LIVE-REPORT - Wacken Open Air 2025 (Jour-3)
- Axl Meu
- 30 sept.
- 4 min de lecture
La journée de Jeudi a permit de reprendre des forces mais le répit est de courte durée au Wacken Open Air. Le Vendredi voit la pluie revenir et transforme les terrains en champs de boue.
Par Franck Lasselle / Crédit photos : Moris DC (retrouvez plus de photos sur nos réseaux sociaux)
La journée est chargée et démarre sur la Faster avec Dominum. Ça démarre fort avec un bon jus power métal rapide porté par la voie aiguë et mélodique de Dr Dead. Le groupe ne propose rien de neuf mais se débrouille et son côté zombie horrifique est fun. Cela donne un concert agréable faisant remuer la foule. Dominum a proposé une chouette prestation et lancé la journée idéalement.

Avec Brothers Of Metal la Harder part vers des contrées nordique avec les musiciens en peau de bête. Nos guerriers remuent la foule avec un power teinté folk mélodique et fédérateur. Les chants sont efficaces avec du grave, de l’éraillé proche de Amon Amarth et un chant féminin pour les passages accrocheurs. Le côté épique et guerrier est savoureux et ravit les fans. Brothers Of Metal a proposé un concert fédérateur sympathique.

Sur la Wackinger Iotunn emmène le public dans des contrées death progressif. Les danois démarrent fort avec «Twilight» et «Mistland». Le ton est à la tempête avec du growl puis se calme. Jon Aldara épate avec un chant clair puissant et mélancolique. «Kinship Elegiac» et «The Tower Of Cosmic Nihility» sont fabuleux avec une force technique splendide. «The Anguished Ethereal» est parfait avec une combinaison entre force death prog et idée aérienne par le chant de Jon. Iotunn a été immense et confirme une classe énorme.
Sur la Louder le thrash est à l’honneur avec Forbidden. La formation américaine a remit le couvert et joue au rouleau compresseur. Dès «Infinite» la claque est sévère avec un Chris Kontos déchaîné aux fûts. Norman Skinner est un hurleur parfait et à la guitare Craig Locicero n’ai rien perdu de sa classe. «March Into Fire», «Forbidden Evil» ou «Divided By Zero» et «Through Eyes Of Glass» cartonnent avec un aspect hargneux et violent. Forbidden a montré une grande forme en balançant une tarte thrash en bonne et due forme.

La pérégrination dans la boue continue vers les scènes jumelles de Wacken. Sur la Headbanger Wednesday 13 fait tourner un vent hard rock horrifique. Le chanteur est en grande forme avec sa voix éraillée et ses titres et ceux empruntés à Murderdolls font effet et remuent. En fin de prestation «Love To Say Fuck» cartonne porté par son refrain fédérateur.

Sur la WET Angel Witch plonge le public dans l’âge d’or du heavy métal avec son iconique premier album. Le ton éraillée typique de l’époque du vétéran Kevin Heybourne. Des titres comme «Atlantis», «White Witch», «Angel Of Death» et «Angel Witch» ravissent les amateurs d’un son heavy métal épique et puissant. Angel Witch a proposé un concert séduisant avec un bon côté nostalgique.
Sur la Headbanger Celeste fait planer un vent lourd et malsain. Le groupe lyonnais balance du lourd et prend à la gorge. Le ton post black fait effet de même que les passages post hardcore. Le chant semble sorti des ténèbres et tout cela sonne comme une expérience mystique. Il ressort de la mélancolie se mêlant à une violence d’écorché vif. Celeste a transporté la foule dans les abîmes loin du quotidien.
Sur la Faster un grand ancien s’annonce.Krokus est revenu aux affaires pour porter la parole hard rock. Dès «Headhunter» le ton est donné. On retrouve une musique simple et directe qui fait taper du pied portée par un Marc Storace en forme avec un bon ton éraillé. «Rock’n’Roll Tonight», «Hoodoo Woman» ou «Fire» sont énergiques avec un ton à l’ancienne qui fait plaisir. Le final avec «Live For The Action» est irrésistible et confirme que Krokus demeure un parfait soldat de la cause hard rock.

Sur la Louder Fear Factory célèbre les 30 ans de son album légendaire, Demanufacture. Cazares a trouvé son chanteur, Milo Silvestro. Les titres de l’album gardent une force énorme avec un côté robotique impressionnant. Milo assure en clair ou en growl et chaque titre marque avec des riffs et une rythmique en acier. «Demanufacture», «Replica», «New Breed» ou «Body Hammer» et «H-K» demeurent des claques hargneuses et hypnotiques. Retrouver cet album a été un immense bonheur et a montré à quel point Fear Factory était en avance sur son temps en 1995.
L’océan de boue qu’est la Wackinger est délicat à approcher. Mais la venue des finlandais de Moonsorrow aide à surmonter la fatigue. L’entame sur «Kylän päässä» est le départ du voyage. Le côté pagan folk est énorme avec de la force spirituelle. Le chant clair est fabuleux et le growl bouscule. «Ruttolehto», «Pimeä» et «Sankaritarina» permettent de développer les ambiances avec des passages folks plein d’une âme pagan mystique. Loin des modes folk Moonsorrow a présenté un concert hors du temps magique.

La journée a été chargée et Dimmu Borgir en tête d’affiche sur la Faster est un dessert parfait. La formation norvégienne propose un concert best-of de sa riche carrière. L’entame avec «Puritania», «Interdimensional Summit» ou «Gateways» est énorme d’intensité. Shagrath et Silenoz sont en grande forme. Bien aidés par Kjell Age Karlsen à la guitare ils tissent un univers glacial, épique, gothique et flamboyant. «The Serpentine Offering», «Stormblast» et «Council Of Wolves And Snakes» ont la même classe et ravissent la foule.
Le groupe s’aide de samples pour bien rendre la force symphonique des titres mais cela ne gâche pas le plaisir. Le final sur «Progenies Of The Great Apocalypse» et «Mourning Place» est grandiose. Les musiciens dégagent un charisme dingue et distillent le meilleur d’un métal extrême vicieux d’une force épique incomparable. Dimmu Borgir s’est fait rare ces derniers temps mais il demeure un très grand de l’art noir.

La troisième journée de Wacken a été riche mais éprouvante. La qualité des concerts proposés a largement aidé à tout surmonter en attendant une dernière journée qui s’annonce aussi rude et passionnante.



