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Photo du rédacteurAxl Meu

LIVE-REPORT - Dynamo Metal Fest (Jour 1)

En plein cœur du mois d’août direction les Pays-Bas et Eindhoven pour assister à la 8ème édition du Dynamo Metal Fest. Le descendant du Dynamo Open Air se déroule au centre des sports de la ville. Le cadre est idyllique, en partie couvert avec deux scènes en extérieur au centre du complexe. On ne peut que saluer le côté agréable du site proposant des conditions d’accueil parfaites. Le festival se déroule sur trois jours avec une première journée de chauffe le 16 Août.

Par Franck Lasselle / Crédits photos : Moris DC

 

Nous retrouvons le festival le lendemain en fin de matinée avec un démarrage sur la petite scène, la Kink Distortion Stage, avec Cellarpigs. Les Néerlandais proposent un Thrash teinté Heavy 80’s et font effet d’entrée. Le son est parfait, l’énergie déployée énorme avec un bon côté rapide et la voix aiguë de Nick Wxelles. Les soli heavy font effet et le concert est percutant comme une rencontre entre Anthrax et Slayer. Le côté hargneux se ressentant souvent avec des accélérations bien senties. Tout cela est efficace et ravit une foule nombreuse. Cellarpigs a lancé les hostilités avec efficacité. Il a tenu la scène et montré qu’il avait les armes pour grimper les échelons.


Sur la Mainstage, Warkings fait souffler un vent d’histoire. Les musiciens portent des tenus antiques avec leur chanteur Georg habillé en romain. L’entame sur "The Last Battle" est parfaite en forme de baffe power mélodique. Le côté rapide et entraînant est parfait bien appuyé par la voix aiguë puissante de Georg. Maximus est encore plus épique portée par un refrain efficace. Après un speech et un bon jeu avec la foule, Spartacus avec Secil Sen au chant est une bonne claque. Par son growl elle amène une touche de puissance à un Heavy mélodique efficace. "Warriors", "Fight" et "We Are The" sont délicieuses. Georg épate de son charisme et les refrains sont repris en chœur. Sur le final avec Sparta Secil revient pour une autre joute vocale avec Georg. Warkings a donné une leçon de power mélodique et confirmé sa montée en puissance.


En face, Nakkeknaekker fait dans le costaud avec un Death Metal old school influencé par Morbid Angel et Entombed. Les danois ne font pas dans la dentelle et foncent dans le tas. Le rythme est énorme, les jeunes musiciens sont motivés et séduisent avec un ton hargneux digne des anciens. Christoffer est épatant avec un côté guttural délicieux dans un ton death abrasif sans concessions. La suite est efficace avec une méchanceté jouissive qui défonce tout. Les riffs et soli défrisent et montrent un très bon niveau technique. Nakkeknaekker a proposé une prestation efficace. Ils sont déjà parfaitement au point et prêts à rivaliser avec les meilleurs du genre.


Sur la scène principale, le ton reste musclé mais plus ancien avec Flotsam & Jetsam. La formation américaine a retrouvé un haut niveau de popularité et ravit par son Thrash incisif. L’entame sur "Hammerhead" est intense. Le son est énorme et le rythme démentiel. Le ton éraillée de Erik fait merveille et ce bon vieux Thrash ravit la foule. Avec "Dreams OF Death" et "I Live You Die", les anciens montrent leur grande forme. Le coté galopant fiait effet sur Iron Maiden, bonne sauce Thrash teinté de Heavy. L’impact reste le même avec un final bouillant sur "Brace For Uimpact", "Primal" et "No Place For Disgrace". Il se dégage un côté galopant percutant. Flotasm & Jetsam a proposé un concert puissant et montré que le temps n’avait aucune prise sur lui.



Avec Distant, le ton est plus moderne. Les Néerlandais œuvrent dans un Deathcore qui bastonne. L’entame est efficace, le chant d’écorché vif du charismatique Alan est percutant avec un côté suraigu. La brutalité de la musique est prenante avec de bon breaks typiques qui remuent la foule. "Loveless Suffering" est dans la même idée avec un parfait mixe entre gros son Death et énergie core. La hargne de Alan est impressionnante, il va chercher le public avec efficacité et lance des circle pit. Il se dégage de chaque titre un côté enragé impressionnant. Distant a montré avec ce concert d’une force démentielle qu’il était un solide soldat du genre capable de s’extraire au dessus de la mêlée.


Le Deathcore reste à l’honneur avec Whitechapel. Les américains font parti des ténors du genre et la foule est importante. Le rythme est énorme, le growl de Phil est sauvage avec un côté caverneux parfait. L’idée core ressort avec férocité et un coté abrasif ne laissant pas indemne. Jamais la tempête ne va s’apaiser, le groupe ne fait pas dans la dentelle et ne cherche pas à séduire. Il fait dans le bourrin et remue la foule. L’idée moderne est bien présente mais la hargne dégagée est d’une rare efficacité. Ce concert a été d’une bestialité parfaite. Whitechapel a été énorme, il a fait souffler un terrifiant vent de violence.





Originaire des Pays-Bas, Blackbriar évolue dans un métal symphonique teinté gothique. L’entame sur Crimson Faces est solide. Le clavier est en avant, la mélodie est efficace et au chant Zora brille dans un style proche d’Epica ou Xandria. La suite avec "I’d Rather Burn" et "Arms Of The Ocean "est aussi réussie. Puissance et mélodie se mixent à merveille. La force symphonique dégagée est prenante avec un côté accrocheur que ne renierait pas Within Temptation. Avec Selkie ou Cicada le groupe fait aussi fort. Les mélodies sont splendides. Zora se fait enchanteresse avec un passage à capela. Le final sur "Until Eternity" est aussi prenant avec une bonne force symphonique. Blackbriar a donné une solide prestation, il a montré une belle aisance dans un genre exigeant.



Avec Forbidden, la scène principale accueille une légende du thrash US. Cette nouvelle mouture du groupe s’est lancée en 2023 avec Craig Loceiro à la guitare et Chris Kontos à la batterie. L’entame sur "Infinite" est musclée. La sauce thrash en action fait mal, le ton galopant est efficace et un circle pit est lancé. Norman Skinner est parfait avec un ton abrasif et les soli dépotent. Après ce super début "Ouf Of Body" et "Off The Edge" sont deux autres solides leçons. L’ambiance est top, le groupe heureux de l’accueil. "Forbidden Evil", "March Into Fire" et "Feel No Pain" dévastent avec intensité. Les musiciens sont au top sur chaque riff et soli et les refrains sont percutants. "Step By Step" et "Chalice Of Blood" sont bouillantes et puissantes. Forbidden a réussi ce nouveau retour. Il a donné une grosse claque de Thrash et montré qu’il restait pertinent.



Les Suédois de Dynazty débarquent en face. Le début sur "Power Of Will" est énergique. Ce pur jus de hard mélodique porté par le chant haut perché de Nils Molin fait effet. Le ton puissant et accrocheur est plaisant et efficace. La suite avec "Firesign" et "Natural Born Killer" est séduisante. Nils est au top avec un bon ton voilé. Riffs et soli sont du bonheur taillés dans le meilleur d’un Hard accrocheur. "Waterfall", "Presence Of Mind" et "The Human Paradox" sont aussi prenantes. La force mélodique dégagée fait mouche auprès du public avec un côté festif. "Heartless Madness" achève la prestation avec le même équilibre entre force et mélodie. Dynazty a été énorme, il a balancé une claque de Hard Rock mélodique.



Sur la grande scène, on retrouve avec Clutch un des pionniers du stoner. L’entame sur "X-Ray Visions" est extra. La voix éraillée de Neil Fallon fait effet tandis que la musique transporte. Il se dégage une chaleur énorme avec une force heavy bien grasse et un côté accrocheur délicieux. Firebirds est prenante en forme de tarte stoner. Fallon et Slut délivrent des riffs d’une sacrée force sans pour autant négliger une force mélodique teintée de groove. La suite est efficace, les brûlots comme "Slaughter Beach", "Cyborg Bette" ou "Profits Of Doom" claquent avec une force et un feeling énormes. Il se dégage un côté gras impressionnant avec un sens mélodique remarquable porté par des passages proches du Blues. Derrière, "Earth Rocker", "Cypress Groove" ou "The Face" sont délicieux avec le même mixe d’ambiance. Clutch a donné une leçon de Stoner. Il a embarqué le public dans son monde avec une classe hors norme.



Avec Mental Cruelty, le deathcore revient aux affaires. Inspirés par Heaven Shall Burn ou Thy Art Is Murder, les Allemands mettent le feu en un éclair. Le rythme est rapide et bestial porté par le chant d’enragé de Lukas. L’énergie déployée est immense, le son est énorme de force totalement dans l’idée deathcore avec un côté moderne efficace. Au delà de la furie, il se dégage aussi une force épique symphonique pleine d’emphase. Le côté majestueux se mixe à la violence avec harmonie et cela apporte un énorme dynamisme. Lukas est une parfaite boule d’énergie hurlant comme un damné avec un côté sans pitié. Mental Cruelty a proposé un excellent concert taillé dans la face violente du genre.


Sur la scène principale, Amaranthe va faire danser la foule. Les patrons en matière de metal teinté dance et pop mettent le feu avec "Fearless". Le son est énorme avec un côté synthétique en avant. Le rythme est rapide et au chant Elize brille avec un ton puissant et accrocheur. Son collègue en growl l’accompagne bien et cela donne une tarte festive et entraînante. La suite avec "Viral" et "Digital World" est énergique avec un mixe entre Heavy et dance. Les deux chanteurs sont intenables et mettent le feu au public. "Damnation Flame", "Maximize", "Crystalline" ou "Amaranthine" sont efficaces avec un côté rapide qui donne le tournis. Les mélodies sont agréables, les refrains accrocheurs et les chants en symbiose. "The Nexus", "Archangel" et l’énorme "Drop Dead Cynical" sont parfaites en forme de grosses claques d’un Heavy dansant accrocheur. Amaranthe a proposé un concert furieux, accrocheur et remuant très sympathique.



Avec Paleface Swiss, retour au Deathcore. Les Suisses ne perdent pas de temps et foncent dans le tas. On retrouve l’idée méchante du genre avec le chant enragé de Marc. L’intensité dégagée est fabuleuse, le coté hargneux ne fait pas de quartiers et tout cela met le feu à un public qui apprécie la charge. Les circles pit sont là et l’ambiance est à la fois furieuse et festive. Jamais l’intensité ne va baisser, chaque titre semblant plus violent que le précédent. A la manière d’un Heaven Shall Burn, Paleface Swiss a proposé un concert énorme de force taillé dans un Deathcore hargneux.


Le bouquet final est attendu. Dimmu Borgir se fait rare et l’idée de retrouver les Norvégiens est plaisante. L’intro épique et sombre est idéale pour instaurer une ambiance glaciale. Le démarrage sur l’antique "Raabjorn Speiler Draugheimens Skodde" est plaisante. Le titre démarre doucement pour bien éclater en forme de tarte black métal portée par le chant intense de Shagrath. "Speelbound" et "The Insight And The Catharsis" font effet avec un charme fou. Violence, force symphonique, aspects aériens et planants sont en symbiose. La suite est un parfait best of. "Stormblast", "The Chosen Legacy", "Council Of Wolves And Snakes" et "Dimmu Borgir" forment un ensemble puissant et hypnotique. Silenoz, Galder et Gerlioz sont au sommet de leur art et tissent une musique méchante et attirante. Dans la pénombre le charme fonctionne sur un public attentif. "Feat And Wonder", "Progenies Of The Great Apocalyspe" et "Mourning Place" sont flamboyantes portées par un côté épique teinté gothique. Dimmu Borgir a montré une belle forme. Il n’a rien perdu de son charme vénéneux et garde une forte aura.



Cela étant l’annonce du départ de Galder dès le lendemain du concert laisse des doutes sur la suite. L’avenir de la formation semblant toujours incertain.


Cette journée du Dynamo Metal Fest a été parfaite. Les concerts se sont enchaînés à merveille et chacun en quittant la salle n’a qu’une envie, vite revenir pour une dernière journée s’annonçant toute aussi riche.

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