Cinq mois seulement ont séparé les deux visites de Ugly Kid Joe à The Black Lab. Et pourtant, comme pour la première fois, le 15 mars, la formation américaine a fait le plein et a montré qu’elle était plus que jamais dans le cœur du public des Hauts-de-France. Accompagné pour un soir par le sympathique trio belge Virgin Prozak, suite au forfait de Florence Black, Ugly Kid Joe a fait chanter, danser et crier les fans en délire. Retour sur cet Acte II.
Par Fred VDP / Photos : Axl Meu
Pour qui est habitué du lieu, ce qui est le cas de votre humble serviteur, il est peu commun de croiser, lors d’une soirée concert à The Black Lab, des couples d’amoureux sans T-shirt de leur groupe favori, des dizaines d’enfants, souvent en bas âge, munis de casques de protection auditive, et encore moins des jeunes groupies montées sur des chaises et qui hurlent pendant de longues minutes, excitées de voir apparaître leurs idoles. Pourtant, à mon grand étonnement, le public de Ugly Kid Joe ne ressemble pas du tout à celui que l’on croise régulièrement dans ce sacro-saint Black Lab. Qu’importe, l’ambiance est au rendez-vous, et ça n’est pas Virgin Prozak qui s’en plaindra.
Jeune formation venue d’outre-quiévrain et formée en 2017, ce trio composé de Simon, Vincent et Christophe propose un Heavy Rock, teinté de quelques touches de Stoner/Doom, qui incite à headbanguer dès les premières notes. Tout heureux d’avoir été appelé à la rescousse suite au désistement de Florence Black pour des raisons médicales, Virgin Prozak va jouer crânement sa chance et va balancer un set de 30 minutes, propre et mélodique, furieux et drastique. Nous avions eu l’occasion de les entendre en 2023 lors du Park Rock Festival, et le moins que l’on puisse dire c’est que le groupe a pris en assurance sur peu de temps. Une très belle entrée en matière qui nous donne envie de suivre de plus près Virgin Prozak. Le public a aimé, nous aussi !
45 grosses minutes vont s’écouler avant l’arrivée de la formation américaine, et pourtant le public reste bien en place, en vénération devant la scène qui s’installe, avec la crainte de ne pas être suffisamment bien situé pour le show qui va suivre. Malgré la chaleur (il fait plus de 30 degrés assurément), les fans campent sans rechigner, impatients de démarrer la fête. Et lorsque le quintette entre en piste sur l’ “Intro” de Menace To Sobriety, c’est la folie dans le public.
Ugly Kid Joe va évidemment proposer un set assez différent d’il y a 4 mois, mais sans toutefois le révolutionner. Il y a quand même des nouveaux titres : “Come Tomorrow”, “Busy Bee”, “Tomorrow’s World”, et une reprise de “Amends” des Another Animal. Pour le reste, du grand classique ! Les américains vont distiller à outrance une setlist remaniée mais avec leurs incontournables tubes. Notons, entre autres, “Kill the Pain”, “Neighbor”, “Goddamn Devil”, la reprise d'Harry Chapin “Cat’s in the Cradle”, ou encore le dynamique “I’m Alright”. Le public exulte, chante en chœur, danse, slame, et Whitfield s’amuse avec la foule, en parfaite communion avec le groupe. Ugly Kid Joe termine sa prestation par l’inévitable reprise de Motörhead, “Ace of Spades”, et l’inusable “Everything About You” chanté à l’unisson par les 666 personnes présentes ce soir…ou presque !
The Black Lab a donc réussi à faire un « Sold Out » à deux reprises sur à peine 4 mois, avec le même groupe ! Une sacrée performance à souligner, en attendant peut-être la troisième manche en décembre? Car, jamais 2 sans 3, et si Ugly Kid Joe revenait cet hiver ? Wait and see…