Twin Tribes était de passage à La Bulle Café (Lille) le mardi 3 septembre dernier dans le cadre de sa dernière tournée européenne vantant les mérites du dernier album des Américains : Pendulum. L’engouement est total : le concert organisé par Cerbère Coryphée (en mode Vague de Froid) affiche complet quelques jours avant l’événement, bien qu’il ne s’agisse pas de la seule soirée Goth organisée le même soir dans la métropole lilloise.
Par Axl Meu
La soirée est lancée par Wingtips, encore inconnu au bataillon dans la région. La formation accompagne actuellement Twin Tribes dans sa tournée et en profite pour présenter son esthétique Goth/Electro, qui se rapproche parfois de la musique de The Cure (notamment dans les vocalises, très typées Robert Smith). Les intentions sont particulièrement bonnes, et la cohésion entre Vincent Segretario (chant/guitare) et Hannah Avalon (machines, chant) tient la route, même si nous regrettons que le concert perde en intensité au fil des morceaux (le début est particulièrement dansant, mais le reste stagne par la suite au profit de musique plus « ambiante ». En tout cas, le pari est réussi pour les Américains, nous savons désormais qui ils y sont et promettons de rejeter une oreille à leur discographie dans un futur proche.
Souvent associé à She Past Away, Twin Tribes fait partie de cette nouvelle génération de formations estampillées Goth/Post-Punk - aux côtés d’autres formations comme TRAITRS, mais aussi Gvllow qui ont le vent en poupe en ce moment. Il faut dire que toutes ces formations ont le mérite de dépoussiérer le style et d’y apporter une touche moderne, tout en restant proche des idées de leurs aïeux. Nombreuses sont ces formations qui fonctionnent comme des duos. Et Twin Tribes ne fait pas exception à la règle. Luis Navarro (chant/guitare) et Joel Niño, Jr. (basse, machines) se complètent superbement et ont composé ensemble certains des nouveaux hits de la scène Goth, à savoir « Fantasmas » et « Heart & Feather » que l’on entend régulièrement sur les ondes ! La scénographie est assez sommaire ce soir - des machines, et rien ! - mais le groupe a toujours misé sur son charisme (cette dégaine de croque-mort mexicain, on en parle ?!) pour faire la différence.
Naturellement, la formation axe son concert sur Pendulum en sélectionnant ses meilleurs moments (« Another Life » ouvre le bal après l’introduction d’« Absolute »), mais n’oublie pas de revenir sur quelques superbes moments comme « The River » (cette ligne de guitare !). Les intentions sont variées : on passe régulièrement de moments plus « ambiant » (l’instrumental « Paradox » scinde le concert en deux parties) à d’autres plus electro-dynamiques (on pensera au single « Monolith », mais aussi aux superbes « Sanctuary », « Shadow »…) qui remuent le public - ici trempé jusqu’aux os - à tour de rôle. Dommage cependant que l’ambiance ait été gâchée en toute fin de soirée. La faute à quelques incivilités survenues sur le final « Fantasmas », nouvel hymne Goth, à n’en point douter.
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