Le 20 janvier dernier, Le Poche de Béthune avait donné rendez-vous aux amateurs de musiques extrêmes pour une soirée placée sous le signe du Metal français avec deux groupes aux esthétiques différentes, mais complémentaires : Kronos et Necrowretch partis en tournée hexagonale le temps de quelques dates. Heretik Magazine ne pouvait manquer cette date !
Par Axl Meu
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Difficile de rester insensible face au charme du Poche (Béthune) : le club béthunois est connu pour son cadre chaleureux et surtout son acoustique agréable. Parfait pour accueillir comme il se doit ces deux noms, fleurons de la scène hexagonale. La soirée commence avec Necrowretch et son Blackened / Thrash Metal, authentique, et surtout classique. Necrowretch ne renouvelle en rien le style de ses aînés, mais continue de s’affirmer au fil des années et des sorties, en développant des idées cohérentes et incarnées par le diable. C’est notamment le cas sur son nouvel opus, Swords of Dajjal, présenté dans ses grandes lignes ce soir. Naturellement, le propos du groupe est axé autour de son chanteur/guitariste, Vlad, toujours aussi expressif : il incarne parfaitement le propos du groupe à la fois malsain et maladif. À côté, les sections rythmiques sont assez en retrait, mais font le travail rigoureusement jusqu’à la fin du concert ! Voilà un excellent concert et une véritable expérience que nous aurons le plaisir de réitérer le 1er juin prochain lors de la prochaine soirée "Tyrant Fest" à l’Espace Gérard-Philippe de Calais en compagne de Taake et Bliss Of Flesh !
Place désormais à Kronos que nous avons vu en concert en octobre dernier à Oignies dans le cadre, justement, de la dernière édition de Tyrant Fest. Aujourd’hui, la jauge est plus restreinte, mais nous sommes convaincus que la configuration du théâtre du Poche sied bien à une formation comme Kronos, en pleine reconquête depuis qu’elle a amorcé son retour sur les planches en 2023. Aujourd’hui, les musiciens soufflent la vingtième bougie de leur deuxième opus, Colossal Titan Strife, opus majeur de la scène Brutal Death Metal hexagonale. Et vite, nous allons de déflagration en déflagration : ça tabasse sévère, mais le contraste est plutôt saisissant entre la bonne humeur communicative des musiciens et la violence de la musique jouée. On retiendra notamment Tom (basse) et ses nombreuses grimaces, mais aussi et surtout, Christophe Gérardin (chant) qui n’hésite pas à aller à la rencontre de ses fans en se faisant littéralement portée ! À côté, on remarquera également l’imperturbable Richard Chuat (guitare) multipliant les parties complexes sur un rythme effréné et un public - compressé - qui souvent a failli finir la trogne collée au plancher… Une belle leçon de violence !