LIVE-REPORT - Wacken Open Air 2025 (Jour 1)
- Axl Meu
- 1 oct.
- 4 min de lecture
L’édition 2024 du Wacken Open Air était une revanche pour les naufragés de 2023. Mais le temps va faire des siennes et pas mal compliquer cette édition 2025 avec des terrains détrempés et une boue tenace. Les hostilités sont lancées dès le Mercredi 30 Juillet avec la plupart des scènes ouvertes. La scène Louder concentre l’intérêt en début de journée.
Par Franck Lasselle / Photo : Moris DC (retrouvez plus de photos sur les réseaux sociaux)
Dogma lance la charge. Entouré d’un certain mystère le groupe est composé de quatre jeunes femmes. Elles sont maquillées de blanc en tenue de religieuse jouant sur la carte sexy et provocatrice. Entre symphonique et Heavy Metal elles proposent une prestation sympathique et remuante comme si Epica croisait la route de Ghost. Le concert a été correct mais le groupe a encore du travail pour rejoindre ses modèles.

Enemy Inside a attiré la foule à domicile. Avec un métal alternatif teinté de néo métal la formation emmenée par Nastassaja fait bouger son monde. Il faut dire que tout les ingrédients sont là avec des mélodies accrocheuses, des refrains efficaces et une pointe de violence pour soigner le côté métal. Il y a du Lacuna Coll dans les titres avec une Nastassaja au ton à la fois éraillé et mélodique. Le groupe a lui aussi du travail pour s’imposer largement mais sa prestation a été sympathique.
Avec Lita Ford le niveau monte de plusieurs crans. La chanteuse et guitariste brille depuis 40 ans et cartonne d’entrée avec des titres personnels taillés dans un hard rock qui fait taper du pied. Les soli sont brillants et le ton énergique de Lita impressionne une foule nombreuse. «The Bitch Is Back» emprunté à Elton John, « Cherry Bomb » repris de The Runaways et «Only Women Bleed» repris de Alice Cooper font un carton. Avec « Close My Eyes Forever » en hommage à Ozzy Osbourne et « Kiss Me Deadly » elle finit en beauté une prestation riche et généreuse.

La scène Faster démarre avec Wind Rose. D’entrée nos amateurs de Tolkien mettent le feu avec un folk métal simple et direct. La foule est bouillante face à un ton épique et rapide. Le côté folk se fait entendre et tout cela invite à faire la fête. Les refrains sont fédérateurs, les chœurs entraînants et au chant Francesco a un talent certain pour dynamiser son monde. Sur le légendaire « Diggy Diggy Hole » il est rejoint par Jörg de Saltatio Mortis pour un grand moment folk. Ce concert a parfaitement réchauffé le public.
Sur la Louder, Hanabie a attiré la foule. Il faut dire que le groupe japonais composé de filles en tenues idols attise la curiosité. Très intenables les filles balancent un metalcore déjanté teinté d’électro qui dépote. La chanteuse semble possédée et ses comparses collent une sacrée raclée avec un bon côté barge. Il ressort aussi de ce délire un côté pop et dance. Cette fusion des genres a déménagé en forme de tempête venue d’orient.

Sur la Faster Apocalyptica s’annonce. Accompagné de leur batteur les violoncellistes jouent la sécurité avec un concert composé de titres de Metallica. La formule du groupe est depuis longtemps émoussée mais écouter ces titres fait toujours plaisir. « Ride The Lightning », « Enter Sandman » ou « For Whom The Bell Tolls » ravissent les fans chantant les paroles. « St Anger » surprend pas mal mais séduit. Puis « Master Of Puppets », « Nothing Else Matters » ou « One » font effet. Apocalyptica a été une récréation idéale pour se poser un peu.
Sur la Louder, Tarja démarre seule. Ses titres solo « Eye Of The Storm », « Tears In Rain » ou « Undertaker » font le boulot. La chanteuse est en voix et resplendissante. Le ton Metal symphonique fait effet avec une de la puissance. Le moment attendu arrive quand Marko Hietela la rejoint. Ce duo magique fait merveille, « Silent Masquerade » et « Dead Promises » sont deux premières cartouches folles. Et « Wishmaster », « The Phantom Of The Opera » et « Wish I Had A Angel » rappellent la grande époque pleine de force et de charme de Nightwish. Tarja a prouvé qu’elle demeurait une de meilleure chanteuse de sa génération.

Sur la scène Wackinger, In The Woods transporte dans un univers lointain au cœur de la Norvège. Puissance et mélodie se croisent pour donner le meilleur d’un black teinté progressif porté par la voix claire magique de Bernt. Le côté black ressort dans des passages rapides explosifs. Les titre du dernier album, Otra, cartonnent avec un côté gothique certain dans une voix claire profonde et envoûtante. In The Woods a été remarquable, aérien et puissant avec une symbiose totale entre force et mélodie.
Sur la Faster, c’est Saltatio Mortis qui a l’honneur d’être tête d’affiche. La formation Folk Metal allemande fête ses 25 ans et elle va mettre les petits plats dans les grands faisant oublier la pluie à une foule des grandes occasions. L’intro permet à Jörg de descendre sur scène depuis le toit avec l’aide de câbles pour un effet impressionnant. « Finsterwacht », « Wo Sind Die Clowns » et « Loki » sont un début parfait en forme de claques Folks Metal.

Le ton est dansant et festif, la pyrotechnie est de sortie pour un spectacle total. Derrière les classiques s’enchaînent avec pas mal d’invités. Le public est ravi de savourer « Heimdall », « Mittelalter » ou « Prometheus » avec un bon mixe entre puissance brute et passages Folk calmes avec les instruments médiévaux en avant. Le final avec « Für Immer Jung » et « Spielmansschwur » est plaisant et enjoué. Saltatio Mortis a été à la hauteur de son statut avec un concert fédérateur festif de grande classe.
Cette journée de lancement de Wacken Open Air a été de grande qualité. Elle lance en tout cas le festival de bonne manière malgré un terrain difficilement praticable.



