Auteur d'un nouvel album, Voidkind, sorti dernièrement via Metal Blade Records, Dvne est la nouvelle sensation "Metal" à suivre. En marge de son concert à The Black Lab (Wasquehal) le 31 mai prochain, la rédaction s'est rencardée avec Victor Vicart (chant, claviers, guitare), seul membre français du groupe !
Propos de Victor Vicart (chant, claviers, guitare) recueillis par Axl Meu
Que faut-il savoir au sujet de Dvne ?
On est cinq dans le groupe, enfin, cinq en studio, six en tournée. Cela dépend de ceux qui peuvent venir avec nous. J'ai fondé le groupe il y a de ça dix ans avec le batteur du groupe, Dudley Tait, à Édimbourg. Il y a eu quelques changements de line-up, mais nous sommes stables depuis quelques années maintenant. Nous avons sorti notre premier album en 2017, Asheran, et nous avons signé avec Metal Blade Records, après notre performance au Psycho Las Vegas : nous avons sorti Etemen Ænka (2021) avec eux. Six mois après, nous sommes partis en tournée et, par chance, la pandémie ne nous a pas pleinement affectés. Ensuite, on s’est préparé pour ce nouvel album, Voidkind, sur lequel on bosse depuis deux ans maintenant !
Voidkind est un opus assez dense et très riche. Parfois, on y retrouve des idées typées « Mastodon »… Peut-on considérer ce groupe comme une de vos sources d’inspiration ?
Ça en fait partie. C’est une de nos grosses inspirations avec Tool et Opeth. Le Prog’ en général, le Post-Metal et les groupes comme Neurosis et Kalisia nous inspirent au quotidien. Personnellement, je suis un grand fan de musique turque, grecque et balkanique. J’aime bien insérer ces touches dans notre musique... En tout cas, il y a beaucoup d’inspiration dans notre musique. Mais oui, il y a du Mastodon dans le riff…
Est-ce que tu pourrais me présenter en quelques mots Voidkind ? Quelle est sa ligne directrice ?
Nos albums sont généralement assez complets musicalement et lyriquement. Tout est assez homogène : on essaie de raconter une histoire, tout y mettant un « flow » particulier. On veut aussi que les morceaux soient différents les uns des autres, mais aussi et surtout, raconter une histoire. Il nous serait impossible de le faire si nos morceaux étaient plats. Il nous faut du mouvement, du changement…
Voidkind est un concept-album. Quand on a terminé Etemen Ænka, on a vite réfléchi à ce que l’on voulait faire pour la suite, à ce qu’il nous manquait sur scène. Lors de la conception de Voidkind, on a réfléchi aux structures des morceaux et au projet général du groupe. On voulait faire quelque chose de différent, mais aussi de complémentaire pour le « live » ert, surtout, créer un album singulier qui ait sa propre identité. Pour ce faire, nous avons composé des morceaux plus directs, mais aussi denses.
Etemen Ænka construisait une hiérarchie dans une société et réfléchissait sur la concentration de pouvoir. Asheran réfléchissait, lui, sur des problématiques écologiques. Pour Voidkind, on a décidé de réfléchir sur la religion et le fanatisme de tout bord. Cette religion n’est pas nommée et est construite de toutes pièces. Par moments, on fait allusion à des faits historiques comme les Croisades, l’Inquisition… Après, on s’inspire de jeux-vidéos et de manga également.
Bientôt, vous allez partir en tournée en compagnie de My Diligence et ferez escale à The Black Lab le 31 mai prochain. Qu’avez-vous prévu de faire ?
On va jouer cet opus dans sa grande majorité. On ne peut pas tout jouer, car nos albums durent une heure. On va essayer de préparer le meilleur set possible, comprenant des morceaux sympathiques et un peu « challenging ». On se prépare et on a hâte de tourner avec My Diligence pour la France, mais aussi Conjurer en Allemagne et en Hollande. Au Royaume-Uni, on va jouer avec Sleemo.
"Pour Voidkind, on a décidé de réfléchir sur la religion et le fanatisme de tout bord"
Dvne, c'est :
Allan Paterson : basse, guitare
Victor Vicart : claviers, guitare, chant
Dudley Tait : batterie
Dan Barter : chant
Maxime Keller : claviers, chant
Discographie :
Asheran (2017)
Etemen Ænka (2021)
Voidkind (2024)
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