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ITW - Perturbator

  • Photo du rédacteur: Axl Meu
    Axl Meu
  • il y a 7 jours
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 6 jours

C'était l'une des belles dates de ce début de mois de novembre : le 6 novembre dernier, Perturbator et James Kent investissaient la scène de l'Aéronef (Lille) pour y défendre leur nouvel opus, Age of Aquarius. En amont, vous avions rencontré le compositeur pour en parler !

Propos de James Kent (tous les instruments) recueillis par Axl Meu

Que s’est-il passé concrètement pour Perturbator entre la sortie de Lustful Sacraments (2021) et ce nouvel opus, Age of Aquarius ?

On a eu pas mal de concerts, notamment une grosse date dans le cadre des trente ans de Garmonbozia, et beaucoup de tournées également. Puis, quand je n’étais pas sur la route, j’en profitais pour composer… Après, sur le plan personnel, mon actualité a été marquée par pas mal de changements : j’ai déménagé, par conséquent, j’ai vraiment eu du mal à me poser pour écrire. C’est un peu dans ce climat-là que j’ai réussi à tirer l’énergie chaotique de l’album : un peu « bordélique ». Je composais quand j’avais 10 minutes, par-ci, par-là…


Cet album est plus atmosphérique, peut-être moins « post-punk » que Lustful Sacraments

Je trouve que Age of Aquarius est un véritable condensé de tous mes albums et de tout ce que je sais faire… Je le décrirais comme un opus chaotique et fourni. On y retrouve aussi un peu de New Model (2017) et de Dangerous Days (2014) sur cet album. En bref, Age Of Aquarius est un beau « melting-pot » de tout ce que je sais faire et de toutes mes influences…


J’imagine que tu as un peu de mal à commenter ta propre musique. Bien que tu le décrives comme chaotique, j’imagine que tu as tout de même pensé à une ligne conductrice…

Ma musique est tellement ancrée en moi que j’ai un peu de mal à la décrire, oui. Elle arrive par fulguration. J’ai une idée, je sais ce que j’ai en tête, je sais ce qu’il faut faire pour que le projet aboutisse. Après, je ne saurais pas trop comment en parler.


L’opus est fort de plusieurs guests, je pense à Ulver sur « Apocalypse Now », à Author & Punisher sur « Venus », à Greta Link sur « Lady Moon » et à Alcest sur « Age of Aquarius ». Peux-tu développer sur ces nouvelles collaborations ?

Tous les invités sont des amis. C’est aussi simple que cela. Pour chaque guest, ça s’est passé de la même manière ! (Sourire) On a simplement échangé par mail, et nous avons fait des allers-retours d’idées. En général, je laisse carte blanche aux vocalistes à partir d’un thème qui est déjà défini à l’avance et je leur donne des indications . Par exemple, pour le morceau « Apocalypse Now », j’ai expliqué à Kristoffer (Rygg, Ulver) que le thème abordé serait celui du conflit, de la guerre… À partir de ça, nous avons échangé nos idées. Après, c’est une histoire de confiance. D’ailleurs, quand je composais les morceaux qui leur ont été attribués par la suite, j’avais déjà leur voix en tête. Par rapport à Alcest, j’avais la voix de Neige en tête.


Est-ce que tu pourrais développer sur les liens que tu as avec Neige d’Alcest ?

J’ai grandi à Paris et j’ai souvent trainé avec les gars de Hangman’s Chair et d’Alcest… Ce sont sans doute mes groupes de Metal français préférés. Après pour Neige, on a surtout trainé dans les mêmes bars à Paris… On s’est retrouvés, on s’est rencontrés plusieurs fois. Par conséquent, oui, on s’est lié d’amitié. Il y a aussi une histoire de goûts en commun.


Pour Author & Punisher, vous aviez déjà tourné ensemble…

Oui, à plusieurs reprises. Aux États-Unis et en Europe. J’ai toujours adoré la voix de Tristan Shone (Author & Punisher)… Quand tu t’entends bien avec les personnes avec qui tu collabores, tout se fait naturellement.


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"D’après les astrologues, c’est au cours de l'ère du Verseau que les hommes se déferont de toutes les idées obscurantistes pour ainsi atteindre un nouveau zénith. Ce serait une ère exempte de toute religion, d’institution…"


Y a-t-il un musicien avec qui tu rêverais de collaborer ?

C’est plus un rêve de gosse, mais je rêverais d’inviter Dave Gahan de Depeche Mode. C’est vraiment l’un de mes groupes phares : mon préféré est Black Celebration, album sur lequel on y retrouve des mouvements très sombres. J’y suis très attaché, non seulement parce que c’est le premier que j’ai écouté, mais aussi parce que c'est le plus sombre de leur discographie !


Pour l’album, tu me parlais d’aspect chaotique, mais en profondeur, que dirais-tu pour le présenter ? En général, ta musique esquisse des univers dystopiques.Est-ce encore le cas pour Age of Aquarius ?

Pour cet album, je suis plus en mode « constat ». Ça ne sert plus à rien d’imaginer ou même de dessiner un univers dystopique. Je l’ai déjà fait à plusieurs reprises et je n’aime pas trop me répéter. Pour Age of Aquarius, l’idée était de faire un constat sur le monde actuel, sur l’état du monde et de l’être humain. Cela dit, constat ne veut pas forcément dire jugement. Il faut vraiment voir Age of Aquarius comme un documentaire : ses thèmes sont pertinents et très ancrés dans le réel. À l’époque, on était plutôt dans l’ordre de l’échappatoire mental ! Lustful Sacraments était un album plus intimiste, évoquait un mal-être, le mien… C’était l’album des excès. Cette fois-ci, je voulais utiliser ce nouvel opus pour parler des autres, de la terre, du monde et de l’être humain.


Quid du morceau « Hangover Square » ? À quoi fait-il allusion ?

Le titre vient d’un film du même nom, datant des années 40, que j’aime beaucoup. C’est un film que j’invite les lecteurs d’Heretik Magazine à regarder d’ailleurs. Peu l'ont vu !


Que faut-il finalement comprendre avec le titre « Age of Aquarius » ?

C’est l’ère du Verseau. D’après les astrologues, c’est une ère au cours de laquelle les hommes se déferont de toutes les idées obscurantistes pour ainsi atteindre un nouveau zénith. Ce serait une ère exempte de toute religion, d’institution… Un monde sans manipulation, et ainsi de suite. Et c’est assez ironique, car mon signe astrologique est Verseau ! (Sourire).


Avant les deux dates que tu donneras au Bataclan (Paris) les 5 et 6 décembre, l’équipe d’Heretik Magazine sera à ton prochain rendez-vous lillois le 6 novembre prochain. À l’affiche, on y retrouvera Gost et Kælan Mikla. À quoi devons-nous nous attendre ?

On a encore upgradé le show-light ! Il y a tout un délire autour de la scénographie qui bouge et une sorte de monolithe sur scène. L’idée est surtout d’avoir un show-light qui colle avec la musique.

Perturbator, c'est :

James kent : Instruments, chant, guitare


Discographie :

TERROR 404 (2012)

I am the Night (2012)

Dangerous Days (2014)

The Uncanny Valley (2016)

Lustful Sacraments (2021)

Age Of Aquarius (2025)




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