant ou juste en l’écoutant !
Au niveau des paroles c’est très varié et j’aborde beaucoup de sujets différents. Il y a des lyrics sur l’absurdité actuelle de notre monde, la vie engluée dans ces réseaux, cette surconsommation compulsive, mes expériences personnelles, mais également des paroles totalement space sur des entités nous rendant visite (des êtres d’une autre dimension hostile par exemple). Nous ne sommes pas dans le délire ultra « gore » comme la majorité des groupes de notre style, mais il y en a quand même çà et là. Cependant nous essayons de créer des vraies histoires et pas juste dire « Kill Kill, Blood, Guts ». D’ailleurs, une bonne moitié des paroles sont en Français. Pour moi, le chant est avant tout un instrument avec de multiples sonorités à exploiter, qui doit apporter un liant à l’ensemble et rendre la composition encore plus massive et violente. Les variations vocales sont très importantes, autant que les variations des autres instruments.
En termes d’influences, nous aimons beaucoup de groupes comme Goratory, Necrophagist, Cryptopsy, Dying Fetus, Aborted ou encore Infant Annihilator. Et des choses un peu plus « old-school » comme Pantera, Carcass, etc… Nous écoutons aussi d’autres styles totalement différents qui peuvent apporter une ouverture dans nos propres compositions.
Nous avons donc bossé et composé intensément pendant deux ans et demi. Chaque semaine, nous revenions sur chaque partie, chaque note, nous avons fait un gros taff sur les arrangements et l’équilibre des morceaux, Ugo a passé énormément de temps sur la batterie et la basse afin que cela soit parfait. Nous sommes arrivés à neuf titres et il fallait en faire quelque chose de concret ! En août 2023, nous sommes donc entrés en studio pour enregistrer notre premier album, Human Snack, composé de ces neuf morceaux. Il sortira en décembre en version physique digipack et bien sûr il sera dispo sur toutes les plateformes de streaming. Nous avons tout fait de A à Z pour l’enregistrement, le mix et mastering et visuels !
En juin, nous avions balancé un titre sur Youtube « Awakening Before This » juste pour voir les retours, car personne ne nous connaissait ! Très rapidement, après la sortie de ce clip promo, nous avons été contactés par plusieurs labels qui étaient intéressés par notre son ! Nous en avons retenu deux, à savoir Crypt of Dr. Gore et Drowning in Chaos Records. Ils sont ultra-chauds pour nous aider à faire un maximum pour la promo du groupe !
Prochaine étape pour nous : les concerts ! Nous travaillons actuellement sur la préparation du live à deux sur scène avec un ingé son pour gérer les batteries & basse en multipistes afin d’adapter et envoyer au maximum dans les gueules ! Nous ne connaissons pas l’avenir, si ça se trouve nous allons trouver un très bon batteur dispo dans le secteur. Nous savons qu’il y a des gens qui pensent que, sans batterie, ça ne vaut pas le coup, mais à nous de prouver le contraire, car c’est une toute nouvelle expérience. Nous sommes les premiers à nous interroger sur le sujet, mais l’expérience prouvera si – oui ou non – ça le fait ! »
Le Brutal Swamp Fest – qui se tiendra le samedi 27 avril prochain à la salle Vauban de St-Omer – vient de confirmer la participation de Brutal Sphincter.
Encore inconnu du grand public, Final Strike est tout simplement le nouveau projet mené par Christian Eriksson, l’ex-chanteur de NorthTale. Dernièrement, il a pris le temps de travailler sur ce nouveau projet et ce premier opus, Finding Pieces, qu’il est venu présenter à la rédaction quelques jours avant sa sortie.
Propos recueillis par Axl Meu
Salut Chris. Comment te portes-tu ?
Je suis chez moi, je me porte bien. Ça fait maintenant trois ans que nous travaillons sur le projet Final Strike. Quand j’ai lancé ce projet, je traversais une mauvaise période dans ma vie. Je ne savais pas trop si je devais continuer à faire de la musique ou non. J’étais vraiment fatigué de tout. J’ai pris le temps de me poser et de me poser les bonnes questions. Et finalement, j’ai décidé de me lancer une dernière chance et de forcer un nouveau groupe. Un vrai groupe, constitué d’amis, de frères. J’avais déjà contacté Patrick Johansson (batterie) et Jimmy Pitts (claviers) avec qui j’avais déjà joué au sein de NorthTale. J’ai ensuite contacté les deux autres, Martin Floberg (guitare) et Jan Ekberg (basse). Et là, le 24 novembre prochain, nous allons publier notre premier opus, Finding Pieces.
Est-ce que tu peux revenir sur ton départ de NorthTale ? C’était à cause de la pandémie ?
En fait, c’est un peu comme toutes les autres relations. Si ça ne marche pas, ça ne sert à rien de te forcer. C’est un peu comme une relation amoureuse. Au bout d’un moment, tu sais si vous êtes faits l’un pour l’autre… (sourire) C’est aussi simple que ça. Ça n’a pas marché entre nous, donc on s’est séparés.
Quand as-tu commencé à penser aux morceaux qui figurent sur le premier opus de Final Strike ? Est-ce que ces morceaux t’ont aidé à gagner en confiance ?
Quand tu es impliqué dans un groupe, tu passes beaucoup de temps avec les autres membres du groupe. Il faut que tout le monde soit sur la même longueur d’onde. L’amitié compte beaucoup également. C’est un critère très important pour nous.
J’avais une vingtaine de morceaux quand j’ai quitté NorthTale. Au départ, je n’avais ni la foi, ni l’énergie de relancer un nouveau groupe. Ça prend beaucoup d’énergie de tout relancer. Mais après quelque temps de réflexion, avec Patrick et Jimmy, on s’est promis d’écrire l’opus que nous aurions rêvé de tenir entre les mains à notre adolescence. Juste pour l’amour de la musique… Faire ce qui nous plait !
Quand j’ai écouté Finding Pieces, je dois avouer avoir pensé directement à l’époque faste d’Helloween. Par moments, certains morceaux sont très « Power Metal », d’autres plus « Hard Rock » dans l’âme. Est-ce que tu peux me parler de la direction musicale prise sur l’album ?
J’adore la musique. C’est aussi simple que cela. Jeune, j’écoutais beaucoup de Gamma Ray, Helloween, Masterplan, HammerFall… Mais aussi Kansas, qui est l’un de mes groupes préférés. Pareil pour Queen.
Bien sûr, nous sommes qualifiés de groupe de Power Metal… Mais pour nous, notre musique s’adresse surtout aux fans de Power, de Heavy et même de Hard Rock. Finalement, ça n’a pas trop d’importance. Le morceau « Archers » pourra s’avérer être dynamique, très « Power Metal »… Et puis, tu as le morceau « Fly » qui est plutôt un hymne rock. On ne veut pas se limiter qu’à un seul style. Voilà tout. On voulait tout simplement se faire plaisir !
« Avec Patrick et Jimmy, on s’est promis d’écrire l’opus que nous aurions rêvé de tenir entre les mains à notre adolescence »
Quelles sont les thématiques abordées sur Finding Pieces ?
Le message est clair. Si tu prends le morceau « Finding Pieces », par exemple. On avance dans la vie, on se construit une identité, une vie… Et par moments, tu remets tout en question. Par exemple, j’ai décidé à mes cinq ans que je voulais être une rockstar, un artiste… J’ai fait ça toute ma vie. Mais à un moment donné, j’ai été amené à tout remettre en question : « Est-ce que j’ai vraiment envie de faire ça toute ma vie ? Est-ce j’ai besoin de ça ? ». Finalement, la vie est constituée de pièces comment celles d’un puzzle, qu’il nous faut assembler, qui peuvent s’avérer être bonne pour soi.
Tu savais que tu voulais être chanteur à tes cinq ans ?!
Oui ! (Rires) J’avais cinq ans… Mon grand-frère a neuf de plus que moi. Il écoutait beaucoup de Metal déjà ! À l’époque, je trainais dans sa chambre et il n’aimait pas trop ça. Il avait affiché beaucoup de posters dans sa chambre. Je me souviens de son poster « Dr. Stein » (Helloween). Dans sa chambre, j’y ai aussi trouvé des VHS et sur l’une d’elles, il y avait le clip de « We’re Not Gonna Take It » de Twisted Sister. J’ai tout de suite accroché le « What are going to do in your Life ?! I wanna rock ! ». et depuis, c’est resté. C’est ce jour que j’ai su que je voulais être musicien.
Pour toi, quel est le morceau le plus important de l’opus et pourquoi ?
C’est difficile. Personnellement, j’adore tous les morceaux. Si tu prends « Restless Mind ». Ce morceau a un feeling très « Hard Rock », comme si c’était Tommy Lee (Mötley Crüe) qui jouait de la batterie dessus. Mais la thématique du morceau est assez sérieuse, car il évoque la fatigue intellectuelle. Mon esprit est en perpétuelle activité… Cet opus a un effet thérapeutique pour moi. Mais finalement, je pense que tout le monde peut s’y retrouver.
Et maintenant, qu’allez-vous faire ? Pensez-vous embarquer pour une tournée ? En ouverture d’un gros groupe ?
On travaille avec une agence de booking, oui. Et j’espère de tout coeur qu’on arrivera à donner quelques dates dans le cadre de festivals l’été prochain. On espère également tourner, mais ce sera assez difficile, car deux membres vivent aux États-Unis, et trois autres, ici, en Suède. Et soyons honnêtes. Depuis la pandémie, tout a augmenté. Tout est cher. On veut tourner, mais en même temps, je peux te dire que nous avons déjà entrepris l’écriture du deuxième opus.
Comment avez-vous réussi à signer chez Reaper Entertainment ?
Je connais Florian “Flori” Milz depuis l’époque où il travaillait pour Nuclear Blast. J’étais dans Twilight Force… On se connait depuis un moment, donc !
« Metal for Life # 7 » avec Up The Irons (Iron Maiden), Belgian Asociality, Hangärhead (Motörhead), Moments, Rambling Dice (Cover) – Le Ontmoetingscentrum Sint-andries (Balen – Belg) – 15/20 €
« Metal Cobra Festival » avec MoldEra, The Guardians, Virgin Prozak, Suicides de Lapins, La Fanfare Macabre, Strawberry Storm, La Solution – La M.J.C (Rixensart – Belg) – 12 €