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LIVE-REPORT - Left to Die + Incantation + Agressor + Dagon

Entre deux festivals d’été, The Black Lab a tenté le pari d’organiser un concert en plein mois d’août. La date était notée sur nos agendas depuis plusieurs semaines, et malgré la période estivale, c’est une foule considérable qui se presse à l’entrée ce 17 août. Il faut dire que l’affiche est alléchante : l’âme de Chuck Schuldiner réincarnée à travers Left To Die, les légendaires Incantation, les cultissimes Agressor, et les revenants Dagon. Aucun fan de Death Metal ne pouvait manquer cette soirée.


Par Fred VDP / Photos : Meli Vas (retrouvez plus de photos sur nos réseaux sociaux)

 

Il s’agissait en quelque sorte pour la salle wasquehalienne de faire sa rentrée des classes anticipée de la meilleure des manières. C’est donc dans un Black Lab surchauffé que Dagon fait son entrée sur scène. Dagon, c’est une bande de potes originaires de Bruay-la-Buissière, qui a sévi au début des années 90 avec deux démos très qualitatives, un split avec, entre autres Supuration et Putrid Offal, puis…plus rien ! Alors, les voir monter sur la scène du Black Lab en 2024 est une belle surprise. Et le quatuor ne va pas bouder son plaisir en proposant un set costaud, constitué de titres issus de leurs deux démos, avec une énergie qui fait du bien et qui donne envie d’en voir davantage. A bon entendeur !



Et puisqu’il s’agit d’une soirée où les formations de légende se donnent rendez-vous, que dire de la présence d'Agressor. Le quartet originaire d’Antibes propose un set musclé pendant lequel les cinq albums du groupe sont passés en revue. Le son est puissant et la verve d'Alex au chant (et à la guitare !) invite clairement le public à laisser de côté tout complexe et à exprimer son pur instinct primaire. Même si Agressor n’a plus rien produit de nouveau depuis Deathreat (2006), on sent une belle envie de jouer et de montrer que le talent est toujours au rendez-vous. Un gros set de la part d’Agressor pour une soirée décidément pleine de bonnes vibrations.



La partie française terminée, place aux deux formations américaines. À commencer par Incantation qui va littéralement nous scotcher sur place, avec un set puissant, au son très lourd et avec une setlist à faire trembler les murs porteurs des lieux. Emmené par un John McEntee au meilleur de sa forme, Incantation peut s’enorgueillir d’une carrière de 35 ans et de treize albums à son actif. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le groupe ne fait pas dans la demi-mesure : seulement 3 titres du dernier album, Unholy Deification, qui laissent la part belle à leurs deux albums cultes, qui sont aussi les deux premiers, Onward to Golgotha et Mortel Throne of Nazarene. Un set qui passe aussi vite que les tempi de leurs compositions, avec un pur plaisir d’écoute et de ressenti. Un must !



Death doit tout à Chuck, et Chuck a tout donné pour Death, qu’on se le dise ! Depuis son décès brutal en 2001, nombreux sont ceux qui ont essayé de lui rendre hommage ou essayé de le copier. Mais qui mieux que deux de ses anciens compères pour le faire ? Terry Butler (basse) et Rick Rozz (guitare) ont créé Left To Die avec un seul objectif : faire revivre la mémoire de leur groupe légendaire. Avec Matt Harvey à la guitare et au chant, dont la ressemblance avec Chuck est, de loin, assez troublante, et Gus Rios à la batterie, Left to Die brasse l’intégralité de Leprosy (1988) et une bonne partie de Scream Bloody Gore (1987). Le résultat est surprenant : une cohésion parfaite entre les musiciens, une setlist qui ravit les centaines de fans présents, et une qualité musicale indéniable. Après un « Zombie Ritual » dantesque, Left to Die revient pour deux derniers titres qui achèvent le public : « Scream Bloody Gore » et « Pull the Plug ».



Des soirées comme celles-ci, on en redemande, tellement nous avons été bercés entre nostalgie et plaisir de revoir et de réentendre des formations emblématiques. Rentrée scolaire réussie pour l’équipe de The Black Lab !



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