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Photo du rédacteurAxl Meu

LIVE-REPORT - Les Chariot Furieux

En ce début de juillet, Heretik Magazine a rendez-vous à Caudry pour assister à la troisième édition des Chariots Furieux. En deux éditions les organisateurs ont montré qu’un événement Metal/Punk était possible entre le BetiZFest de Cambrai et le Zikenstock du Cateau. C’est l’espace Pierre de Coubertin de la ville qui accueille le festival. D’emblée il faut saluer le côté agréable du site qui permet d’accueillir deux scènes avec un côté verdoyant agréable à savourer.

Par Franck Lasselle / Crédit photos : Moris DC (retrouvez plus de photos sur les réseaux sociaux)

 

La journée aurait dû démarrer avec Les Skamarades mais le vent qui a emporté dans la matinée une partie d’une scène en a décidé autrement. Heureusement, personne n’a été blessé et le festival a pu se lancer avec un peu de retard.  On saluera le travail formidable de l’organisation face à ce souci réglé de la meilleure des manières grâce à des bénévoles motivés. A la présentation de chaque groupe nous retrouvons Élise, une disciple de Bertrand, le chef d’orchestre du Raismes Fest qui a effectué un travail précis avec sympathie.

 

Stoutness est sorti gagnant du tremplin du festival. La formation lance la scène principale devant un public déjà bien présent. Avec un concentré de Thrash et de Hardcore pas loin de Hatebreed et de Machine Head, elle envoie du lourd. La tarte est solide et l’accueil sympathique avec une ambiance montant doucement. Le côté thrash moderne fait effet avec un côté Slipknot savoureux. Au milieu de la furie, le groupe a su aussi se montrer plus posé et nerveux avec du chant clair pour un résultat efficace. Stoutness a fait impression. Il a montré une grosse force de frappe tout en montrant qu’il savait bien varier les plaisirs.

 

Avec M26.7, le Punk est à l’honneur. Le groupe arpente les scènes locales depuis plus de 25 ans dans un esprit très engagé. D’ailleurs, l’entame musclée dans un esprit antifa donne le ton. Derrière, le groupe laisse parler la musique et celle-ci est entraînante. Le groupe est en forme et se fait plaisir en balançant un son Punk direct et nerveux. Les thèmes sont engagés avec l’être humain mis en avant. Les chœurs typiques font effet et les titres s’enchaînent à toute allure et remuent un public timide au départ. M26.7 a donné un concert solide porté par des vieux briscards en forme pour hurler une colère restant d’actualité.

 

Traquenard reste dans le Punk avec une bonne dose de Metal. L’intro issue de "Mortal Kombat" donne le ton.  L’entame est musclée, le son typé métal dépote bien accompagné par un chant éraillé Punk énergique. Le rythme est costaud, le mixe des ambiances fait effet auprès d’un public motivé. La puissance dégagée est plaisante avec une idée d’urgence. Il se dégage aussi une pointe de Rock noise avec un esprit proche de Motörhead. Ce coté simple et direct dépouille et quand la face Metal est en avant on pense au Slayer des débuts. Traquenard a donné une prestation intense en forme de gros coup de poing.

 

Abbygail est bien connu des amateurs de hard rock pour son énergie et sa bonne humeur communicative. D’entrée, avec "Watchman Of Darkness", le ton est donné. La voix éraillée de Bertrand fait merveille. Il y a du AC/DC et du Motörhead avec un côté vitaminé qui fait taper du pied. Niveau charisme, Bertrand fait fort et se met le public en poche avec un message rock fraternel et universel. Derrière "Wild Horse", "Headbanger" ou "Gun Control" font un carton auprès d’un public ravi. Les refrains sont entraînants, les mélodies prenantes avec une belle énergie Rock’n’Roll. Généreux et flamboyant, Abbygail a donné un concert mémorable, sans doute le meilleur de la journée.

Le Rock reste à l’honneur avec Octane. La formation lavalloise a déjà mit le feu au Raismes Fest et est attendue. D’entrée de jeu, le ton est donné, l’énergie Hard Rock est contagieuse portée par la voix éraillé pleine de bourbon d’Alexandre. L’accueil est excellent, tout cela fait taper du pied. Avec "You Make Me High" et "Midnight Riders", on retrouve un ton direct portés par d’excellents refrains. La suite est fraîche et plaisante, Alexandre est un frontman parfait qui sait remuer un public. "A Perfect World" et "My Last Goodbye" font le même carton et confirment la force du groupe pour un hard généreux et burné. Octane a été a la hauteur des attentes, il confirme être une valeur sûre pour remuer un public.

R’n’Cs est un power trio arrivant d’Orléans qui mixe Punk/Hardcore et Rock Garage. D’entrée, l’énergie déployée est intense. Il se dégage un côté crade et gras comme si Motörhead s’était mis au Punk. Le trio met le feu à un public motivé. Ce côté sauvage et cru fait couler la sueur avec un esprit Rock’n’Roll sans fioritures. Les titres sont courts et s’enchaînent à tout vitesse en forme de claque dans la tronche. Le côté simple des refrains et des riffs est parfait. Tout cela dégage une fraîcheur en forme d’urgence Rock agréable. R’n’Cs a proposé un concert d’une belle intensité. Il a ravit les amateurs avec une fougue communicative.

 

Dust Bolt arrive d’Allemagne et œuvre dans un Thrash proche de Megadeth et Anthrax. Malgré une carrière fournie, il reste peu connu dans nos contrées. À la fois mélodiques et puissants, les titres font un carton et mettent le feu aux premiers rangs. Lenny est parfait avec un ton éraillé gras et nerveux. Il ressort une énergie brute de décoffrage. L’idée Thrash 80’s ressort et fait effet avec une patate portée par la batterie en fusion de Nico. La suite est percutante sans mettre de coté l’idée mélodique pas loin de l’esprit de Metallica. Dans le final la version Thrash de "Rockin’ In The Free World" est efficace. Dust Bolt a fait impression, il a montré une bonne maîtrise du genre et a été une belle découverte pour pas mal de personnes.

Sous le nom de The Metal Circus Show se cache un collectif de musiciens qui rend hommage à la scène Punk/Hardcore. Le concert débute comme un coup de poing avec "Freddy Krueger" de SOD Les chanteurs sont en fusion et il se dégage une énergie énorme. En revisitant MOD, Broken Bones, GBH et les Sex Pistols, la formation fait un carton. Les musiciens sont déchaînés et le côté décapant furieux des titres est parfaitement repris. Le rythme est démentiel et la foule adhère. Dans la suite Sick Of It All, Verbal Abuse, Lard ou encore The Stooges, The Exploited et Discharge sont à l’honneur pour un résultat énorme. The Metal Circus Show a proposé un concert d’une force rare. Il a rendu un hommage parfait à la scène Punk Hardcore avec un parfait concentré de violence.

Sur la scène principale, LocoMuerte est attendu. Son Crossover/Thrash teinté chicano est un concentré d’énergie à la croisée de Suicidal Tendencies, Anthrax et Agnostic Front. Après une intro teintée musique mexicaine le groupe déboule avec une motivation et une énergie folle. Habillés et tatoués comme de vrais membres de gangs, les musiciens sont bluffants. Les titres sont des balles de fusil et font mal à des premiers rangs remuants. Le groove crossover est bien là avec une basse en avant et un rythme intense. Le chant abrasif fait effet. Tout cela donne une bonne claque. Après une panne technique bien occupée, Steeven faisant chanter le public avec l’aide d’un mégaphone, la leçon repart dans une ambiance énorme. Sur la fin, le groupe invite les gens sur scène dans un bel esprit de communion. LocoMuerte a mis le feu avec une envie énorme, son concert restera dans les moments marquants de la journée.   


Cellophane Suckers clôture la scène secondaire. Les allemands œuvrent depuis plus de 30 ans dans un punk rock teinté garage avec un bon côté underground. Même si le groupe reste méconnu chez nous la foule est au rendez-vous . L’entame est musclée, le groupe dégage une énergie folle totalement dans cet esprit punk teinté de rock. L’intensité dégagée fait effet, Sven est une boule d‘énergie en fusion et tout cela envoie la sauce avec une bonne dose de rock’n’roll digne de Motörhead. La face Punk déjantée évoque les Stooges et ravit un public motivé.  La suite est savoureuse et confirme la force du groupe pour mettre le feu. Cellophane Suckers a donné un concert bouillant en forme de pur concentré d’énergie brute.

Il est tard, mais la foule est là pour accueillir Nashville Pussy. La formation américaine est un monstre scénique portant la bonne parole Hard Rock. La charge est rapidement lancée par la charismatique Ruyter qui balance un gros riff rock’n’roll. Blaine éructe comme un forcenée avec un ton éraillé délicieux. Ce concentré hard rock musclé fait un carton auprès d’un public poussant fort dans les premiers rangs. À la section rythmique, Ben et Bonnie se montrent en parfaite harmonie avec leurs compères. Les tueries comme "She’s Got The Drugs" ou  "Come On Come On" sont des claques portées par des refrains efficaces. Sur chaque solo, Ruyter fascine par sa fougue et son feeling. "The South’s Too Fat To Rise Again", "Hate And Whisky" dépotent et font taper du pied. Après un final énergique, Nashville Pussy se retire en laissant tout le monde K.O. debout. Le groupe a proposé une décharge Rock et clôture idéalement une belle journée.

Cette édition des Chariots Furieux a été une réussite, le vent n’ayant pas eu raison du festival. Le festival grandit doucement mais sûrement, on lui souhaite de grandir encore pour nous proposer d’autres affiches de la même qualité. Il reste à remercier toutes les équipes du festival pour leur accueil et leur sympathie.



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