Pour fêter leurs vingt ans de carrière l’année prochaine, le quintet parisien de Corrosive Elements nous offre le 29 Novembre, un deuxième album studio Cut The Serpent’s Head, créé dans la plus pure tradition Death/Thrash à la française. Rencontre avec Rachid Trabelsi, le batteur
Propos de Rachid Trabelsi (batterie) recueillis par Flavien Minne
Corrosive Elements a refait apparition dans les studios. On a failli vous attendre ! Pourquoi un délai aussi long entre Toxic Waste Blues et Cut The Serpent’s Head ? Comment travaillez-vous au sein du groupe ?
Hello à toi et à l’équipe d’Heretik Magazine ! Nous avons effectivement plus que tardé pour sortir ce second album et les raisons sont multiples, la principale étant que nous avons tout simplement attendu d’avoir les compos et l’orientation qui satisfaisaient tout le monde au sein du groupe, et cela est également inhérent à notre façon de travailler ; pour cet album, nous avons composé majoritairement dans la salle de répétition, à l’ancienne, cela nous a permis d’écrire un disque plus spontané et pour taillé pour le live.
Parle nous de Cut The Serpent’s Head. Comment s’est déroulé le processus de conception ? Quelles sont vos sources d’inspiration ? Sepultura ? Entombed ?
Pour cet album, nous avons réfléchi en amont à l’orientation que nous voulions donner aux morceaux, analysé également nos précédentes réalisations, cela nous a aidé à cerner les choses que l’on souhaitait approfondir et celles que nous voulions mettre de côté, et nous avons donc décidé de faire un album plus compact et direct, qui reflète nos envies et qui canaliserait notre colère concernant le monde actuel. Nous avons donc construit sur notre base de Death Metal Old School dopé au Thrash, pour y insuffler plus d’influences Crossover voire Crust. Les influences du début sont toujours là, que ce soit Entombed, Obituary, Bolt Thrower, Napalm Death, Slayer et Sepultura, plus une chiée d’autres groupes allant du Punk, Post-Punk au Grind !
Vous avez vous-mêmes chois l’artiste Anaïs Chareyre-Méjan qui a déjà travaillé pour les Ecossais de Saor, pour l’artwork. Comment s’est passé cette collaboration ?
Alors, c’est très simple, Anaïs est une amie avec qui j’avais déjà travaillé par le passé, et je savais qu’elle avait le talent nécessaire pour retranscrire notre idée, et dans le style que nous voulions. Il a suffi d’un appel pour discuter du concept, du style graphique. Elle a très vite commencé ses croquis et après quelques petits échanges, nous avons pu valider l’œuvre finale. D’ailleurs, le premier clip issu du nouvel album, pour le morceau Conquering the Divine, montre les étapes de la réalisation de l’œuvre. Je t’invite à aller jeter un coup d’œil !
Quid de l’avenir de Corrosive Elements ?
Sortir l’album, faire un max de concerts (pensez à nous booker, nous sommes propres, et on amène du pit et de la bonne humeur!) et vite se remettre à l’écriture pour ne pas mettre 10 ans pour en sortir un autre ! L’an prochain, nous allons fêter nos 20 ans, nous réfléchissons à un moyen de marquer le coup.
Les influences du début sont toujours là, que ce soit Entombed, Obituary, Bolt Thrower, Napalm Death, Slayer et Sepultura, plus une chiée d’autres groupes allant du Punk, Post-Punk au Grind !
Comment gérez-vous les agendas de Corrosive Elements et de Chaos E.T. Sexual pour éviter le téléscopage ?
Nous somme très bien organisés et faisons en sorte que tous nos projets puissent s’épanouir. Donc, planning à jour et beaucoup de communication entre nous. Nous essayons aussi d’intercaler les phases de composition, d’enregistrement et de concerts entre nos groupes. Par exemple, lorsque Corrosive compose, Chaos E.T. Sexual enregistre ou fait du live et vice versa. Bien entendu, les groupes n’entrent pas en sommeil pour autant.
Tu es impliqué dans plusieurs projets… Comment fais-tu pour ne pas te perdre entre Conviction, Swamp Terror et les autres ?
Ah ah ! Bonne question. Bon, comme je te disais plus haut, on est à jour sur nos plannings, on communique beaucoup. De mon côté, je prépare mes parties en amont des répétitions, et j’essaie de faire de sorte de faire des choses différentes d’un groupe à l’autre. Il y a beaucoup de travail et de sacrifices pour ça, mais c’est un besoin vital pour moi de pouvoir m’exprimer ainsi.
Mortuary l’année dernière, Loudblast, Mercyless, plus récemment, en vieille garde mais aussi des groupes plus jeunes comme Malkavian et Karras… Le Death/Thrash à la française retrouverait-il une seconde jeunesse? Un commentaire à ce sujet ?
Je pense que le style a toujours été représenté d’une façon ou d’une autre depuis la fin des années 80', et effectivement notre scène actuelle est bien active, même si on a plus de représentants dans le Black Metal ou le Brutal Death. En tout cas, c’est bien actif et il y a suffisamment de passionnés pour faire vivre ce terreau.
Un petit mot pour nos lecteurs ?
Un grand merci pour ceux qui soutiennent le groupe depuis ses débuts, nous revenons avec un album qui est fidèle à notre histoire et qui a été produit avec éthique et honnêteté, n’hésitez pas à l’écouter dès qu’il sort et si ça vous plaît, pensez à commander un skeud ou un tee-shirt, ça nous aide à continuer.
N’hésitez pas à nous suivre sur les réseaux sociaux et à venir nous voir lorsque nous passons près de chez vous. Et surtout, soutenez l’underground et vive le Metal.
Corrosive Elements, c'est :
Rachid Trabelsi : batterie
Yves Pene : guitare
Tarik Usciati : guitare
Brice Moreau : chant
Thomas Humbert : basse
Discographie :
Chaos unleashed (EP) - 2008
Toxic Waste Blues - 2015
Burn Them Alive (live) - 2016
Cut The Serpent’s Head - 2024