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LIVE-REPORT - Rotting Christ + Borknagar + Seth (The Black Lab - Wasquehal)

  • Photo du rédacteur: Axl Meu
    Axl Meu
  • 26 oct. 2024
  • 4 min de lecture

La virée des trentenaires a commencé le 28 septembre dernier à Varsovie pour s'achever à Maastricht le 26 octobre. 27 dates qui ont souvent affichées "complet" à travers l'Europe. "A very good trip", donc. Ce soir, Seth, Borknagar sont réunis autour de Rotting Christ pour célébrer 35 ans de carrière, au service du Metal à The Black Lab de Wasquehal. Ce soir, la salle est pleine comme un œuf...

Par Flavien Minne / Photos : Moris DC

Les trois formations ont toutes de nouveaux albums à présenter, et ce sont les Français de Seth qui ont la lourde charge d'ouvrir les hostilités. Forts de leur succès avec La France Des Maudits, Heimoth et sa bande entame leur set (sans h) sur "Insurrection".


Leur show épuré sans décorum particulier : Saint-Vincent utilise un poignard en forme d'éclair comme seul accessoire. Ce soir, Seth nous propose un show alternant essentiellement entre les titres du  dernier opus La France des Maudits et ceux de La Morsure du Christ, puisque le groupe enchaîne sur "Metal Noir". La déambulation du frontman et le regroupent sur un côté de la scène sont du plus bel effet. Puis Saint-Vincent revient sur le nouvel album avec "La Destruction des Reliques".


L'apogée du concert arrive lorsqu'il lâche "nous avons tous été marqués par un incendie", annonçant le titre éponyme de l'avant-dernier album puis la fin du show est épique avec "Et Que Vive le Diable", "L'Hymne au Vampire - part I" des Blessures de l'Ame et sa "partie III". Un concert de Seth est toujours trop court et même si les nouveaux titres paraissent encore parfois en rodage, l'auditoire abreuve le groupe d'applaudissements.



Quand on vient de Bergen, qu'on s'appelle Øystein Brun, ça tombe sous le sens de ne pas faire de Rap ou de Reggae. Le guitariste et son groupe, Borknagar, nous délivre un Black-Prog-Folk avec la particularité d'évoluer avec une voix claire (Lars Are Nedland) et celle plus rugueuse d'ICS Vortex. Borknagar, depuis 1994, a sorti douze albums dont Fall, dans les bacs depuis le 23 février dernier. Alors, ce soir, le quintet nous en présente plusieurs titres et fait un balayage de leur carrière en se focalisant essentiellement sur trois albums. Le test est réussi tout de suite pour le nouveau titre "Nordic Anthem", chaleureusement accueilli par le public, venu nombreux pour ces Norvégiens que l'on ne voit pas souvent dans nos contrées.


Après avoir salué la foule d'un "Hello Lille", le groupe décoche un "Fire that Burns", très Black, très énergique de l'album True North (2019), album bien représenté dans ce set puisque "Upnorth" et "Voices" seront interprétés après "The Rythmes of The Mountain", morceau très pesant. Seul "Colossus" aux petits airs elfiques représentera Quintessence. Puis arrivent encore deux nouveaux titres : "Moon" et "Summits" et un retour aux sources avec "Dauden" du premier album Borknagar. Enfin, le magistral " Winter Thrice" vient conclure le set d'une très belle manière. Le public a du mal à quitter la salle tout comme le groupe, visiblement heureux d'être là, tardant à quitter la scène.

Si la satisfaction de Borknagar était perceptible, ce n'est rien à côté de Rotting Christ qui savoure le plaisir de souffler ses 35 bougies en notre compagnie. Avec cette carrière bien fournie, qu'il doit être difficile de choisir des titres ! Ce soir, les frères Tolis et ses acolytes ont fait le choix d'occulter la période 1997-2002 (avec des albums qui n'avaient pas forcément reçu un accueil des plus chaleureux) et se sont concentrés sur des opus plus récents comme The Heretics ou Rituals, tout en présentant des titres de "Pro Christou", sans oublier les débuts.


The Black Lab ne désemplit pas et les personnes prenant l'air se hâtent de rentrer pour ne pas rater une miette de la cérémonie, ce qui nous a permis de constater, pendant les balances, que c'est Thémis lui-même qui effectue les derniers réglages de sa batterie, ce qui devient rare actuellement. Après une intro constituée de chœurs enregistrés, Sakis qui - pour une fois n'a pas été trop loquace - lance en français : "Nous sommes Rotting Christ, et nous jouons du fucking Metal", tout en lançant "Aealo". La tracklist oscille entre d'anciens morceaux et nouveaux de Pro Christou, pleinement intégrés. À tel point que le public reprend déjà le couplet de "Pretty World, Pretty Dies" ! The Heretics sera mis en avant avec "Vetry Zlye" et "Demonon Vroses". "Like Father, Like Son" et "The Apostate" seront les deux derniers représentants du dernier opus. 


Si Kostas à la basse et Kostis à la guitare slamment, bougent, jouent de l'hélicoptère avec leurs tignasses, Sakis harangue la foule le poing levé et reste vissé à son micro. Son frère, derrière ses fûts, étant impressionnant de maîtrise. Après un petit passage par l'album Rituals, retour vers le futur avec "The Sign of Evil Existence" du premier album, et bien sûr "Non Serviam", titre-phare servant de nom à l'ouvrage autobiographique.


Thou Art Lord - autre groupe dans lequel évolue Sakis en compagnie de Morbid - est mis à l'honneur par l'intermerdiaire de "Societas Satanas". Kata Ton Daimona sera le dernier album mis en lumière ce soir avec "Grandis Spiritus Diavolos" et l'énorme "In Yumen Xibalba". Le set s'achève par "The Raven" dans lequel les chœurs sont repris par toute la salle, longtemps après le départ du groupe "obligeant" Themis à revenir pour l'assister de sa batterie, pour amorcer "Noctis Era" en guise de rappel. Un magnifique bouquet final pour un show qui s'est révélé être un magnifique feu d'artifices.


Ce soir, nous avons été poètes maudits français, conquérants nordiques ou encore membres des légions noires hellènes. Cette schizophrénie musicale n'est en rien une pathologie, mais plutôt un état de plénitude pour les amateurs de musique extrême que nous sommes. Bonne route aux trois groupes pour le reste de la tournée et merci !



 
 
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