Auteur d’un nouvel album en début d’année, Myrath a fait escale à The Black Lab de Wasquehal le mercredi 16 octobre dernier. Une soirée en pleine semaine certes, mais qui n’a pas découragé les fans et les curieux d’honorer comme il se doit les sonorités métallo-arabisantes du combo franco-tunisien.
Par Axl Meu
The Black Lab ouvre ses portes à 19h00 pour un lancement des hostilités à 19h30 pétantes (alors que l’événement Facebook indiquait 20h). Quelle angoisse. C’est un peu la pagaille : comme une partie de la salle, nous manquons le lancement des hostilités des Troyens de Disconnected. Cependant, nous avons tout de même réussi à assister à une partie de leur concert, placé sous le signe de la modernité. Auteur d’un album pour le moins convaincant, We Are Disconnected, en 2022, la formation n’en reste pas moins rare chez nous. D’ailleurs, c’est son premier concert nordiste (et quelle chance que de se produire à The Black Lab pour une première chez nous…) !
Musicalement, Disconnected offre une musique Metal particulièrement catchy à mi-chemin entre le Djent et le Metal moderne, assez ragoutante dans l’ensemble. De ce premier rendez-vous nordiste, on a surtout retenu l’entrain du chanteur du groupe, Ivan Pavlakovic, tactile, qui se plaît énormément à communiquer avec ses fans et autres curieux. En un peu plus d’une demi-heure, Disconnected aura réussi son pari : ouvrir la soirée, présenter son répertoire, et chauffer le public bien qu’ils n’aient visiblement pas beaucoup dormi entre leur performance de la veille à Nantes et celle assurée ce soir à Lille ! À très bientôt ?
Ils sont désormais incontournables : Myrath. D’ailleurs, à chaque fois qu’ils sont passés sous les radars d’Heretik Magazine, ils nous ont laissé un souvenir impérissable : Raismes Fest, Motocultor Festival, il n’y a pas si longtemps au Splendid de Lille en ouverture de Kamelot, et aujourd’hui, en headliner à The Black Lab. Naturellement, le public est venu en masse pour vibrer au rythme des sonorités Metal arabisantes, représentées notamment sur le dernier album du groupe, Karma, paru en mars dernier sur earMUSIC. Naturellement, l’opus est représenté comme il se doit à hauteur de six morceaux (à commencer par « Into the Light ») et on apprécie à quel point les nouveaux s’intègrent aux autres classiques (« Dance », « Merciless Times »).
La formule est donc rodée chez Myrath : chacun des titres étant un hit en devenir, ils n’ont pas de mal à tenir en haleine le public. On pensera à « Let It Go » (et son refrain charmeur) et au très lumineux « Child of Prophecy ». D’ailleurs, ce qu’on remarquera tout au long du concert, c’est l’importance qui est accordée à chacun des musiciens, notamment au génial clavier Kévin Codfert perché à côté de la batterie, batterie également mise en lumière par le solo de Morgan Berthet. Petit bémol cependant : contrairement à ce que l’on aurait pu penser, Myrath n’a pas embarqué sa danseuse… Petite réserve, néanmoins oubliée par le maître de cérémonie, Zaher Zorgati, qui assure quelques petites danses du ventre improvisées et, même, à signer une guitare customisée "Myrath" brandie par un « vrai » fan du groupe en toute fin de concert. Une véritable belle histoire et une nouvelle excellente soirée, chaude, à The Black Lab !