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LIVE-REPORT - La Tournée du Siècle (Les Sheriff + Tagada Jones + Dirty Fonzy + Darcy) - Roubaix (Salle Watremez)

Photo du rédacteur: Axl MeuAxl Meu

Dernière mise à jour : 28 mars 2024

Ce samedi 16 mars, Roubaix accueillait « La Tournée du Siècle », tournée durant laquelle les quatre groupes à l’affiche fêtaient tous leur anniversaire. Darcy, ses dix ans, Dirty Fonzy, ses vingt ans, Tagada Jones, ses trente ans et pour finir Les Sheriff, leur quarante ans. Vous additionnez le tout et vous obtenez 100 : un siècle = cent ans ans, d’où le nom de « La Tournée du Siècle ». Ça va, tout le monde suit ?



Par Chris Kilmister

 

Placée sous l’étendard du Punk Rock Français, cette belle soirée a donc permis de rassembler plusieurs générations de Keupons et Metalleux en tous genres, dans cette belle salle roubaisienne qui - malheureusement - ne fera pas la plein...


Il est 19 heures tapantes lorsque Darcy ouvre les hostilités - pile poil à l’heure. Les spectateurs sont assez présents pour soutenir les Rennais, chose assez rare pour un groupe d’ouverture. D’ailleurs, les musiciens apprécient et Irvin (chant) le fait savoir. Pendant 45 minutes, les Darcy s’en donnent à cœur joie, les "p'tits jeunes" de la tournée mettent le feu et se mettent le public dans la poche par la même occasion. Irvin communique beaucoup avec les fans et n’hésite pas à les haranguer, à leur faire lever un poing rageur ou à reprendre les refrains avec lui. Vous lui ajoutez un trio basse, guitare, batterie qui balance chaque titre avec furie et vous obtenez une vraie « Machine de Guerre » (titre de leur dernier album, les 3/4 des chansons du jour sont extraites de celui-ci).


Avec des textes très engagés, leur Punk Rock féroce fait mouche à chaque instant et des titres comme « Solutions », « Machine de Guerre », « Rediaboliser », « Viens Chercher Pogo » ou encore « Poing en l’Air » (leur dernier single) sont d’une efficacité redoutable ! Les nouveaux titres auxquels nous avons droit et qui figureront sur leur prochain album laissent présager le meilleur. Ils jouent également « La Bière », reprise des Garçons Boucher qui figure sur leur EP Fangio (2018). Darcy a réussi son entrée et a parfaitement lancé la soirée.





Après ce premier crochet du droit qui nous a un peu sonnés, ce fut compliqué pour les Albigeois de Dirty Fonzy et leurs deux premiers titres très (trop ?) Pop Punk. Heureusement, dès le troisième morceau, le combo passe la vitesse supérieure et le public réagit de suite. Leur musique est assez diversifiée et alterne entre des titres Pop Punk Mélodique avec d’autres plus Punk Rock, voir parfois Irish Punk. Un peu comme si Rancid aurait fricoté avec Clash et Dropkick Murphys, tout en écoutant Sum 41 et The Offspring. Le chant, selon les titres, se fait souvent en duo avec Angelo Papas et El Rooliano. Dirty Fonzy a la particularité - en plus d’avoir deux chanteurs - d’évoluer avec trois guitaristes, il est aussi le seul groupe de la tournée à chanter en anglais.


Une chose est sûre, ils savent mettre l’ambiance les bougres, avec notamment l’apparition pendant le show d’un pingouin (leur mascotte), d’abord avant l'arrivée sur scène du groupe, où il fait mine de jouer de la trompette, puis avec un drapeau où il est inscrit « Beervengers », titre de leur dernier album Full Speed Ahead, ou encore avec un panneau affichant les paroles d’un refrain (un des nombreux Wo ! Ho !). Il est aussi présent sur le final pendant lequel deux parties du public se sont livrées à un combat de ce fameux "Who! Ho!" justement, combat pendant lequel Angelo Papas descend au milieu de la foule avec guitare et micro. À un autre moment, ils font monter sur scène un spectateur pour tirer au sort le titre que le groupe devra jouer ensuite. Pour cela, ils lui ont demandé de piocher une boule au hasard, le tout sur le générique de l’émission « Motus ». Si l’on fait abstraction des deux premiers titres, force est de constater qu’ils nous ont fait passer un très bon moment. Par contre, le photographe qui se balade et sautille sur scène pendant les 3/4 du concert est un peu énervant, mais nous découvrirons à la fin du set que c'était lui qui se cachait dans le costume du pingouin...


Contrairement à Darcy, où l’on avait plutôt l’impression d'être sur les barricades, avec les Dirty, nous étions plus sur une plage californienne à faire la fête. Deux styles radicalement différents, mais tous deux ont conquis la foule. 





Après ce bon moment, nous restons du côté du soleil avec le groupe montpelliérain Les Sheriff. Malgré leurs 40 ans de carrière, ils envoient encore sévère les « papys » et leur Punk Rock Français Old School ravira tout le monde. le public, leur étant entièrement acquis (tout comme à Tagada Jones d’ailleurs), connaît par cœur les classiques du combo et accompagnera souvent Olivier Tena (chant). Ce dernier, yeux grands ouverts tel un possédé, se démène sur scène, et nous régale, entre les titres, avec son accent chantant du sud. les Stage Diving et les Slam se feront de plus en plus nombreux. Les Sheriff nous prouvent qu’ils ne sont pas des légendes pour rien et que leur succès quarantenaire est amplement mérité. Le groupe comble son public avec des titres comme « A Coup de Batte de Base-Ball », « La Saga des Sheriff », « 3,2,1, Zéro », « Comdamné à Bruler », ou les plus récents « Soleil de Plomb », « Du Rock’n’Roll dans ma Bagnole » et « Montpellier » ! Moment insolite du show, lorsque, sur un titre de leur premier album, Olivier prendra une feuille de papier sur laquelle le texte de la chanson figure, car, comme il le dira lui-même, "depuis le temps qu’il ne l’ont pas joué il ne se souvient plus très bien des paroles". Le groupe finit son set avec « Jouer avec le Feu », dernier hymne qui finira de nous achever.





Voici venue l’heure pour Tagada Jones, dernier combo de cette bouillante soirée, de nous montrer qu’il est bien l’un des meilleurs groupes de Punk Rock de la scène française. Ils entament leur show avec « Le Dernier Baril », titre puissant pendant lequel des étincelles jaillissent des bidons placés de chaque côté de la batterie. Le ton s’est durci, les Tagada sont eux aussi en forme et le rouleau compresseur de leur Punk / Hardcore finit de dévaster la salle. Les amateurs de bons riffs distillés jusque-là et qui avait pourtant déjà bien donné, vont se lâcher encore plus, puisant dans leurs dernières réserves. Les paroles des chansons du groupe - qui disent bien haut ce que beaucoup pensent tout bas - sont toutes scandés par les fans.


Pas de répit, Tagada Jones est là pour nous achever et il le fait avec rage. « Je suis Démocratie », « Zéro de Conduite », « Cargo », « Vendredi 13 », « Nous avons la Rage », « Thérapie », « Le Poignard » (leur dernier single) bref, il nous assène de véritables uppercuts. Sur le morceau « De Rires et de Larmes », Nico (chant / guitare) arpente la scène de long en large, laissant la guitare à Waner (Basse), qui lui laisse la basse à… hé bien personne ! Ce même Waner qui, juste après avoir repris sa basse, chante une bonne partie de « Nation to Nation ». Ils clôtureront ce set sauvage avec le titre « Mort aux Cons » qui finira sur un gros Wall of Death des familles. Le groupe en profitera pour remercier tout le monde (son, lumières, orga, le "mec cool" du stand de merchandising) en terminant par le public, à qui il demande de s’applaudir. Celui-ci finit lessivé, mais heureux. Je vous avoue que - comme beaucoup d'autres personnes dans la salle - j’en aurais bien repris une dose supplémentaire, car 1h de Tagada et 1h des Sheriff, franchement, c’est beaucoup trop court... On en veut plus !





Cette affiche de la tournée du siècle était très alléchante sur le papier et elle a tenu toutes ses promesses, le temps est passé à une vitesse incroyable. Les deux groupes les plus anciens - sur cette tournée anniversaire - ont tenu la dragée haute face aux deux bands les plus jeunes, mais la relève est assurée, cela ne fait aucun doute. Au vu de ces quatre shows, il est clair que le « French Punk Rock’s not Dead » et ça, ça fait vachement plaisir. 





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