Connu pour son implication dans moult projets musicaux des Hauts-de-France (Dusk And Darkness, Slaughtered, Satyam et Dethscend), Cédric Flament est un véritable touche-à-tout : chant, guitare, basse... Mais c’est bien pour parler six cordes (enfin, sept pour le coup ) que le musicien nous a donné rendez-vous à Euroguitar le 24 décembre dernier !
Par Axl Meu
Aujourd’hui, tu t’es spontanément tourné vers deux Ibanez et une Jackson. Pourquoi ?

La première Ibanez (RGA42EX), c’est par coup de cœur parce qu’elle ressemble beaucoup à la mienne ! Néanmoins, bizarrement, je ne retrouve pas le même toucher : c’est une six-cordes, alors que la mienne en contient sept. Peut-être que je n’ai plus l’habitude de jouer avec des six-cordes aujourd’hui, mais je ne m’y suis pas retrouvé au niveau du son. Le toucher est intéressant, assez intuitif : ça reste une bonne guitare pour débuter. Pour la deuxième, je suisn passé à une gamme supérieure et j’ai essayé la AZ427P1PB, une sept-cordes. Quand tu joues dans un groupe de Doom, le fait d’avoir une sept-cordes te permet de poser des ambiances bien lourdes. Cela dit, je n’ai pas été convaincu par le son, contrairement à la Jackson Jeff Loomis SL7, la dernière que j’ai testée. J’ai vu la différence : les finitions sont superbes, la tenue du manche très agréable et les notes accrochent bien ! Parfait pour jouer du Sludge / Doom.
Ton style de jeu n’est pas forcément technique : il repose surtout sur la mise en place d’ambiance lourde avec Satyam. Comment l’as-tu vu évoluer au fil des années ? Quels sont les guitaristes qui t’ont guidé au fur et à mesure ?
J’ai pris des cours de guitare à mes 14 ans et, bien que je n’aie jamais composé avec Dusk And Darkness, j’ai vite su vers quoi j’allais me diriger ensuite. Les passages Doom étaient ceux qui m’accrochaient le plus. Avec ce groupe, on faisait vraiment de tout... Et c’est vraiment à la fin de Dusk And Darkness que j’ai évoqué l’idée de monter un groupe de Doom avec Frank, le chanteur de Satyam. C’est à ce moment-là que je me suis intéressé à la scène Doom avec des groupes comme Triptykon et My Dying Bride... J’ai pas mal écouté de groupes de DSBM, Black Atmo’... Je peux également te citer des groupes comme Deinonychus, Primitive Man et Dark Fortress... C’est eux qui m’ont encouragé à composer des mélodies lourdes et prenantes. La sept-cordes me permet de pousser le vice un peu plus loin ! Après, pour les sons, je reste très classique : disto’ et reverb et je préfère me focaliser sur un riff.
À côté de ton actualité de musicien, tu as aussi organisé des concerts sur la région
lilloise. Est-ce que tu peux nous en dire plus sur cette activité ?
Oui, à partir de 2007, avec Bataillon Thrash Nord, j’ai organisé des concerts de Heavy et de Thrash et, ensuite, je suis parti dans l’extrême : Death / Brutal Death. J’organisais à la Rumeur, à la Chimère, à l’Hôtel de la Musique... J’ai aussi organisé un festival au Grand Mix, l’Agony Fest en 2010 au Grand Mix (Tourcoing) avec Ultra Vomit, Loudblast et Black Bomb A. Là, actuellement, je suis sur l’organisation de mon nouveau festival, le Daimonion Fest, qui se tiendra à Faches-Thumesnil. Pour le moment, rien n’a été annoncé, mais je peux te dire qu’il y aura de belles têtes d’affiche !
SATYAM : Satyam.metalband
DETHSCEND : dethscend