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Photo du rédacteurAxl Meu

LIVE-REPORT - Alcatraz Festival (Jour 2)

En festival, il y a plusieurs teams au camping : ceux qui préfèrent faire la fête jusqu’au bout de la nuit et les autres, plus sérieux, qui préfèrent ne pas la faire longue pour ainsi profiter des festivités le jour. Deux écoles et deux façons de penser. Nous l’avouons : nous sommes plutôt devenus « team couche-tôt » année après année (après, couche-tôt, tout est relatif en festival). Il faut dire que le week-end est chargé à Courtrai. En ce deuxième journée d’Alcatraz Festival, notre attention s’est portée sur plusieurs groupes, à savoir Raven, Massacre, D.R.I., mais aussi Dio Disciples, Fleshgod Apocalypse, mais aussi et surtout Testament, Epica, Watain, Europe et Satyricon. Du lourd !

Par Axl Meu / Crédit photos : Moris DC (toutes les photos sont à retrouver sur nos réseaux sociaux)

 

Il fait chaud ! En cette deuxième journée, beaucoup sont à la recherche du moindre coin d’ombre pour essayer d’assister aux performances données sur la Prison Stage. On a d’abord commencé avec les Belges de Vengeance… Mais c’est surtout Raven qui a suscité notre attention en cette début de journée : la formation de NWOBHM menée par les frères Gallagher est en bonne forme et compte bien fêter ses 50 ans de carrière (!) comme il se doit. Bien sûr, la fraîcheur des 80’s n’est plus là, mais l’esprit Heavy Metal classique l’est : John Gallagher crie comme un damné sur des classiques « Rock Until You Drop », « Master Than the Speed of Light » et « All Hell’s Breaking Loose » pendant son frère remue sa guitare. Petite surprise, « On and On », petit classique que le groupe n’avait pas joué depuis un moment ! 

Après une séance « Death Metal », nous nous rendons du côté de l’Helldorado pour assister à la nouvelle formation de D.R.I. dans le cadre du festival courtraisien. La formation avait déjà fait fort belle impression en 2022 et cette nouvelle performance va dans le même sens. D.R.I. n’a plus besoin de sortir de nouveaux morceaux pour faire mouche et Kurt Brecht l’a bien compris. Placé sous le signe de la sobriété, ce concert condense certains des meilleurs moments du groupe souvent tirés de 4 of a King et Thrash Zone. Pas de fioritures, juste quatre musiciens qui excellent dans leur domaine : pas très surprenant qu’ils soient encore considérés comme les parrains du Crossover / Thrash. 


Les formations et performances se chevauchant, nous manquons le début du concert du Massacre : réelle fierté Death Metal Américaine, auteure d’un nouvel opus cette année, Necrolution (Agonia Records), mais de notre côté, nous retenons surtout un superbe souvenir de l’album From Beyond (1991). Et par chance, l’opus est joué dans son intégralité ! Et cerise sur le gâteau, Dave Ingram, le chanteur de Benediction (que nous attendons de pied ferme) s’est invité sur le final de « Corpse Grinder », la fameuse reprise de Death. Un véritable bon moment et une vraie satisfaction de les avoir enfin vus sur scène ! Par la suite, nous assistons à quelques mesures du concert de Pro-Pain mais - la chaleur nous étouffant - nous esquivons la fin et participons aux jeux d’eau organisé par les gardiennes de prison !


Nous sommes désormais en de bonnes disposition pour assister au concert de Fleshgod Apocalypse, les remplaçants de Carach Angren. Les deux formations évoluent plus ou moins dans le même style, mais celui des Italiens est plus « classique ». D’ailleurs, avant qu’ils n’investissent la scène, la sono joue quelques classiques de Musique Classique. Il faut dire que Fleshgod Apocalypse est de ces formations qui associent le mieux musique classique et death metal, ce qu’ils ont une nouvelle fois prouvé avec Opera, dernier opus en date ! La musique grandiloquente du groupe n’est pas faite pour tous, mais il faut avouer que sa scénographie vaut tout de même le détour ! 


Au loin, nous assistons à quelques mesures du concert de Spiritbox, formation de Metal Moderne canadienne en devenir (qui a dernièrement explosé aux États-Unis) et puis nous repartons à l’essentiel avec Benediction : l’autre gros morceau « Death Metal » de la journée. C’est vachement classique : on les voit régulièrement. Nous ne sommes guère surpris par la tournure que prennent les événements. Dave Ingram est en voix, et il invite même son pote Kam Lee (Massacre) à pousser la gueulante sur « Progenitors of a New Paradigm ». Comme quoi, le Death Metal Old School, c’est aussi une histoire de potes !  


On se dépêche de quitter la Swamp pour aller rejoindre la Prison Stage où se produit Dio Disciples, le cover-band officiel de Dio, managé par sa femme, Wendy Dio, remplaçant alors Dokken qui a déclaré forfait. Le cover-band de Dio est sympathique et, on apprécie surtout voir Joey Belladonna (Anthrax) et One Logan (ex-Lynch Mob) s’éclater sur quelques standards du Heavy Metal, originellement performés par Dio, Black Sabbath et Rainbow. Ce n’est pas toujours très carré, mais ça fait le job : surtout un samedi soir en début de soirée !

Après ça, nous regardons quelques morceaux de Marduk, devenu un véritable habitué du festival… Tout comme Testament qui nous propose une setlist assez inédite : le show d’aujourd’hui est principalement axé autour des leur premiers albums, The Legacy (1987) et The New Order (1989) et la setlist comprend des morceaux assez cultes tels que « Eerie Inhabitants », « Apocalyptic City », « C.O.T.L.O.D. » ou même « The Haunting », assez rares ! Tout est en place et on doit avouer que Chuck Billy a toujours l’art et la manière de galvaniser son public sur « Into the Pit » ! On adore ! 


Quelques mesures de Lord of the Lost, et puis un dilemme s’offre à nous. Qui aller voir entre Epica et Red Fang. Deux salles, deux ambiances ! Assuré d’assister au concert de Red Tang la semaine d’après au Motocultor, nous privilégions le cas d’Epica (que nous avions pourtant déjà vu l’année passé à Courtrai dans le cadre du Hell’s Ball Belgium). En tout cas, aller voir Simone Simons et son orchestre en 2024, c’est s’assurer de passer un bon moment agrémenté de quelques passages enflammés. Pas de grosses nouveautés niveau setlist à souligner toutefois : la formule est rodée, efficace, et, finalement, peu surprenante. 


Le cas Watain est attendu au tournant, même si on sait qu’il ne livrera pas la même performance qu’au Wacken Open Air (les Suédois avaient joué Lawless Darkness dans son intégralité !). Là, Erik Danielsson et ses mercenaires délivrent une cérémonie classique. Classique, mais captivante. Souvenez-vous, Watain sur scène, c’est avant tout une histoire de cérémonie, de blasphème, de feu : l’ensemble est toujours aussi grandiloquent et le Suédois s’amuse d’abord à illuminer sa propre scène pour enfin jeter sa torche dans le public sur une musique effrénée et implacable. Finalement, c’est un peu comme Epica : on sait à quelle sauce on sera mangé, que la surprise n’est guère au rendez-vous, mais qu’on ressortira de la cérémonie un peu plus purgé ! La claque ! 

On l’avoue : cela fait un moment que nous ne suivons plus trop l’actualité d’Europe. À vrai dire, nous savons juste que leur dernier album en date remonte à 2017 ! C’était l’excellent Walk The Earth, confirmant le virage Hard FM un peu plus pris sur War of Kings (2015). En attendant Satyricon, on se promet donc d’écouter quelques morceaux du groupe qui, visiblement, a axé son répertoire sur des morceaux lents et particulièrement… endormants, même le début du concert est marqué par l’excellent « Rock The Night ». On s’ennuie un peu... Pourtant, Europe nous livre une performance à l’américaine, bien dosée : John Norum (guitare) sonne ! Mais, la nuit tombée, nous succombons une nouvelle fois aux sirènes du Black Metal avec Satyricon qui a dernièrement accueilli un certain… Frank Bello (Anthrax) à la basse-session. C’est méchamment classique et, comme au Hellfest, nous prenons une claque : « Now, Diabolical », « Mother North » ou même « K.I.N.G. » sont les parfaits classiques pour mettre un terme à cette deuxième journée bien chargée ! 




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