top of page
Photo du rédacteurAxl Meu

ITW - Benighted

Quel bon timing : Benighted pourra défendre son nouvel opus, Ekbom, dans le cadre de la tournée Warm-Up Hellfest qui - pour rappel - fera escale au Métaphone de Oignies le 30 avril prochain. Nous avons dernièrement contacté Pierre Arnoux, le bassiste de Benighted, afin d'évoquer la sortie de ce nouvel opus et les prochaines échéances du groupe !

Propos de Pierre Arnoux (basse) recueillis par Axl Meu

 

Dans trois jours, vous allez embarquer dans une nouvelle tournée pour promouvoir le Hellfest. Cette fameuse tournée "Hellfest Warm-Up", vous auriez dû la faire il y a quatre ans, mais elle avait été annulée à cause de la pandémie...

Après le rendez-vous manqué de 2020, on n’a pas réfléchi longtemps avant d’accepter la proposition. L’opus allait sortir et c’était aussi l’occasion pour nous de nous produire dans d’excellentes conditions. On est sûr d’avoir un public et, sans doute, une audience élargie par rapport à celle qui vient nous voir d’habitude. C’est le nom du Hellfest, donc, on sait que ça attire des gens qui ne sont pas forcément fans de Benighted. Il y aura nos fans, nos amis et des personnes qui nous découvriront sur scène, qui aimeront ou pas. En tout cas, voilà, c’est une superbe occasion. Quatre ans après ce « pet foireux » de la pandémie, nous sommes ravis de faire cette tournée ! Enfin !  


Vous allez tourner avec Ten56... Benighted et Ten 56. sont deux groupes relativement opposés.

Je ne connais pas trop. J’ai écouté et j’ai trouvé ça bien fait. C’est quand même très axé sur les breakdowns, sans forcément le riffing qu’on peut retrouver chez nous. Je trouve que Ten56. est une valeur française qui commence à exploser et à bien mener sa barque. Il y a des gars connus dans le groupe ! Peut-être amèneront-ils un public plus jeune ? On verra ! Ten56. attire un public plus jeune que le nôtre ! 


Benighted évolue désormais à quatre depuis le départ de Fabien « Fack » Desgardins il y a deux ans. Vous avez décidé de rester à quatre, malgré son départ. Un commentaire ?

Ça commençait à devenir compliqué pour lui de gérer le groupe, son travail et sa vie privée. Pendant la pandémie, il a rencontré une femme avec qui il s’est marié. Peut-être qu’il avait aussi d’autres priorités. Il a dû quitter le groupe un peu à contre-coeur. Humainement, ça se passait très bien entre nous ! C’est aussi pour cette raison que nous n’avons pas cherché de remplaçant. Nous avons perdu un pote. Nous voulions pas se prendre la tête à faire un casting… Là, nous sommes à quatre et on s’entend très bien ! Fabien apportait vraiment quelque chose sur scène, mais je trouve que le groupe n’a pas perdu de sa superbe, malgré son départ. 


Parlons à présent de Ekbom... Un commentaire sur le titre de l'opus ? 

Tu te doutes que Ekbom a un lien avec la psychiatrie. Julien, du fait de sa profession, est toujours amené à parler de ça, sous un regard clinique et professionnel, loin des clichés que l’on peut retrouver chez d’autres groupes. Julien en parle avec un point de vue de soignant, en y ajoutant son côté un peu « gore » et horrifique. Mais sur le fond, il y a toujours une description sérieuse des symptômes qui existent vraiment. Julien fait ça sur chaque album. 

Le syndrome d’Ekbom, c’est une vraie saloperie. Il me semble que ça touche essentiellement les femmes. Le patient a la sensation d’être envahi d’insectes, de parasites, les sent et les voit. C’est une maladie très anxiogène… L’album décrit la vie d’une femme souffrante de ce syndrome qui a accompagné sa mère atteinte d’un cancer jusqu’au bout… Je conseille à tous ceux à qui ça intéresse de se pencher sérieusement dans les textes de Julien. Il y a toujours un sous-texte à interpréter et à piocher dans ses textes. À chaque fois, nos albums sont conceptuels : c’était déjà le cas sur Obscene Repressed


Avez-vous changé quelque chose dans votre manière d’écrire vos morceaux ? 

C’est essentiellement Emmanuel qui compose la musique, à 99%. Ça m’arrive d’apporter un riff, mais c’est vraiment lui qui est chargé de l’écriture des morceaux. Il a plus de facilité et c’est toujours plus cohérent. C’est vraiment une machine à riffs. Quand on veut un riff à la Dark Funeral, il en compose un, et ainsi de suite. C’est vraiment facile avec lui. Avec Julien, on restructure les morceaux quand on pense que c’est nécessaire. Julien écrit les textes et, pour la batterie, Kevin réarrange les idées d’Emmanuel. Entre les démos et les versions finales, ça n’a vraiment rien à voir. 



"Le syndrome d’Ekbom, c’est une vraie saloperie. Le patient a la sensation d’être envahi d’insectes, de parasites, les sent et les voit. C’est une maladie très anxiogène."


Pourquoi le morceau « Le Vice Des Entrailles » est-il en français ? 

Il y a aussi le morceau « Morgue »... Il y en a un autre, mais je ne sais plus lequel. Il y a toujours au moins un morceau en français dans chaque album de Benighted. C’est une langue qui est belle et qui fonctionne bien dans ce registre musical. En plus, il a plus de facilité à écrire dans cette langue. C’est vraiment un « passage » obligé pour nous. 


Sur « Nothing Left to Fear », on y retrouve Oliver Rae Aleron, le chanteur d’Archspire. D’où cette idée de feat. vient-elle ? 

Au début, ce morceau, c’est vraiment une blague entre nous, suite à notre dernière tournée avec Archspire. Ils avaient ce fameux t-shirt sur lequel était écrit 400 BPM, sous-entendant que Archspire était le groupe le plus rapide du monde. Et nous, on a eu l’idée de pomper leur t-shirt et d’écrire un morceau à 402 BPM pour la blague et d'inviter Olivier à chanter dessus. Il était ravi de chanter dessus et il a apporté ce qu’on attendait de lui, son flow et, finalement, ça fait un bon crossover entre les deux groupes « Benighted / Aschspire ». « Nothing Left to Fear » est un morceau bien rapide, avec des « gravity blast », typique d’Archspire. Ce sera un morceau bien « fun » à jouer sur scène ! 


Vous allez vous produire dans le cadre de la tournée Warm-Up Hellfest, puis une tournée européenne et puis une tournée canadienne…

On a trois tournées sur l’année, oui. En plus de la tournée Hellfest, nous allons partir au Canada pendant dix jours. Pour la tournée européenne, on ira surtout du côté de l’Europe de l’Est et centrale. Nous partirons avec Baest et Coffin Feeder, l’autre groupe de Sven d’Aborted.


Comment te prépares-tu physiquement pour une tournée ?

On joue les morceaux tellement souvent que nous n’avons pas besoin de répéter. On répète deux fois par an pour inclure les nouveaux morceaux dans la setlist. C'est tout. On se connait tellement bien que ça roule tout seul quand on se retrouve. De mon côté, je joue les morceaux chez moi tous les jours pour que ce soit parfait. Après, l’épreuve de la scène est toujours différente. Ce n’est pas la même chose physiquement. C’est beaucoup plus exigeant : il fait chaud, il n’y a pas de temps mort. Mais on prend le rythme après les deux premiers concerts ! Le corps s’habitue au rythme et, plus tu avances, plus c’est facile ! 

 

Benighted, c'est :

Julien Truchant : chant

Pierre Arnoux : basse

Emmanuel Dalle : guitare

Kévin Paradis : batterie

Discographie :

Benighted (2000)

Psychose (2002)

Insane Cephalic Production (2004)

dentisick (2006)

Icon (2007)

Asylum Cave (2011)

Carnivore Sublime (2014)

Necrobreed (2017)

Obscene Repressed (2020)

Ekbom (2024)



57 vues

Posts récents

Voir tout
bottom of page