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Photo du rédacteurAxl Meu

LIVE-REPORT - Alcatraz Festival 2023 (Jour 3)

Dernière mise à jour : 1 juil.

Revenons enfin sur la journée du dimanche ! Les nuits sont courtes, mais ne se ressemblent pas. Et les journées non plus. Au programme aujourd’hui, du moins en ce qui nous concerne - Serpents Oath, Sacred Reich, Gatecreeper, Evil Invaders, Blind Guardian, et j’en passe !

Par Axl Meu / Crédit photos : Moris DC (retrouvez plus de photos sur nos réseaux sociaux)

 

La fatigue commence sérieusement à se faire ressentir sur le site de l’Alcatraz Festival et les premiers festivaliers commencent à plier bagages. D’ailleurs, les festivaliers se font fait attendre devant les scènes. Les premiers que nous voyons se font souvent remarquer avec leur coupe mulet et leur justaucorps « flashy » (Electric Callboy est la tête d’affiche de la journée !). Les autres passent leur temps à faire leurs emplettes sur les stands de merch’. Quant à nous, nous devons avouer que notre journée commence véritablement avec Serpents Oath, formation de Black Metal belge, qui commence sérieusement à faire parler. Après des prestations remarquées, notamment dans le cadre du Tyrant Fest l’année dernière, la formation de Tes Re Oth a saisi la belle opportunité de faire connaître auprès du public de l’Alcatraz Festival. Pour faire bonne impression, les Serpents ont misé sur un show total, avec ses effets visuels qui vont avec. Le chanteur incarne totalement ses morceaux, et beaucoup repartent avec le sentiment d’avoir fait une belle découverte.


Après le concert de Grave Digger - marqué par l’apparition de joueur de cornemuse -, nous allons du côté de la Swamp pour aller voir Archspire, formation détonante de Technical Death Metal, à la fois amusante et pro’. Rien qu’à l’introduction décalée, on sait que l’on va passer un bon moment. Elle nous apprend que la performance est annulée, mais remplacée par la prestation de « cinq mecs chauves ». Les interventions du chanteur sont toutes aussi loquaces, par exemple, un de ses membres se fait charrier car il s’est marié et il nous invite même à jouer au Twister dans la fosse… À côté, la musique reste efficace, complexe, mais très bien interprétée. En tout cas, il nous faut constater que le côté léger et festif du groupe a permis à beaucoup de rentrer dans l’univers complexe des Canadiens.



On s’échappe du concert d’Archspire un peu avant la fin pour ne manquer aucune miette de la performance de Sacred Reich (que nous n’avions pas pu voir aux MetalDays une semaine avant, la dernière journée ayant été annulée suite à l’inondation). Nous y retrouvons une formation classe, fraiche, toujours aussi souriante qui prend beaucoup de plaisir à interpréter ses classiques « Surf Nicaragua », « Independent » et « The American Way », sans oublier des morceaux de son dernier opus en date, Awakening paru en 2019. De mon côté, je dois avouer avoir été surpris par la dextérité de leur jeune guitariste, Joey Radziwill, arrivé dans le groupe en 2019.



Après une petite pause, nous revenons sur la Swamp pour Gatecreeper, formation de Death Metal américaine qui commence sérieusement à faire parler d’elle. La recette est simple : les Américains ont pris les meilleurs ingrédients du OSDM et l’ont associé à la désinvolture d’un certain Power Trip. À côté, on peut se réjouir que les morceaux, bien que parfois assez gras et lourds, soient assez entraînants sur scène, et le charisme de Chase H. Mason, n’y est pas pour rien. On écourte notre passage sous la Swamp pour aller retrouver Evil Invaders, les remplaçants d’Overkill. Evil Invaders sont en terrains conquis ici à Courtrai. C’est même leur troisième performance en trois édition ici ! Et pourtant, c’est toujours le même plaisir. Devant la Prison Stage, on y retrouve des visages familiers et la setlist est presque la même. En fin de performance, Joe et sa bande nous invitent à les rejoindre le samedi 23 septembre au Kavka Zappa pour fêter le 10 ans de la sortie de son premier EP. Après un passage « express » sous la Swamp pour voir Dying Fetus défroquer des frocs (les Américains - qui viennent de sortir Make Them Beg For Them - sont toujours aussi efficaces !), nous continuons sous l’Helldorado où Elder continuer d’envoûter ses fans avec des mélodies Stoner / Rock / Psyché vachement bien ficelées et fort reposantes ! Parfait avant la claque infligée par Kataklysm qui pioche dans une partie de son catalogue (notamment Of Ghosts and Gods, Serenity in Fire et Meditations).


Par la suite, c’est Blind Guardian qui monopolise l’attention du côté de la Prison Stage. Le set est classique, mais remplit son rôle. À noter que, bien que les Allemands aient sorti un nouvel opus, The God Machine, en 2022, celui-ci n’a presque pas été représenté (à hauteur d’un seul morceau, « Deliver Us From Evil », c’est tout !), le groupe préférant se reposer sur ses acquis et jouer ses classiques, notamment « Nightfall », « Mirror Mirror » et - bien sûr - « Valhalla ». La fatigue commence à se voir sur le visage des festivaliers, mais du gros est encore à l’honneur : notamment Deicide qui livre un concert digne de ce nom, basé sur leur album culte, Legion. De l’autre côté, ceux qui voulaient reposer - un tant soit peu - leurs oreilles pouvaient compter sur Brutus, véritable référence en devenir dans le domaine des musiques Post. Depuis que les Belges ont sorti Unison Life, beaucoup de monde se les arrache ! Et c’est justifié, la musique de Brutus, portée par Stefanie Mannaert, allie élégance, émotion et surtout, talent !



Par la suite, la fatigue finit par nous gagner. Nous enchaînons malgré tout les allers-et-viens entre les scènes pour aller voir un peu de Bloodbath, Holy Moses et enfin Hypocrisy. Le site se vide progressivement et les derniers festivaliers assistent au feu d’artifice lancée sur le toit de la Prison Stage à l’issu du concert de Electric Callboy, mettant un terme à cette superbe édition : riche, éprouvante, mais surtout passionnante !



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