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Photo du rédacteurAxl Meu

CHRONIK - Mal Ardent

Nous connaissons le label de Black Metal Les Acteurs De L’ombre Productions qui nous régale régulièrement de pépites sonores. En 2024, le label se lance dans la création d’un jeu de société appelé Mal Ardent, créé par Maxime Brosset, Célia Pedel, Guillaume Tocco et Régis Vimeux. 

Un soir de février dans un petit village du Nord, je retrouve Babeth, Jean-Christophe, Matt et Kevin - des joueurs invétérés et passionnés - pour tester à mes côtés le prototype du jeu. Lumière tamisée, musique d’ambiance, breuvages houblonnés, la soirée s’installe et nous déballons la boîte de jeu déjà bien fourni pour un proto (un plateau à assembler, un mur symbolisant le Mal des Ardents, de nombreuses cartes jeux sous blister…), agréablement surpris par tous les détails du jeu. La partie est lancée…

(Une campagne de financement sur Ulule est actuellement en cours : https://fr.ulule.com/mal-ardent/)


Par Céline De Beer-Wozniczka

 

L’HISTOIRE.

En France, dans les années 50, un mystère lié à une intoxication alimentaire « L’affaire du Pain Maudit » sévit au cœur du village de Pont-St-Esprit faisant plusieurs morts et des centaines de villageois internés ou affligés de symptômes plus ou moins graves. L’histoire raconte que la farine fût potentiellement contaminée par de l’ergot de seigle, déclenchant l’ergotisme appelé aussi « feu de St-Antoine » ou « mal des ardents ». Le malade a alors l’impression d’être dévoré de l’intérieur. C’est par cette maladie que nous plongeons au cœur du village médiéval de St-Antoine afin de découvrir le jeu à rôles cachés Mal Ardent produit par le label Les Acteurs De L’Ombre Production.

 

LE JEU.

Réunissant deux joueurs experts (fervents amateurs d’Ameritrash) et trois joueurs habitués au jeu d’ambiance, la partie démarre avec en fond sonore, la bande son créée exclusivement pour le jeu, du Dungeon Synth, créant une atmosphère pesante et sombre qui nous plonge directement dans le chaos. Une bande son composée par Corbac et Hyvermor, le tout porté par la voix envoûtante de l’excellent Quentin Fourreau, conteur de talent. Fidèles ou possédés ? Les joueurs vont s’affronter au sein d’un village rongé par quatre fléaux : la Malepeste, la Guerre, la Famine et la Folie. Les fidèles emmèneront l’un des fléaux vers la rédemption, les possédés - au contraire - l’attireront vers le « mal des ardents ».

 


REGLES ET PERSONNAGES.

Les règles, lues par un joueur expert, sont fluides et vite assimilées. Le gameplay permet de rendre le jeu immersif, notamment grâce aux textes et aux illustrations des cartes « Villageois ». En début de partie, chaque joueur tire au sort une de ces cartes, puis une carte « Dévotion » pour découvrir s’il est un fidèle ou un possédé, et enfin trois cartes « Prière » ainsi que quatre pions représentant les fléaux. Chacun y incarne un personnage, par exemple l’Herboriste, le Bouffon, l’Alchimiste ou le Bourreau… Ce rôle restera tout au long de la partie et influencera l’utilisation des pouvoirs. Les villageois appartiennent à une caste : Autoritaire, Serviteur ou Paria. Et les cartes « Pouvoirs » permettent d’agrémenter le jeu et d’induire les autres en erreur. Elles peuvent faire basculer la partie au risque de vous faire démasquer (ex : Echauffourée, Disparition, Voyeurisme, Persuasion…) et informent des actions que vous pouvez jouer à différents moments du tour.



PRIÈRES ET PLAIDOIRIES.

La partie démarre quand chaque joueur a choisi l’une de ses trois cartes « Prière » et y appose son pion. Ces cartes proposent différents fléaux en version positive ou négative. Tirées dans la pioche, le design est à chaque fois différent et évolue de l’Enfer au Paradis. Pièces maitresses du jeu, elles serviront lors de vos plaidoiries face au juge qui se déroulent en 3 phases : 

La Prière : faire preuve de persuasion pour convaincre ou dissuader le juge de vous choisir ;

Le Jugement : le juge choisit 3 cartes qu’il souhaite révéler (même une carte qu’un joueur n’a pas souhaité jouer) et les mélange (toujours face cachée). Un symbole positif fera avancer les pions vers la Rédemption, et au contraire, un symbole négatif les fera reculer vers le mal des ardents ;

La Condamnation : les joueurs choisissent ou non de condamner un joueur (la condamnation n’est pas systématique et dépendra du nombre de pentagrammes issu du tirage des cartes « Prière »). 

Le tour s’achève et le joueur suivant devient juge (chaque joueur occupera donc ce rôle). La partie s’achève lorsqu’il ne reste que 3 joueurs en lice avec au moins 1 Possédé qui remporte la partie, ou dès que l’un des fléaux atteint l’une des extrémités du plateau de jeu.


LE TEST.

Le Mal Ardent fait la part belle aux roleplays, coups bas, mensonges, bluffs et improvisations. Vous ferez tout pour ne pas vous faire démasquer et atteindre votre but en tant que Fidèle ou Possédé. Le plateau en forme de croix inversée est plutôt simple mais efficace. Orné de beaucoup de détails, on se plaît à y découvrir un univers graphique fantomatique, crasseux et empreint de mysticisme.

Dans une ambiance détendue, nous démarrons l’unique partie de la soirée au rythme de la bande son qui accompagne toute la partie d’une durée de 60 minutes. Le jeu s’adresse autant aux habitués des jeux de plateau qu’aux novices (nous avons pris 15 à 20 min avant de démarrer la partie pour lire les règles). Le Mal Ardentrappelle indéniablement des jeux comme Les Loups De Thiercelieux ou The Thing, mais la comparaison s’arrête là. Le mystère est gardé jusqu’au bout et la révélation de qui vous incarnez ne se fera qu’en fin de partie. Nous n’avons pas vu le temps passé et la musique nous a conquis. Le seul reproche que nous pourrions faire est plutôt d’ordre pratique : placez-la défausse à droite et la révélation des cartes Prière à gauche !

À s’offrir pour le plaisir ou à offrir à ses proches. 

Date de sortie prévue : décembre 2024

 

À partir de 14 ans

De 5 à 8 joueurs

45 à 60 min de jeu

 

POUR EN SAVOIR PLUS OU PARTICIPER AU FINANCEMENT :




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