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Photo du rédacteurAxl Meu

LIVE-REPORT - Raismes Fest

L’édition 2024 du festival Hard-Rock de la région valenciennoise s’est déroulée les 7 et 8 septembre derniers sans aucune fausse note, malgré les contrariétés rencontrées par les organisateurs. Korpiklaani et D-A-D en étaient les têtes d’affiche. Retour sur deux jours de bonne musique et de convivialité.

Par Fred VDP / Photos : Moris DC (retrouvez toutes ses photos sur nos réseaux sociaux)

 

Le Raismes Fest a, depuis maintenant de nombreuses années, sa place au Panthéon des festivals incontournables de la fin de l‘été. Soutenu par la municipalité de Raismes, son Maire Aymeric Robin en tête, ce rendez-vous annuel a toutefois dû faire face cette année à des impondérables dont les organisateurs se seraient bien passés. À commencer par une perte douloureuse pour l’association, celle de l’un de ses membres fondateurs, en la personne de Rémy Kostrzewa, qui assurait également la tâche de trésorier. L’édition 2024 du festival lui a été dédiée, un hommage lui étant d’ailleurs rendu sur scène par Philippe Delory, président de l’association raismoise de la culture, et Bertrand Roussel, présentateur indétrônable et apprécié du public. L’équipe d’Heretik Magazine s’associe à leur douleur.


Sur un plan purement technique cette fois, les travaux qui doivent avoir lieu sur le domaine du Château de la Princesse d’Arenberg ont contrarié l’organisation. Le Maire de Raismes a toutefois confirmé que des solutions seraient trouvées pour la prochaine édition. Souhaitons le meilleur à toute l’équipe.


Enfin, comme un tracas n’arrive jamais seul, la pluie s’est également invitée pour cette 24ème édition. Heureusement le ciel a été relativement clément et n’aura déversé ses larmes qu’au passage des têtes d’affiche. Ce qui n’a pas empêché les festivaliers de profiter au maximum.


Voyager et vagabonder sur le site d’un festival relève parfois d’un vrai parcours du combattant. Mais en ce qui concerne le Raismes Fest, c’est tout le contraire. Le parcours se résume en une succession de rencontres amicales ; on connaît tout le monde, ou presque ! Les discussions autour d’un dernier achat de vinyle, de la qualité des prestations scéniques des différents groupes, ou tout simplement des dernières vacances de chacun, autour d’une bière, vont bon train. Le Raismes Fest, c’est la famille et les amis, et on le ressent sur chaque stand et devant chaque Food-Truck. Les exposants présents sous les deux énormes tentes pourront vous le dire : ici au Raismes Fest chacun est libre de fureter sans se faire bousculer, en scrutant les meilleures occasions (malgré, il est vrai, le prix de plus en plus exorbitant des vinyles), et en débattant sur les groupes qui passent sur scène sans « se prendre la tête”. Autant dire que si vous voulez passer un moment convivial, c’est au Raismes Fest qu’il faut aller.



D’autant que, côté musique, le festivalier est servi : deux jours et 17 groupes venus des 4 coins de l’Europe. Même si la grande partie du festival est un hommage ouvertement prononcé au Hard-Rock “Old School”, avec des accents Blues et Rock, nous avons aussi le plaisir de découvrir de jeunes formations qui démontrent que le genre musical est loin d’avoir dit son dernier mot. Non, le Rock n’est pas mort ! Et lorsqu’en plus il vient du Nord, on ne boude pas notre plaisir. C’est ainsi que Deluxe Renegades et Nemesis H.P., pour le samedi, et The Mad Jackets, pour le dimanche, ont prouvé que la région HDF avait beaucoup de talents et de ressources, dans des registres totalement différents. Aux côtés de ces jeunes talents locaux, on a apprécié le Blues élégant de Kim Melville, l’énergie communicative de Small Jackets, le Rock nostalgique des suisses de Gotus, et surtout le set efficace et puissant de Audrey Horne, pour la journée du samedi. Mention spéciale également pour Liv Sin, seul véritable représentant Metal du week-end, dont les titres ont littéralement fait chavirer le public raismois. Finalement, la déception du samedi restera, pour notre part, celle de la tête d’affiche, Korpiklaani, dont les membres ne semblaient pas très concernés par le sujet et dont on préfèrera oublier un set relativement terne.




Le dimanche n’est pas en reste en ce qui concerne les bonnes surprises et les prestations de qualité. Entre le Rock sudiste de The Georgia Thunderbolts et le Blues Rock de Thomas Frank Hopper, l’énergie bouillonnante de Massive Wagons, entendus cet été à l’Alcatraz festival, et les titres bondissants de Sideburn, le public s’est régalé. Et que dire de la sensation de la journée : Cachemire. Les français ont retourné un public qui s’est prêté au jeu des refrains scandés en chœur et des mouvements de foule. On a presque crû voir un Mosh Pit apparaître. Les Croates de Jelusick vont, quant à eux, proposer un set techniquement parfait aux accents très 80’s.


Mais la vraie grosse claque viendra de la tête d’affiche qui, cette fois, ne décevra pas. D-A-D et ses tubes épiques va charmer le public raismois. Les danois sont attachants et l’on aime par-dessus tout leur facilité à embarquer avec eux les festivaliers avec leurs mélodies et leurs riffs efficaces et variés.



Une édition 2024 qui a donc ravi les puristes mais qui a aussi su conquérir un nouveau public avec des formations qui ont bousculé un peu les codes. On espère à présent que la 25ème édition saura se préparer dans les meilleures conditions possibles, on peut pour cela compter sur l’asso et ses bénévoles pour faire de leur mieux.




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